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Le lendemain de la fête, l'atmosphère était encore chargée de la tension de la nuit précédente. Karim, assis à son bureau, avait l'air perdu dans ses pensées. Ses yeux scrutaient le monde extérieur comme s'il attendait une tempête.
« On a une mission, » lança-t-il d'un ton sec, me sortant de ma rêverie.
« Qu'est-ce que c'est cette fois ? » demandai-je, intriguée.
« On part pour l'Arménie, » répondit-il, le regard intense.
L'Arménie. Un pays chargé d'histoire et de mystères. Je me demandai ce qui nous attendait là-bas. « Pourquoi l'Arménie ? Qu'est-ce qu'on doit y faire ? »
« On doit récupérer un artefact volé, » expliqua-t-il, son expression devenant grave. « C'est crucial pour notre famille, et si ça tombe entre de mauvaises mains, ça pourrait foutre le bordel. »
L'adrénaline me traversa. « Quand est-ce qu'on part ? »
« Dans deux jours. Et on y va en privé, » dit-il en désignant notre jet privé stationné non loin. C'était le genre de luxe qu'on s'était construit ensemble, et je n'allais pas m'en plaindre.
Les jours passèrent dans un mélange d'entraînement et de préparation. Karim me surveillait de près, évaluant mes progrès, presque de manière possessive. C'était frustrant, mais je savais que c'était pour ma sécurité.
Le jour du départ, l'excitation était palpable. Nous montâmes à bord du jet, et en quelques heures, nous atterrîmes à Erevan. La ville était vibrante, pleine de couleurs et de bruits. L'air était chargé des senteurs d'épices et de viande grillée. Mais derrière cette façade accueillante, je savais que des dangers rôdaient.
« Reste sur tes gardes, » murmura Karim en scrutant les alentours. « Les amis d'aujourd'hui peuvent devenir des ennemis demain. »
Je hochai la tête, le cœur battant. Après un rapide repas, nous nous préparâmes à rencontrer notre contact le lendemain matin, un certain Tigran, qui avait des liens avec le marché noir.
Tigran nous attendait dans un café traditionnel. C'était un homme trapu, avec un sourire rusé. « Karim, content de te voir, » dit-il en serrant la main de mon compagnon. Puis il se tourna vers moi. « Et toi, tu dois être Luna. J'ai entendu parler de tes talents. »
Je lui rendis son sourire, mais je restai sur mes gardes. « Qu'est-ce que tu sais sur notre objectif ? » demanda Karim, prenant immédiatement le contrôle.
« L'artefact que vous cherchez est en possession d'un ancien militaire. Il se trouve à Gyumri, et il n'est pas là pour faire des amis, » expliqua Tigran, son regard se faisant sérieux.
« Comment on l'approche ? » insisti-je, impatiente.
« Vous devez assister à un événement où il sera présent. C'est votre meilleure chance. Mais soyez prudents, car la sécurité sera renforcée, » répondit Tigran.
Après avoir pris note de l'événement, je me mis à réfléchir. Si je voulais survivre à cette mission, il me fallait tout donner. Je pouvais sentir l'excitation monter en moi.
Nous passâmes l'après-midi à nous préparer, et je choisis une tenue élégante. Karim, toujours en train de juger mes choix, me dit : « Ça ne va pas, ça. Un peu moins de décolleté, on est là pour récupérer un artefact, pas pour se faire draguer. »
Je lui lançai un regard exaspéré. « Tu me prends pour une idiote ou quoi ? »
Finalement, la nuit de l’événement arriva. En entrant dans la villa, je pouvais sentir l’énergie dans l’air. Les lumières scintillaient, et la musique résonnait, mais je savais que le danger se cachait derrière chaque sourire.
Karim et moi nous approchâmes d’un groupe d’hommes, l’un d’eux étant un grand type avec une carrure qui impressionnait. Je pouvais voir les tensions monter alors que nous commencions à échanger des mots. Mais tout à coup, un homme se mit à parler en arménien.
« Karim, c’est toi ? » demanda-t-il avec un sourire. « Je ne savais pas que tu avais de la famille ici. »
Karim, surpris, répondit en arménien, et je compris qu'il avait des racines là-bas. Cela me fit réfléchir sur l'importance de cette mission pour lui, sur ce qu'il avait à perdre.
Mais avant que je puisse digérer cette information, je sentis un regard sur moi. Je me retournai pour voir un homme au fond de la salle, ses yeux scrutant mon corps comme s'il m’évaluait. Mon instinct d’alerte se mit en marche.
« Karim, je ne sens pas bien ce type, » murmurai-je.
« Reste près de moi, » répondit-il, l’adrénaline dans sa voix.
L’homme s’approcha, un sourire malveillant sur le visage. « Tu as l’air perdue, mademoiselle, » dit-il. « Peut-être que je peux t’aider ? »
Karim se mit sur la défensive. « Tu ferais mieux de te casser, » lança-t-il, menaçant.
L’autre homme éclata de rire, mais il ne s’éloigna pas. « Juste une conversation amicale, mais tu sais, il est toujours sage d’être prudent dans une soirée comme celle-ci. »
Alors que je scrutais les visages autour de nous, je réalisai que nous étions devenus le centre de l’attention. Le murmure de l’inquiétude se répandit parmi les invités, et je savais que la tension atteignait son paroxysme.
Karim, d’un geste protecteur, se plaçait entre moi et l’homme. « Je t’ai dit de la laisser tranquille, » gronda-t-il.
À ce moment-là, un cri retentit dans la salle. La panique s’installa, et tout le monde commença à courir vers les sorties.
« Qu'est-ce qui se passe ? » criai-je, mais le chaos grandissait.
Karim m'attrapa par le bras. « Suis-moi ! » ordonna-t-il, nous frayant un chemin à travers la foule.
Je n'avais pas le temps de comprendre la situation. Nous nous précipitâmes vers la sortie, l'adrénaline me poussant à suivre Karim, alors que je savais que nous étions plongés dans un vrai merdier. Cette mission, censée être une simple récupération, s'était transformée en un véritable cauchemar, et je n'avais pas l'intention de reculer.
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SANGUE DI LUNA
Acción"Une tueuse malgré elle, un leader impitoyable, une haine explosive. Entre missions, survie et mariages forcés, Luna et Karim s'affrontent dans un Naples où le danger règne et les abandonnés n'ont plus de choix."
