Chapitre 20

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Je passe la fin de la journée dans une bulle de bonheur. Le salon touche à sa fin, et Serena et moi reprenons notre train, toujours sur notre petit nuage. L'invitation de Khaled me trotte dans la tête. Ce n'est pas juste un voyage, c'est une chance incroyable de m'immerger dans l'univers des parfums orientaux, de rencontrer des figures de l'industrie, et, qui sait, peut-être de m'ouvrir des portes pour l'avenir.

Le lendemain, de retour dans ma petite ville, l'euphorie commence à s'estomper, laissant place à une vague de questions. J'ai encore du mal à croire que Khaled m'a trouvée si facilement.

Les jours passent, et l'Algérie est dans mon esprit à chaque instant. Serena m'encourage, elle me dit que je ne devrais pas hésiter une seconde. Au fond, elle a raison.











2 semaines plus tard..








Le jour du départ, mon cœur bat à toute allure. J'embarque dans l'avion, et la vue de la Méditerranée depuis le hublot m'apaise. À mon arrivée, je suis accueillie par un chauffeur qui m'attend avec un panneau portant mon nom. Il m'emmène à l'hôtel, un somptueux bâtiment aux accents mauresques, où je suis accueillie comme une invitée d'honneur. Je suis impressionnée, mais aussi intimidée. Tout semble si grand, si important, et pour la première fois, je me sens vraiment à la hauteur de mes rêves.

Le lendemain, je participe à plusieurs conférences et ateliers où les plus grands parfumeurs de la région sont rassemblés. Khaled est là, bien sûr

Le lendemain de mon arrivée en Algérie, je plonge directement dans l'univers du salon. Dès l'ouverture, l'atmosphère est imprégnée de senteurs puissantes, envoûtantes, comme une invitation à explorer ce monde qui m'a toujours fascinée. Khaled m'accueille chaleureusement et me présente à plusieurs experts de la parfumerie orientale, des créateurs venus de tout le Maghreb et du Moyen-Orient. Je me sens presque intimidée par la beauté et la complexité des fragrances qu'ils exposent.

Je me laisse guider par Khaled à travers les stands. Il m'explique l'histoire de certains parfums, la provenance des matières premières, et même les petites astuces des artisans pour faire ressortir la profondeur des senteurs. Tout semble si précis, si maîtrisé.

À chaque instant, j'ai l'impression de franchir un cap, de toucher du doigt une part de moi que je ne connaissais pas. Et même si ce salon représente une étape cruciale pour ma carrière, il réveille aussi un sentiment plus personnel, une sensation diffuse de proximité avec l'Algérie. Je réalise que c'est le pays de Jabari, celui de ses racines, de ses souvenirs, mais aussi d'une partie de lui que je n'ai jamais connue.

Lors d'une pause dans l'après-midi, je décide de prendre un café en terrasse, pour profiter de l'air doux et observer les rues animées. En me promenant, je remarque un vieil homme qui vend des fioles d'huiles essentielles et de parfums artisanaux dans un petit marché près du salon. Il m'invite à m'approcher et me présente ses créations, toutes inspirées des parfums de la région. Je me laisse tenter par quelques fioles.

Alors que je le remercie, il me demande d'où je viens et si je travaille dans le domaine. Je lui explique que je suis étudiante en parfumerie, que j'ai déjà lancé mon premier parfum, et son visage s'illumine. "Ah, alors vous êtes ici pour les bonnes raisons. Les parfums racontent des histoires, des vies entières parfois. C'est bien plus qu'une simple odeur."

Je suis touchée par sa sagesse et me sens en confiance. Il me tend une fiole d'huile ambrée en souriant. "Pour les personnes qui veulent comprendre leurs racines", dit-il. Sans le savoir, il met des mots sur ce que je ressens. Ce séjour en Algérie est peut-être plus qu'un simple voyage professionnel. Il réveille en moi des questions sur mes choix, sur ma relation avec Jabari, sur ce que je veux construire.














De voleur à loveur II : Abir storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant