SANGUE DI LUNA

#8

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puis je dégage de là avec mon butin, le cœur battant encore à cent à l'heure. Je sors rapidement de l’entrepôt, le sac de riz et les sachets de pâtes bien serrés contre moi. Une fois à l’extérieur, je m’éloigne à toute vitesse, l’adrénaline toujours présente, mais une peur sourde s’installe dans ma poitrine. J’entends encore les cris et les coups derrière moi, mais je sais que je dois rester concentrée.

Le lendemain, alors que je traîne dans un coin plus tranquille, le bruit des rumeurs commence à me parvenir. Les murmures se glissent entre les habitants, des vieilles dames sur les marchés, des enfants jouant dans la rue. "Il y a une petite qui a osé voler chez les Ricci," dit l’une d’elles, son ton plein d’admiration mêlée de crainte. "Elle a braqué les gars, t’imagines ?"

Je me sens à la fois flattée et terrifiée. Une partie de moi se sent invincible, tandis que l’autre sait qu’être connue comme la gamine qui a défié la mafia peut m'attirer de gros ennuis. Les Ricci ne sont pas des tendres ; ils ne laisseront pas passer ça. Si le boss des Ricci apprend que je suis celle qui a volé ses provisions, il n’hésitera pas à faire de moi un exemple.

Plus tard dans la journée, alors que je m’efforce de rester discrète dans les ruelles, je tombe sur un groupe de garçons qui parlent à voix basse. Je m'approche sans me faire remarquer.

— "T’as entendu ? Le boss est furax. Il a lancé un mot d’ordre, ils veulent retrouver cette petite, coûte que coûte !" dit l’un d’eux.

Le cœur me rate. Je ne peux pas rester là, je dois agir vite. Je commence à réfléchir à un plan, à une cachette où je pourrais me cacher, au cas où.

Je décide de rentrer chez moi, mais l’angoisse m’étreint. En chemin, je remarque un type à l’allure suspecte qui me suit. Mon instinct de survie se réveille, et je me faufile dans une ruelle étroite, espérant perdre ce type. J'entends ses pas derrière moi, mais je continue à courir, mes jambes me portant au-delà de mes limites.

Je débouche dans un petit parc désert, et je me cache derrière un banc, attendant de voir si je suis toujours suivie. Le silence m’enveloppe, mais ma respiration est forte. Les minutes passent, mais il finit par disparaître. Je sais que je dois rentrer et réfléchir à la suite.

La nuit tombe, et avec elle, l’angoisse. En me glissant dans mon abri, un vieil immeuble abandonné avec des murs fissurés, je repense à mes choix. J’ai volé chez les mafias, je me suis confrontée à eux, et maintenant, je suis dans une situation précaire. Les murs semblent se refermer sur moi, l’obscurité à l’extérieur résonne avec des promesses de danger.

Alors que je m’assois, je repense à Marco, ce type qui m’a d’un côté mise en danger, mais de l’autre, qui a suscité en moi une certaine forme de puissance. Si je peux jouer sur leurs tensions internes, peut-être que je pourrais me sortir de cette situation. Mais comment ?

Je prends une décision. Je dois me rapprocher de Marco. Peut-être qu’il saura comment naviguer dans ce monde dangereux. Je dois le retrouver avant qu’il ne soit trop tard. J'essaie de me rappeler où je l'ai vu la dernière fois, mais chaque seconde qui passe est une seconde de plus dans le danger.

Au matin, j'émerge de mon abri, la détermination gravée sur mon visage. Je m’aventure dans les ruelles, mes pensées affûtées comme une lame. Je sais que je dois prendre des risques, mais je ne peux pas laisser la peur me paralyser. Chaque personne que je croise me rappelle que je suis maintenant dans une partie dangereuse de la ville, mais cette pensée me pousse aussi à agir.

Finalement, j’aperçois Marco au coin d’une rue. Je me faufile jusqu’à lui, le cœur battant, et je prends une profonde inspiration.

— "Marco ! J’ai besoin de te parler," je dis, ma voix tremblante mais ferme.

Il se retourne, l’étonnement se lisant sur son visage.

— "Qu’est-ce que tu fais ici, gamine ? C’est pas un endroit sûr pour toi," il répond, l’angoisse mêlée à une certaine admiration.

— "Je sais, mais j’ai volé chez les Ricci, et maintenant ils me cherchent. J’ai besoin de ton aide," je lui avoue, la panique s’intensifiant.

Ses yeux s’agrandissent, mais il se reprend rapidement.

— "Tu es folle de t’être frottée à eux. Mais écoute, si tu veux t’en sortir, il faut agir vite. Suis-moi."

Nous nous faufilons à travers les rues de Naples, chaque coin de rue semblant être rempli de dangers potentiels. Marco me conduit à un endroit plus sûr, une planque que seuls quelques élus connaissent.

Alors que nous nous installons dans cet endroit temporaire, je sais que le vrai combat commence maintenant. Les Ricci ne me laisseront pas tranquille, et je dois me préparer à me défendre, tout en naviguant dans un monde qui devient de plus en plus menaçant. La peur et l’adrénaline se mêlent, mais une étincelle de courage brille en moi. Je suis prête à me battre, peu importe le prix.

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