Chapitre Sans Titre 9

11 1 2
                                    

13

Environ une demi-heure après, Akazor VI nous avez conduit, Naomi et moi, dans ce qui était un véritable et vaste labyrinthe de cactus. Partout, le sol était entièrement recouvert par des débris d'ossements et de crânes. Akazor VI m'avait confié une torche, me permettant ainsi de m'éclairer dans ce lugubre paysage. Naomi et lui marchaient devant moi.

— Où allons-nous ? voulut savoir Naomi.

Akazor VI ne daigna pas répondre. Nous continuâmes d'avancer en silence. À certains endroits, il y avait si peu d'espace entre les cactus qu'il était difficile d'éviter leurs épines.

Soudain, mes pieds s'enfoncèrent sous les ossements. Je n'arrivais plus à les en sortir. J'étais piégée. N'ayant rien remarqué, Naomi et Akazor VI continuèrent d'avancer. Quelque chose tirait sur mes pieds pour m'enfoncer de plus en plus profondément sous les ossements. Akazor VI et Naomi étaient désormais loin et hors de mon champ de vision. Je commençai alors à avoir de plus en plus froid. La fourmi géante ne m'avait pas menti en me disant qu'il fallait rester auprès des momies pour ne pas souffrir des faibles températures.

— À l'aide ! suppliai-je.

Hélas, il n'y avait plus personne pour m'entendre. J'étais désormais enterrée jusqu'aux genoux et je continuais de m'enfoncer de plus en plus profondément.

— Noémie ! m'appela Akazor VI en revenant vers moi.

Manifestement, il avait entendu mon appel à l'aide. À moins qu'il ait décidé de revenir en arrière en constatant que je ne le suivais plus. Il déroula l'une de ses bandelettes et me la lança.

— Attrape !

Je fis ce qu'il venait de me dire. Il tira sur la bandelette et me hissa ainsi hors des ossements.

— Vos bandelettes sont très solides, commentai-je.

— Noémie, fais très attention à où tu mets les pieds, me dit Akazor VI en me serrant dans ses bras. J'ai besoin de toi.

Son geste d'affection était loin de me rassurer. Il me paraissait trop anormal. Pourquoi Akazor VI faisait-il subitement preuve de tendresse envers moi, alors qu'il n'avait traité ses esclaves qu'avec mépris jusqu'à maintenant ? Il disait avoir besoin de moi. Cela me paraissait très mauvais signe.

14

Nous atteignîmes une petite clairière dans laquelle se trouvaient des piliers en pierre dans lesquels étaient sculptées des têtes d'animaux les unes au-dessus des autres. Ils étaient disposés en cercle. Une mare se trouvait au centre. Environ deux mètres de distance la séparaient de chaque pilier.

— Noémie, va au pilier le plus à gauche ! Naomi, va au pilier le plus à droite ! ordonna Akazor VI. Vous verrez chacune une tête de faucon sculptée dans la pierre.

Je me dirigeai vers le pilier qu'il m'avait indiqué. Naomi en fit de même.

— Dans le bec, vous trouverez un interrupteur sur lequel je veux que vous appuyez, poursuivit Akazor VI. Il faudra que vous le mainteniez appuyé. C'est pour ça que j'ai besoin de vous deux. Les deux interrupteurs sont trop éloignés l'un de l'autre pour qu'une seule personne suffise.

Cette information me soulagea. La tâche pour laquelle il avait besoin de moi n'avait pas l'air trop pénible. La tête de faucon était située plutôt haut sur le pilier. Je dus me hisser sur la pointe des pieds et lever le bras au maximum pour atteindre l'interrupteur sur lequel j'appuyai sans le relâcher ensuite. Naomi étant plus grande que moi, ce fut plus facile pour elle. Une fois que les deux interrupteurs furent actionnés, des rayons lumineux rouges et verts sortirent de la mare à laquelle faisait face Akazor VI.

La piscine hantée et autres histoires d'épouvante et de nuditéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant