Chapitre 26~Une silhouette

26 4 2
                                    

Pourquoi fuir ? Lorsqu'on sait qu'on peut y faire face.🌾🌾

......

Le silence se prolongea, le calme envahit toute la cour. Les respirations suspendues, les cœurs battants plus rapidement que de coutume.

Tout le monde paraissait choqué en dehors d'Arif, Aïcha et son mari Jamal qui lui aussi était présent.

Arif, baissa la tête un sourire amer aux lèvres. Il souriait et moi je ne comprenais pas la raison de son sourire.

_: Puisque nous savons qui est l'héritier du roi , pourquoi ne pas lui donner la place qui lui revient de droit et passer à autre chose, déclara Waziri.

_: JAMAIS, VOUS ENTENDEZ JAMAIS. JE NE SERAI ROI.
POUR RIEN AU MONDE JE NE BLESSERAI MON FRÈRE.
Cria Tarik d'une voix atrabilaire.

Il était dans une de ces colères noires. On aurait dit qu'il venait de pèter un câble. J'ai entendu parler de ses crises de colères par Fatouma cependant je n'ai en aucun cas pu voir ça de mes yeux. Car il sait se contrôler. Cependant à cet instant il me faisait flipper c'est à croire qu'il s'agissait d'une autre personne.

Je me demandai si je suis là seule à ressentir ça.

_: Calme toi mon frère, tu ne me blesseras point. C'est ta place c'est ton droit et tu me rendras un grand service en acceptant.
Lui dit Arif de sa voix la plus douce en se rapprochant de lui.

_:Mais Ar....

_:Non! Ne me contrarie pas ,il n'y a pas de mais qui tienne. Tu montes sur le trône et un point c'est tout, dit Arif d'un ton décidé.

Tout s'est fait rapidement comme un coup d'éclaire. En moins d'une heure Tarik était assis sur le grand trône de Talba.

_: Longue vie au roi!!!! Tarik Ahmed Amir Saifoudine Talba, s'écriait la cours toute entière.

Mais personne ne sembla oublier la déclaration de la reine Kadidja. Toute la cour était sous le choc.

Je partis dans ma chambre et me couchai, je ne me sentais pas bien depuis ce matin. Je n'arrivais pas non plus à dormir, peut être c'est le paludisme .

_:My wife ?
Tu ne te sens pas bien ?
Me demanda t'il en entrant dans la chambre.

Il faisait semblant car je sentais sa tristesse.

_:J'vais bien! C'est juste un coup de fatigue.

Il arqua un sourcil en souriant.

_: Et toi comment tu te sens ? Ça va ? Lui demande-je.

_:Bofff ! Ça peut aller. Déjà le trône ne m'a jamais interressé. Ce qui m'avait fâché le plus c'est la manière dont le reine Kadidja m'avait traité et en public en plus. Elle n'a jamais été une mère pour moi et ça je l'ai compris depuis mon plus jeune âge.
Une fois lorsque j'avais 5ans, je l'ai vu avoir une grosse dispute avec père et depuis ce jour là tout à changer. J'ai compris que je n'étais pas son fils biologique et je savais qu'un jour ou l'autre je devrais y faire face.
Dit moi Leila, pourquoi fuir alors qu'on peut y faire face ? Pourquoi me cacher pour ensuite être déterrer ?
Aujourd'hui je ne prie que pour une chose, la santé de père. Le reste je m'en contre fiche, finit t'il de dire en soupirant.

Je me redressai lentement et le pris dans mes bras.

_: je t'admire beaucoup tu sais.

Il sourit.

Je sais que si ça avait été en temps normal rien ne l'aurait empêché de me taquiner or cette fois ci il se contenta de rester sagement dans mes bras.

_:Hé!!! T'es brûlante de fièvre, on va à l'hôpital . Déjà je dois aller voir père.

_:Non t'inquiète surtout pas c'est juste de la fatigue si je me repose je suis certaine que ça ira.

_:Bon d'accord mais à condition que tu prennes des médicaments.
Repose toi, j'y vais!

_: D'accord.

Il sortit de la chambre refermant la porte derrière lui.

La réflexion!
Cet univers dans lequel j'y suis allée tant de fois. Ce monde dans lequel tout paraît si humble.
Cet endroit qui me permet de m'évader à chaque que je me sens frustrer par la vie.

Je pensais et pensais mais rien à y faire si seulement je pouvais avoir un indice, comment aider Arif ?

Je l'aime, et je ne veux point le voir souffrir.

Qui est Mr inconnu ? Comment à t'il fait pour savoir qu'il y'avait des amulettes cachées dans notre appartement ? Peut être en saurait il plus sur les évènements se passant au palais. Pourquoi ne m'a t'il plus recontacter ?

Ma tête me fait un mal de chien. Je finis par m'endormir sans avoir pu répondre à mes questions.

Je me réveillai tard dans la soirée, je n'avais plus de fievre cependant ma tête me faisait toujours très mal.

Gzrmmmm zummm Gzrmmmm

Mon téléphone se mit à vibrer,je l'attrapai et voit afficher en gros "My Dad💕"

_: Allô ! Bonsoir père.

_:Leila ? Tu vas bien ? Fit mère à l'autre bout du fil.

_:Ohh, mère c'est vous ?

_:Je n'avais pas d'unités dans mon téléphone alors j'ai utilisé le téléphone de ton père. Pourquoi je te sens si moue ?

_:En faite je ne vais pas totalement bien. C'est dernier temps je souffre de fièvre éphémère et un affreux mal de tête.

_:Tu as vu le docteur ?

_:Non

_: Pourquoi tu négliges autant ta santé ?

_: Parce que je croyais que ce n'était pas bien grave.

_: Plus tôt tu verras le docteur et mieux ça sera.

_: D'accord j'irai me faire consulter demain inch'Allah et je passerai vous rendre visite.

_:On a appris pour le roi, ton père et moi avons décidé d'aller lui rendre visite aujourd'hui à l'hôpital.

_:Ah d'accord, je comprends.

Tout en parlant, je me dirigeai vers la fenêtre qui donnait sur le jardin pour prendre un peu d'air sur mon visage.

Au même moment, je distinguais une silhouette qui s'était accroupie par terre on aurait dit qu'elle creusait la terre. Elle relevait la tête de temps à autre comme si elle voulait éviter d'être vu.

_:Leila, tu es là ? Tu m'écoutes au moins ?

_: Mère! Je vous rappellerai plus tard.

Je raccroche l'appel et sors en courant en direction du jardin. Il n'y avait plus personne, que des traces de pas.

A cet instant précis l'appel à la prière de maghreb se fit entendre.

Que dois je faire, aller voir ce que cette personne cherchait oubien attendre Arif pour aller avec lui ?

Nan! Je dois l'attendre et si cette personne revenait encore.
Elle ne s'y risquerai pas.
En tout cas je l'espère. Je retourne dans notre appartements pour attendre Arif.

©L'escorte du roi

L'escorte du RoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant