La piscine hantée 8

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Je restai coincée un long moment, puis quelqu'un me lança une corde.

— Attrape la corde, Noémie ! Nous allons te sortir de là !

Je levai la tête et aperçus Été à califourchon sur le plongeoir, accompagné des autres Saisons.

— Comment puis-je être sûre que vous n'allez pas lâcher la corde ? leur demandai-je.

— Tu ne peux pas en être sûre, me répondit Été, mais nous ne ferons pas une chose pareille. Nous avons d'autres projets pour toi.

Je saisis la corde et les Saisons me remontèrent. Une fois sortie du bassin, je constatai qu'Automne tenait un appareil photo tandis qu'Hiver avait un couteau entre ses mains.

— Suis-nous, Noémie, m'ordonna Printemps.

Été et elle me saisirent chacun un bras. Les Saisons m'emmenèrent de force avec eux.

13

Les Saisons me conduisirent au sous-sol, dans une pièce plongée dans l'obscurité. Été et Printemps me lâchèrent.

Une idée me traversa soudain l'esprit. Jadis, Monsieur Malum avait quatre enfants qu'il a tué lui-même à la piscine. Or, les Saisons étaient quatre eux aussi. Ils étaient peut-être les fantômes des enfants de Monsieur Malum.

— Noémie, te voici dans la plus sinistre pièce de la piscine municipale numéro 2, m'annonça Été. Du moins, à ma connaissance. Que quelqu'un allume la lumière !

Automne actionna un interrupteur. Des lampes éclairèrent la pièce. Au fond, il y avait un grand aquarium contenant un liquide verdâtre, dans lequel baignaient de nombreux bras humains. Une table pleine de taches de sang se trouvait à côté, avec une scie pas très propre posée dessus.

— Cela fait peur, n'est-ce pas, Noémie ? me demanda Printemps. Va savoir pourquoi, quelqu'un s'amuse à couper des bras pour les conserver dans cet aquarium.

— Ce matin, cela nous a beaucoup plu de voir ton pipi de la peur, poursuivit Été. Nous voulons te voir recommencer.

Les Saisons voulaient m'effrayaient et ils y arrivaient.

— Mais cette fois, nous voulons que tu fasses ton pipi de la peur en écartant ta zézette, précisa Hiver.

— Bien sûr, je prendrai des photos que nous feront circuler dans tout le collège où tu es inscrite, ajouta Automne.

— Si tu refuses... commença Hiver.

Avec son couteau, elle m'entailla profondément la cuisse gauche.

— Disons que ceci n'est rien comparé à ce que nous te ferons, continua Hiver.

Les Saisons bloquaient la seule issue possible. Fuir m'était impossible. Je n'avais d'autres choix que d'obéir. Je m'accroupis en écartant les cuisses. Je penchai mon dos en arrière pour rendre mon sexe en entier le plus visible possible. J'allai uriner pour la troisième fois devant des témoins aujourd'hui.

— Je commence ? demandai-je mal à l'aise.

— Oui, répondit Printemps.

Je tins mon sexe le plus écarté possible pour bien en montrer l'intérieur et commençai à faire pipi tandis qu'Automne prenait des photos. Je sentais mes joues devenir de plus en plus rouges. Les Saisons et moi regardâmes attentivement le liquide jaillir de mon sexe. J'étais à la fois mal à l'aise et flattée de l'attention portée à cette partie de mon corps.

Lorsque j'eus terminé, je restai dans la même position, voulant continuer à savourer cet instant où mon intimité toute entière était offerte à la vue de plusieurs paires de yeux.

Soudain, des petites araignées jaillirent de mon sexe. Ce phénomène nous terrifia tous.

— Comment tu fais ça ? me demanda Été en criant.

— Arrête ça, Noémie ! m'ordonna horrifiée Hiver.

— J'aimerais bien, mais je n'y suis pour rien ! m'exclamai-je.

Les arachnides cessèrent de sortir de mon sexe, mais il y en avait désormais partout. Je me levai. Les araignées grimpèrent sur les Saisons qui se mirent à crier.

— Allons dans l'eau pour nous débarrasser de ces bestioles ! proposa Été.

Vu la terreur à laquelle étaient en proie les Saisons, ils ne devaient pas être des fantômes finalement. J'étais toutefois aussi terrifiée qu'eux.

Les Saisons s'enfuirent. Les araignées restantes commencèrent à grimper le long de mes jambes. Je voulus fuir à mon tour, mais la porte se ferma toute seule devant moi. Sans grand espoir, je la poussai, m'attendant à ce qu'elle soit bloquée. À ma grande surprise, elle s'ouvrit sans problème. Je me retrouvai face au nageur fantôme. Je refermai aussitôt la porte avant qu'il n'entre. Certaines araignées sur moi avaient déjà atteins mes fesses et continuaient leur ascension. Il fallait absolument que je me débarrasse d'elles, mais comment ?

Je me retournai et remarquai alors la présence d'une bouche d'égout dans le sol. La porte n'était donc pas la seule issue existante.

La piscine hantée et autres histoires d'épouvante et de nuditéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant