L'ombre des alliances ᴴʸᵘⁿʲⁱⁿ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳ

🥀 | 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 2

Avant de commencer :
T/p = Ton prénom
T/n = Ton nom
Oui tu as bien compris tu es bien le personnage secondaire de cette fanfiction au côtés de Hyunjin ;)

Le soleil du matin perçait à travers les rideaux de la petite chambre de T/p, projetant des rais de lumière dorée sur son visage endormi. Elle se tourna dans son lit, ignorant la douce chaleur qui tentait de la réveiller. Mais bientôt, les images de la veille, confuses et inquiétantes, envahirent son esprit, et ses yeux s'ouvrirent brusquement.

Elle s'assit d'un coup, le souffle court, le cœur battant à tout rompre. Tout lui revenait d'un coup : les explosions, les coups de feu, le fracas des combats. Et surtout, ce moment étrange où elle avait senti la mort frôler sa peau. La balle qui avait manqué de peu sa tête. Et cet homme, caché dans l'ombre, dont le visage lui échappait encore.
T/p passa ses mains sur son visage, essayant de comprendre ce qui s'était réellement passé.
Comment avait-elle pu se retrouver en plein cœur d'une bataille ? Ce n'était pas sa guerre. Ce n'était même pas son monde. Elle était simplement venue voir une amie qui travaillait dans cet immeuble. Mais en entrant, elle avait tout de suite senti l'atmosphère oppressante, comme si quelque chose de sinistre se préparait.

Elle était tombée sur une bataille à laquelle elle n'aurait jamais dû assister.

Pourtant, elle avait eu de la chance. Cette balle... elle l'avait évitée. Et cet homme qui l'avait visée... Pourquoi ne l'avait-il pas poursuivie ? Pourquoi l'avait-il laissée fuir ?

Elle secoua la tête, essayant de chasser ces pensées. Peu importe. Elle s'en était sortie vivante, c'était tout ce qui comptait. Elle jeta un coup d'œil à l'horloge murale. Elle était en retard. Encore une fois.

« Super, » marmonna-t-elle en sautant hors du lit.

Après une douche rapide et un café avalé en vitesse, elle attrapa son sac et sortit précipitamment de son petit appartement. Les rues étaient déjà animées, les gens bourdonnaient autour d'elle, inconscients de la guerre qui se jouait dans l'ombre, des conflits secrets qui déchiraient les puissances du monde.

T/p vivait dans un équilibre précaire entre ce monde d'ordinaire et l'autre, celui de l'espionnage et des complots. Son père, un espion redouté, était une légende dans le milieu. Il avait passé toute sa vie à lutter contre l'armée mystérieuse qui contrôlait une partie du territoire, celle à laquelle cet homme appartenait, celui qui avait failli la tuer.

Mais T/p avait choisi une autre voie. Elle ne voulait rien avoir à faire avec cet univers.
Contrairement à son père, elle ne cherchait pas la guerre, les intrigues, ni le danger. La jeune fille aspirait à une vie simple, loin des tensions politiques et des complots qui l'avaient entourée dès son enfance. C'est pourquoi elle avait coupé les ponts avec son père il y a quelques années, se contentant de ses études et d'un emploi au café "Le Parvis", un petit établissement connu pour attirer artistes et étudiants.

En arrivant au café, elle se força à sourire, dissimulant l'agitation qui la rongeait encore. L'endroit était déjà rempli de clients, et la cloche à l'entrée tinta quand elle franchit la porte.

« T'es encore en retard, T/p ! » lança Félix, son collègue, avec un sourire moqueur.

Elle haussa les épaules, essayant de paraître détachée. « Désolée, je suis passée par l'enfer hier soir. »

Félix rit doucement, pensant qu'elle plaisantait. T/p n'avait jamais parlé à personne de son lien avec le monde de l'espionnage. Elle ne voulait pas que cette vie la rattrape, même si elle savait que le passé avait une manière sournoise de revenir sans prévenir.

Tout au long de la journée, elle servit les clients avec l'efficacité habituelle, mais quelque chose mais quelque chose en elle était différent. Chaque bruit soudain, chaque visage inconnu lui semblait suspect. Elle n'arrivait pas à se débarrasser de cette sensation d'être suivie, observée. Et surtout, elle n'arrivait pas à oublier cet homme. Qui était-il? Pourquoi ne l'avait-il pas tuée ?

Vers l'après-midi, alors que le café était plus calme, elle se laissa tomber sur une chaise près du comptoir, épuisée. Son ami la rejoignit, un sourire joueur sur les lèvres.

« Hé, t'as l'air ailleurs. Tu penses à un mec ? »

Elle lui lança un regard exaspéré. « Pas vraiment, non. »

Mais son esprit, malgré elle, se tourna vers cet inconnu. Ce soldat. Il ne ressemblait à aucun homme qu'elle avait vu auparavant. Il y avait quelque chose de froid et de déterminé dans ses yeux, mais aussi, dans l'ombre de cette froideur, un éclat d'humanité qui l'avait déconcertée.

Félix s'apprêtait à lui poser une autre question quand la porte du café s'ouvrit brutalement, faisant retentir la cloche d'une manière plus agressive. Trois hommes en costume noir entrèrent. Leur présence fit immédiatement chuter la température de la pièce. T/p les reconnut instinctivement: des agents. Pas n'importe lesquels. C'était des hommes de son père.

Son cœur s'accéléra. Que faisaient-ils ici ?

Les hommes la repérèrent immédiatement. L'un d'eux, grand et musclé, s'approcha du comptoir, les yeux braqués sur elle.

« T/p, il faut que tu viennes avec nous. »

Elle se leva lentement, le cœur battant à tout rompre, essayant de garder son calme. « Qu'est-ce qui se passe ? »

L'homme ne sourit pas. « Ton père est inquiet. Il a besoin de te voir immédiatement. »

La jeune fille sentit une sueur froide lui glisser le long du dos. Si son père avait envoyé des agents pour elle, c'était grave. Elle se tourna vers son ami, qui observait la scène avec une incompréhension totale.

« Je dois y aller, » dit-elle rapidement. Elle ne prit même pas le temps de retirer son tablier avant de suivre les hommes à l'extérieur.

Dehors, ils la conduisirent vers une voiture noire qui l'attendait. Tandis qu'elle montait à l'arrière, des milliers de questions se bousculaient dans sa tête. Qu'avait-il découvert pour qu'il la rappelle aussi soudainement ?

Le trajet se fit en silence. Les rues défilaient autour d'eux, mais T/p ne voyait rien. Ses pensées étaient ailleurs. Elle pensait à ce qu'elle avait évité de justesse, à cet homme qui l'avait laissée en vie. Et si, d'une manière ou d'une autre, tout était lié ?

La voiture s'arrêta enfin devant une grande maison en périphérie de la ville, là où son père avait établi un de ses nombreux refuges. Dès qu'elle entra, il l'attendait, debout au milieu du salon, ses traits marqués par l'inquiétude. Il n'était pas l'homme impassible qu'elle connaissait.

« T/p, » dit-il d'une voix rauque. « Où étais-tu hier soir ? »

Elle fronça les sourcils. « J'ai... eu un petit contretemps. Pourquoi ? »

Son père s'approcha d'elle, les yeux perçants. « Un de mes agents t'a vue près d'une opération de l'armée de Hyunjin. Tu sais qui ils sont, n'est-ce pas ? »

Le nom fit l'effet d'un coup de poing. « L'armée de Hyunjin ? » murmura-t-elle. Ce nom lui était familier. La faction la plus redoutée, dirigée par un homme impitoyable.

« Oui, » répondit son père. « Et il y a quelque chose que tu dois savoir... Le fils de leur chef, Hyunjin, est désormais vice-président de cette armée. C'est lui qui a dirigé l'attaque où tu te trouvais. »
Sa fille sentit son sang se glacer dans ses veines. Ce soldat... c'était donc lui, Hyunjin.