CHAPITRE 34

0 0 0
                                    

JE TE DÉTESTE LEV GALLOWAY !

Face à un état de colère exacerbée, Sasha leva la main et le gifla avec force au point que sa paume lui fit mal tout oubliant qu'elle portait la bague en forme de serpent de son grand-père, ce qui provoqua une coupure sur la joue de Lev.

Peu lui importait qu'il porte plainte contre elle et qu'il pouvait même la faire expulser de ce pays. Il était hors de question de supporter de sa part une énième remarque désobligeante.

Lev posa la main sur sa joue blessée et observa le filet de sang qui coulait lentement. Ses yeux étaient de véritables menaces meurtrières, il la foudroya du regard, à cet instant précis, il était sur le point de la frapper. Peu lui importait les conséquences. Sa main s'était levée pour lui rendre sa gifle mais il se ravisa et préféra serrer son poing avec force.

Et même si, il se refusait à le reconnaître ouvertement, cette peste le rendait totalement fou, il était ébranlé par son intense regard doré qui le laissait désarmé face à elle. Il la haïssait et visiblement c'était réciproque.

Entre temps, Jonah s'est interposé entre Sasha et Lev qui ne cessaient de se défier du regard en faisant abstraction de leur entourage. Tout semblait flotter autour d'eux, la jeune fille fut la première à émerger de cet état.

Sasha entendit la voix de son patron dans un flou absolu.

- Sasha, remplace-moi au bar !

Voyant qu'elle ne bougeait toujours pas, Jonah haussa le ton.

- Maintenant !!!!

Elle tourna les talons sans avoir jeté une dernière fois, un regard haineux à Lev Galloway.

Quant à l'homme d'affaires, il arracha littéralement sa veste posée sur la chaise.

- Je m'casse, dit-il à Sven sans lui prêter la moindre attention.

L'air de la rue, lui fit du bien, il avait besoin que sa colère redescende un peu, il tira une longue bouffée sur sa cigarette.

Certes, cette fille s'est permis de le gifler, mais il n'avait rien ressenti, aucune douleur physique malgré sa petite blessure, il se sentait surtout blessé car finalement, il ne l'avait pas repoussé parce qu'elle était une étrangère, c'est simplement qu'il ne l'a voyait plus, sa vision s'était brouillée.

Son toucher l'avait surpris, personne ne le touchait sans son autorisation car il suffisait d'un élément déclencheur pour le replonger l'année de ses dix ans et de cette effroyable journée et cette simple pensée venait balayer sa lucidité et sa raison pour laisser place à sa fureur et sa haine. Il lui a fallu longtemps pour dissocier sa vie d'homme avec son traumatisme.

4 SAISONS A BLOCK-RIVEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant