Exode et Disgrâce sans Terre Promise...
Dédié à...
Suis-je donc endormi puisque tu n'es plus là ?
J'ai, le doute, qui m'accueille sur son rivage,
C'est un immense colosse sculpté d'effroi,
Est-ce, celui de Rhodes, en vagabondage ?Est-il, lui aussi, ici, à chercher sa Muse ?
Pétrifié, je contemple ce géant d'airain,
Tel, ce soleil antique, où la mort se récuse,
Et, qui, là, trône, comme le sceau du destin...Je reste, interdit, écrasé, à me morfondre,
Attendant, espérant, du Titan, une esquisse,
En réponse à l'énigme qui ne peut s'abscondre :
Où es, donc, mon Amour et Muse spoliatrice ?Soudain, je suis frappé, par l'ombre, où tout me semble,
En tous points, miroir de mon Amour insatiable :
Est-ce un Demi-dieu, sans son socle, et, qui tremble,
Ou, le monument de l'absence inavouable ?Héros obscurant de Gath, Cité Philistine,
Ainsi, meurt, Goliath, anakim de Canaan,
S'effondrant, au coup de ma fronde jacobine :
Autour de moi, rien, tout n'est qu'exode émouvant...Il n'y a, ni coffre oblong de bois serti d'or,
Ni Arche d'Alliance, ni David, ni Moïse :
Qu'il me manque, ce Saint des Saints, sans métaphores,
Où, hier, ô Muse, tu m'offrais tes mignardises...Ténébrio, le 17 juin 2015, à 15 H 25...