《Neyla : Mon amour interdit.》
Il m'a kidnappée... mais c'est mon cœur qu'il a volé. L'ennemi de mon frère est devenu mon interdit.
Neyla & Seymin ❤️ une histoire qui n'aurait jamais du exister.
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Et c’est comme ça que ma descente aux enfers a commencé… Mais en y repensant des années plus tard, je me dis que c’était sûrement une épreuve d’Allah.
Ce soir-là, Seymin m’a payé l’hôtel. On a dormi ensemble. Il a pris une douche pour se débarrasser de tout le sang qu’il avait sur le corps.
Moi, j’étais allongée dans le lit, la tête dans l’oreiller. J’ai pleuré toute la nuit. Seymin m’a prise dans ses bras, mais je pleurais, je pleurais et je pleurais encore.
Je n’arrivais pas à réaliser que ma mère venait de me mettre à la porte. Comment c’est possible que du jour au lendemain, ma vie change du tout au tout ?
Hier encore, j’étais une jeune fille chez sa maman, dans sa chambre avec son lit double, ses petites peluches et ses LED roses. Et aujourd’hui, je suis une vagabonde.
Je vais traîner d’hôtel en hôtel, de ville en ville, enceinte, avec ma valise à trimbaler. Je suis devenue une SDF, pour de vrai. Vraiment.
Et c’est là que j’ai réalisé à quel point la fornication pouvait être dangereuse. Si Seymin m’avait lâchée, qu’est-ce que j’aurais fait ?
Où est-ce que je serais allée ? Sans argent, sans rien, avec un bébé dans le ventre ? Allah y ster. Je n’arrêtais pas de pleurer en pensant à ma vie et à ce qu’elle aurait pu être si Seymin avait été un lâche.
Je me faisais mille scénarios possibles. Je me sentais dans une impasse.
Depuis petite, je m’imaginais un mariage de princesse avec mes parents à mes côtés. Mais la vie nous a frappés et a pris papa… Donc, depuis l’adolescence, je m’imaginais faire un mariage de princesse avec ma mère et mes frères à mes côtés, dans la joie et la bonne humeur. Je m’imaginais leur annoncer ma grossesse, j’imaginais les larmes de joie, les cris de bonheur… Je les voyais chacun ramener sa fraise pour trouver un beau prénom au bébé.
Je m’imaginais aimer ma belle-mère comme jamais, la voir comme une deuxième maman… être présente pour elle comme elle l’aurait été pour moi. Mais pas du tout.
Ma vie n’est pas du tout comme je me l’étais imaginée. À 16 ans, en lisant des chroniques sur Facebook, jamais je n’aurais imaginé être celle qu’on qualifie de “pute” dans ces histoires-là. Celle qui tombe enceinte avant le mariage… celle qui finit SDF, celle que sa mère met à la porte.
Wallah, jamais j’aurais pensé ça de toute ma vie.
J’ai fini par m’endormir dans les bras de Seymin en pleurant. J’avais mal à la tête, au cœur et aux yeux.
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Le lendemain, je me suis retirée des bras de Seymin en réalisant que ce n’était pas un cauchemar, mais bien la réalité.
