《Neyla : Mon amour interdit.》
Il m'a kidnappée... mais c'est mon cœur qu'il a volé. L'ennemi de mon frère est devenu mon interdit.
Neyla & Seymin ❤️ une histoire qui n'aurait jamais du exister.
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Mon cœur battait la chamade. J'ai répondu au téléphone, je l'ai porté à mon oreille, et sans parler, j'écoutais.
Jusqu'à ce que la voix de Seymin retentisse au bout du fil.
Seymin : Tu m'as vite remplacé, toi.
Mon cœur a raté un battement. Et il c'est mis à battre très vite.
J'ai commencé à rire nerveusement. Le mec se tire du jour au lendemain en Amérique du Sud, me dit de l'oublier, et quand c'est censé être fait, il a le culot de venir me demander des comptes ?
Moi : T'es culotté, quand même.
Il a ri.
Même si ça faisait de longs mois que je ne lui avais pas adressé la parole, rien n'avait changé. On se parlait comme s'il n'était jamais parti.
Seymin : Ah ouais ? Pourquoi tu dis ça ?
Moi : Déjà, qu'est-ce que tu fous en Colombie ?
Seymin : On répond pas à une question par une question.
Il y avait dans nos voix un petit jeu de séduction mêlé de fierté, comme avant.
Moi : Répond. Tu fais quoi là-bas ? Tu couches avec des Colombiennes ?
Il a ri de plus belle.
Seymin : T'es jalouse ?
Moi : On répond pas à une question par une question.
Seymin : T'me rends fou, Neyla...
Moi : Alors là, non ! T'arrêtes tout de suite ! Tu sais comme tu m'as brisée quand t'es parti ? Tu sais tout ce que j'ai pleuré ? J'essaie de t'oublier et tu reviens comme une fleur, comme un gros con, et tu me fais ton numéro de charme ?! Va te faire foutre, sérieux !
Il me montait les nerfs à jouer le charmeur comme si la dernière fois qu'on s'était vus, c'était hier.
Seymin : Tu crois que c'est facile pour moi ?
Moi : Bah ouais ! T'es en Colombie, mec ! Nouvelle vie, nouveau lieu, nouveau style, nouvelle ambiance... Bien sûr que c'est facile pour toi. Moi, je suis restée ici, dans notre ville. À chaque fois que je passe quelque part, je pense à toi. Quand je vois Aymen, je pense à toi. Quand je passe devant la crêperie, je pense à toi...
J'avais mal au cœur, il fallait que ça sorte.
Moi : Et en plus t'es injoignable ! T'as jamais pris de mes nouvelles en cinq mois !
Seymin : Tu sais pas tout, Ney'.
Moi : Bien sûr que si.
Seymin : Tu m'as remplacé avec un autre ?
J'ai buggé trois secondes avant de comprendre qu'il faisait allusion à l'Algérien.
Moi : J'essaye... Comme toi, t'essayes de me remplacer, non ? T'as côtoyé combien de filles là-bas ?
Il a lâché un rire nerveux.
Seymin : Personne, Ney'. Arrête de me prendre pour un chien de la casse.
Moi : Tu m'as déjà trompée une fois, j'te rappelle.
Seymin : Tu veux que je sois honnête avec toi ?
Moi : Vas-y.
Seymin : J'ai baisé que deux fois dans ma vie, c'est bon ? Une fois au lycée et une fois avec la pute, là.
J'étais partagée entre la colère et la peine. Imaginer ses mains sur une autre, son souffle, son odeur sur quelqu'un d'autre... Ça me rendait folle.
Moi : Menteur.
Seymin : Neyla, orh vas-y, crois pas si tu veux.
Un silence. Pesant. Long.
Moi : Dis-moi, qu'est-ce que tu fous en Colombie ? Qu'est-ce qui t'a pris d'aller là-bas ?
Seymin : Je voulais changer d'air.
Moi : Et tu fais quoi là-bas ?
Seymin : Rien d'fou. Du sport. J'essaie d'faire mes prières, j'visite un peu le pays... Mais c'est nul sans toi. J'te jure, j'ai l'impression que mon âme est morte.
Quand il m'a dit ça, j'ai ressenti comme un déchirement au cœur. J'ai pris une grande inspiration.
Moi : T'es sérieux là ? Tu t'fous d'ma gueule, c'est ça ? Trois mois t'as disparu, trois mois t'as fait le mec fort, le mec détaché... et maintenant tu viens me sortir des mots doux ? Tu veux quoi, que j'te pardonne comme ça ?
Seymin : J'veux rien, j'sais même pas pourquoi j't'ai appelée. J'fais n'imp. Cinq mois à essayer d't'oublier, et voilà qu'en trente secondes tout revient. J'suis qu'un con, j'crois.
Sa voix tremblait légèrement. Je sentais qu'il était sincère, et ça me faisait encore plus mal.
Moi : Reviens, Seymin.
Un long silence.
Seymin : Tu sais très bien que j'peux pas, Ney'. Si j'reviens, ça finit en bain de sang. Ton frère m'laissera jamais tranquille.
Seymin : J'sais, Ney'... Mais c'est mort. Pas tant que ton frère est là.
Moi : T'as foutu le bordel dans ma tête. Tout ça pour une putain d'appel.
Seymin : J'sais... mais j'pouvais plus t'ignorer.
Je retenais mes larmes. Tout était trop fort. De l'amour, de la haine, de la tristesse, de la rage, de la tendresse... tout en même temps.
Seymin (voix basse) : J't'aime, Neyla. J't'aime encore comme un malade.
Puis, il a raccroché. J'ai essayé de le rappeler, mais il ne répondait plus.
J'ai laissé tomber mon téléphone sur le tapis avant de m'enfoncer dans mon pouf, les yeux brouillés. Les larmes coulaient sans que je puisse les arrêter.
Je me suis mise à parler toute seule, à voix basse, en regardant Rania dormir comme un bébé.
Moi : Tu sais pas la chance que t'as, toi, d'avoir un homme qui t'aime et qui veut t'épouser, Rania... et toi, tu fais n'importe quoi. Tu te rends pas compte de la chance que t'as.
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