L'escorte du Roi

Chapitre 19~Talba Store

Le cœur est maître de l'âme...💔

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Arif.

J'arrête de jouer ma flûte,la range dans sa boîte et me dirige vers la porte d'entrée de mon appartement.

La bonne odeur de nourriture frappe mes narines m'arrachant un sourire.Je ne me souviens pas exactement de la dernière fois où  j'ai pris un petit déjeuner.

Sur la table à manger était disposé des assiettes, contenant des fruits, des petits pains, des crêpes, des œufs durs, il y'avait aussi un pot de confiture et une bouteille de lait.

Je m'assieds tranquillement, attendant qu'elle vienne me servir. Au même moment elle sortit de la cuisine avec  une carafe à la main. Me voyant elle s'arrêta net comme si elle venait de croiser un fantôme.

Elle ne perd pas son assurance pour autant.

_:Qui est ce qui t'a invité à prendre place ? Me demanda t'elle d'un ton sérieux.

Je la regardai hébété, ouvrant la bouche et la refermant en même temps, ne croyant pas mes oreilles j'étais indigné. Elle pouffa de rire voyant mon air ahuri . Son rire lui va comme un gant. On dirait le son de ma flûte il me donne la sensation d'être dans un autre monde .

_: Depuis quand n'ai-je plus le droit de manger chez moi? Lui demande-je en levant un sourcil.

_: Je te rappelle que c'est moi qui ai cuisiné, je peux donner à qui je veux et d'en priver qui je veux. Et c'est ce que je viens de decider. Me répondit elle.

Quelle audace. Ma petite femme devient de plus en plus impertinente. Je sais ce que j'ai à faire.
Je me levai de ma place et me rapprochai d'elle, sans lui laisser le temps de faire un geste je la surpris en la prenant dans mes bras.

Elle ne dit rien, mais chercha à me fuir je resserre aussitôt mon étreinte  pour l'empêcher de bouger. Je sentai son souffle contre ma poitrine. Et ce simple contacte me faisait un grand bien. Je n'ai jamais été en contact de cette manière avec aucune femme.

_:Et maintenant suis je invité à m'asseoir ? La questionne-je la voix mielleuse.

Elle détacha sa tête de ma poitrine et me regarda, voyant que j'essayais de faire les gros yeux elle se mit à rire.

_:C'est bon ! Viens manger.
Me dit elle entre deux rires.

Je la lâchai et attrapai sa main en m'asseyant.

_:Nourris moi!
Lui dis je ouvrant grand la bouche pour qu'elle me donne la becquée.

Une fois le repas finit, on se rend dans nos chambres respectives pour se changer et sortir comme convenu.

Je descends en bas après m'être préparé, je m'assois sur le canapé face aux escaliers en l'attendant.

Les femmes toujours à prendre une éternité pour se préparer.
Je prends mon téléphone et me met à compulser mes emails pour passer le temps

_:On y va ?
Me dit elle au moment où je levai la tête et la regardai.

Sentant mes yeux sur elle, elle baissa la tête. Je me levai et me dirigeai vers la porte où elle me suivit.

Nous sortâmes de notre appartement et nous nous dirigeâmes vers la cour impériale.

Comme à son habitude père est assis sur le grand trône entouré de ses sujets.
En le regardant je ne sais pas pourquoi, j'ai comme un mauvais pressentiment. Me maîtrisant j'avançai vers lui pour le saluer.

À ma grande surprise, Leila s'abaissa et le salua à son tour. C'était comme une sorte de révérence. Son respect envers les aînés me fait encore plus tomber amoureux d'elle.

On reste un moment avec père qui était tout content de nous voir.Il semblait ne pas aller bien mais ne montrait aucun signe de faiblesse.

Il causait avec Leila, qui répondait par un "oui", "non" ou tout simplement un sourire timide. À la voir ainsi on jurerait qu'elle ne parle pas beaucoup.

On fini par prendre congé de père. Je prend mon téléphone et compose le numéro de mon petit frère,Kassim.

_: Allô, la voiture est prête ?
Demande-je.

_:Tout est prêt, j'arrive tout de suite.
Me répond t'il à l'autre bout du fil.

_: Je t'attends, je suis devant la cour impériale . Ne me fais pas trop attendre

Je raccrochai  l'appel et me retournai vers Leila.

_:Eh bien, peux tu me passer ton numéro ? S'il te plaît
La questionne-je.

_:Je n'ai pas de téléphone.
Répond t'elle brièvement.

Je la regardai suspicieusement, voulait elle se foutre de ma gueule. De nos jours qu'elle jeune femme n'a pas de téléphone ?

_:T'es sérieuse là ?

_:Mmmm!

Sur le point de lui demander le pourquoi, Kassim arriva devant nous avec la voiture.

_:La voilà big bro, tout est comme tu l'as demandé. Bonjour belle-soeur.
Fit Kassim me tendant les clés de la voiture.

J'ouvris la portière à Leila pour qu'elle puisse y entrer ensuite je vais prendre place du côté chauffeur.

Après un long trajet parcouru dans le silence je m'arrêtai devant
"Talba Store" le grand supermarché que père avait construit à mon nom pour la fête de mes 18 ans. Je descendis et partis vers le supermarché.

Leila

Pourquoi on s'est arrêté ici ?
Je n'ai même pas le temps de le lui demander qu'il descendit de la voiture sans rien me dire. Il se dirigea vers le supermarché.

Je colle ma tête contre la vitre de la voiture et me met à guetter les passants .Depuis notre mariage c'est la première fois que je sors du palais. J'avoue c'était vraiment pas la joie de rester cloîtrer au même endroit.

Et ce supermarché, ça fait longtemps  que j'ai entendu parlé de lui mais je n'y suis jamais allée , malgré mes nombreuses promenades avec Salima et Malika.

Salima et Malika,en parlant d'elles si je les vois,je vais leurs faire passer un sale quart d'heure, parce que je n'ai toujours pas oublié le coup tordu qu'elles m'ont joué.

Plongée dans mes réflexions, je ne vis pas Arif revenir, jusqu'à ce qu'il me pose un sachet sur les jambes.Je me redresse immédiatement et  le regarde .

_: Qu'est-ce que c'est ?
Le questionne-je.

_:Ouvre ! Et tu verras.
Me répond t'il en se concentrant sur sa conduite.

J'ouvre le sachet et reste  bouche-bée devant un téléphone et pas n'importe lequel mais un iphone 13pro max de couleur noir. Mon cœur dans ma poitrine fit un bond d'excitation. Je le regardai et me rendis compte qu'il souriait.

J'allume le téléphone et voit que tout y est, il a même pris le temps  d'insérer une carte sim.

Que je suis contente, mon premier téléphone .

          
                             ©L'escorte du roi