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Je marche dans les rues sombres de Naples, l’obscurité qui m’enveloppe comme un vieux manteau. L’odeur du goudron et des vieux bâtiments m’attaquent les narines. Mon estomac crie famine, et je sais que les mafias, avec leurs entrepôts remplis de provisions, sont ma meilleure chance. Chaque pas résonne sur le pavé, et j’essaie de rester discrète. Mais l'adrénaline monte en moi, comme un feu qui me pousse à avancer.
Je m’approche d’un entrepôt bien gardé, la lumière à l’intérieur scintille comme une promesse. Les cris de rires des gars de la mafia s’entendent même dehors. Je jette un coup d’œil furtif à travers une fenêtre fissurée. À l’intérieur, je vois des sacs de riz, des boîtes de pâtes, et au fond, un frigo rempli de viande. Une vraie mine d’or. Ça va être un coup à prendre, mais j’ai pas le choix.
Je glisse derrière une caisse, le cœur battant. Soudain, je capte des bribes de conversation.
— "T'as pas intérêt à flancher cette fois, Marco. Le boss veut son fric, et si t'es pas là au rendez-vous, ça va chier."
Un mec, plus imposant que les autres, croise les bras et fixe Marco, le type qui avait rigolé un peu plus tôt.
— "Ne t’inquiète pas, j’ai tout sous contrôle. J’ai juste besoin de quelques jours de plus", répond Marco, la voix pleine d’angoisse.
Je scrute la scène. L’argent, c’est leur sujet de discussion. Ça veut dire que des tensions se dessinent. Si je peux prendre de la bouffe et m’en tirer, je pourrai aussi me mêler de leurs affaires, profiter de leurs disputes.
L'adrénaline monte alors que je prends ma décision. Je m’approche de l’arrière de l’entrepôt, prête à frapper. Je tourne la poignée de la porte arrière, doucement. Ça s'ouvre avec un grincement, et je fais un pas à l'intérieur.
Tout d’un coup, je suis dans le vif du sujet. Le bruit des voix se mêle à celui des cartons qui s’entrechoquent. Je scrute la pièce, repérant les sacs de nourriture. Je m’approche d’un coin, mais je sens qu’il faut faire vite.
Soudain, la porte s’ouvre brutalement. Marco entre, l’air paniqué.
— "Les gars, faut qu’on parle de l’argent tout de suite ! Le boss est furax !"
Je me fige, le cœur en miette. Si je suis prise ici, je suis dans la merde. Marco commence à crier, sa voix résonne dans l'entrepôt.
— "Vous pensez pas que je sais ce que vous faites dans mon dos ?! Je suis pas là pour qu’on se foutre de moi !"
Les autres gars échangent des regards chargés. L’un d'eux, un grand type avec une cicatrice sur la joue, s’avance, menaçant.
— "Ferme-la, Marco. T’es qu’un faible. Tu veux qu’on règle ça comme des hommes ?"
La tension est palpable, et je me rends compte que je suis dans la ligne de mire. Je me faufile entre les caisses, l’adrénaline qui pulse dans mes veines.
— "Vous allez regretter ça, je vous le promets !" Marco s’énerve encore plus.
Il attrape une barre de fer sur une caisse, et tout dérape. Les coups volent, le fracas des corps qui s’entrechoquent résonne. Je suis là, paralysée, à regarder la scène.
Je sais que je dois bouger, mais mes pieds sont collés au sol. Je profite de la distraction pour attraper un gros sac de riz, tout en gardant un œil sur le combat.
— "Tu crois que tu peux te mesurer à moi ?!" crie Marco, alors qu'il balaye la pièce.
Le type à la cicatrice riposte, le fracas des coups m’emplit d’angoisse. C’est le moment de frapper. Je bondis, attrapant quelques sachets de pâtes et une boîte de viande avant de me faufiler à l'extérieur.
Mais je ne vais pas partir sans en découdre. Je prends le risque de retourner vers le combat. Je sors mon arme, un vieux pistolet que j’ai volé, et je braque le groupe.
— "Hé ! Si vous voulez vous fritter, faites-le ailleurs !", je crie, ma voix pleine de défi.
Tous les regards se tournent vers moi, et la pièce est figée.
— "Regarde qui se ramène, la gamine !", dit le type à la cicatrice avec un sourire moqueur. "Tu crois qu’un petit pistolet va te sauver ?"
Je me tiens fermement, même si mes mains tremblent. Je ne peux pas reculer maintenant.
— "Foutez-moi la paix, ou je tire ! J'ai pas de temps à perdre !"
Marco, toujours en train de se battre, me jette un regard désespéré. La tension est palpable, et je sais que je dois me tirer de là.
Je fais un pas en arrière, pas question de me retrouver au milieu de cette bagarre. Je scrute les lieux,