Chapitre 31

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Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit. J'étais beaucoup trop inquiète par rapport à aujourd'hui. A chaque fois que je commençais à m'endormir, mon esprit s'amusait à inventer mille et un scénario. Évidemment, ça ne se finissait jamais bien, pour moi. 

L'un d'eux m'a énormément perturbée. Au point que j'ai décidé de ne pas dormir. A la place, je me suis installé sur mon canapé et j'ai fixé le plafond avant de sortir sur mon balcon parce que j'avais trop chaud à l'intérieur. J'ai eu l'impression que le soleil avait décidé de se lever moins vite que d'habitude. Je n'aurai jamais cru dire ça un jour d'ailleurs. 

Vers 4 heures et demi, j'ai décidé de commencer à me préparer. Je suis sortie de chez moi avec 30 minutes d'avance. Résultat, j'attends que mon patron arrive depuis maintenant un quart d'heure et je me fais chier. Mon téléphone n'a presque plus de batterie car je ne l'ai pas remis en charge. 

Ma nuit blanche ne m'a pas réussi. J'ai l'impression que je vais m'endormir à chaque seconde. D'ailleurs, mes cernes étaient tellement prononcées ce matin, que j'ai cru que j'allais vidé mon anticerne - même si je sais que ça n'aurai pas changé grand chose à part me donner une tête encore pire. J'étais tellement désespérée que j'ai même été sur Google pour trouver des astuces pour enlever les cernes. Au final, je n'ai rien trouvé qui me semblait bien alors j'ai abandonné l'idée et j'ai seulement mis de l'anticerne. 

Mais mon manque de sommeil se voit aussi à ma mine fatiguée et à mes bâillements répétitifs. J'ai failli partir de chez moi sans mettre ma perruque ! Je n'imagine même pas ce qui se serait passé si j'étais partie sans m'en rendre compte ! 

Je mets ma main devant ma bouche pour bailler pour la trentième fois au moins. Je regarde l'heure sur mon téléphone pour la énième fois. 

5:47 

Je souffle en voyant que seulement deux minutes se sont écoulées. Je m'ennuie tellement. Je regarde la rue et les quelques personnes qui passent. 

- Salut Emma ! me lance une voix dans mon dos qui m'est familière

Je tourne ma tête dans la direction de la voix et j'aperçois Antonio debout à quelques mètres de moi. 

- Salut. je réponds avec le plus d'entrain que je peux

- T'as l'air fatigué ? dit-il en s'asseyant à côté de moi 

- Ouais, j'ai pas bien dormi. j'avoue

- Ah je vois. Chouquettes ? dit-il en me tendant un paquet en papier kraft

- Non, ça va. Mais merci. décliné-je

- Tu rates quelque chose. dit-il avant d'en mettre une dans sa bouche

Quelques secondes après, je le vois esquisser un sourire en mettant sa main sur son oreille. Bizarre. Je ne lui fais pas la remarque. Je préfère faire comme si je n'avais rien vu. 

- Ethan vient te chercher après ? demande-t-il pour faire la conversation probablement

- Ouais... je réponds la voix lourde de sous-entendu 

- Ça a pas l'air de t'enchanter. 

- Si, si... C'est juste que... j'appréhende. 

- Pourquoi ? 

- Bah... c'est que... 

Est-ce que Ethan lui a raconté qu'on s'est embrassé ? 

Si ça se trouve il ne lui a rien dit parce qu'il regrette ?  

 - Hein, je sais. C'est parce que vous êtes embrassé ? déclare-t-il 

Sa phrase ressemble plus à une affirmation qu'à une question. La seule chose que je retiens pourtant, c'est qu'Ethan lui en a parlé. 

Les princesses ne pleurent pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant