Chapitre 2 : Un réveil difficile

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Je me fais réveiller par un bruit de ronflements atroces. Je grogne, ouvre un œil et me tourne. J'ai mal à la tête, mais qui fait ce bruit ?! Annie. Elle est dans mon lit, tout habillée. Allongée sur le ventre, elle bave magnifiquement sur mon oreiller rose. BEUURK ! Je grogne, ouvre un œil et me tourne. Je me lève et vais dans la cuisine où je trouve mon téléphone portable. J'ai deux messages. Un de Sabrina me disant qu'elle déteste la tequila, car elle ne se sent pas bien et un autre d'un numéro que je ne connais pas.

J'ouvre le frigo, prends une bouteille d'eau et ouvre le SMS. Il indique une adresse avec une heure de rendez vous. Je m'assois sur le canapé, mes mains sur ma tête. Et là, je me souviens. La boite de nuit, le coup de téléphone sur ma mère que je n'ai pas revu depuis mes quinze ans, le gars chelou et le rendez vous. Dois-je y aller ? Il est quelle heure ? Je saute de la banquette et regarde l'horloge. Merde. Dix heures. Je réfléchis difficilement avec ma tête qui me fait mal. Bon, agissons méthodiquement. Je prends un doliprane et bois le remède de ma grand-mère quand on a la gueule de bois. C'est réellement infect, mais j'ai besoin de réfléchir sérieusement ! J'espère qu'il fera effet !! Je me pose sur mon canapé quand mon téléphone sonne, encore ce numéro !

- Mme Ridar ? Maitre Aziz, je téléphonais pour vous rappeler le rendez vous convenu hier soir.

Je souffle et réponds :

- Ecouter Mr, peut-importe qui vous êtes, je ne vous connais pas et je ne viendrais pas.

- Mme Ridar, vous n'avez pas le choix, une voiture viendra vous chercher dans une heure, soyez prête.

Il raccroche. Je lance mon téléphone et souffle. Je me lève et vais prendre ma douche. Je sors de la douche, Annie dort toujours, je l'entends ! Je vais dans ma minuscule penderie. Que vais-je mettre ? Je me regarde dans la glace. Je suis auburn, les cheveux ondulés et long. Et je ne sais absolument pas quoi faire de cette masse de cheveux. J'ai un beau visage m'a-t-on dit avec des yeux bleu clair. Je ne me plains pas de mon visage, mon corps, ces autres choses. Je fais une taille 44-46 avec tous les complexes qui vont avec. J'arrête mon analyse en soufflant en voyant l'heure. Je prends un jean droit et un tee-shirt bleu clair à manche mi-longue. Nous sommes peut-être en avril, mais il ne fait pas très chaud. Je prends mon sac à main, une veste noire et met un mot à Annie quand l'interphone sonne. Je réponds :

- Mme Ridar ? Collin, votre chauffeur, je vous attends pour vous emmener chez Maitre Aziz.

- Je descends, lui dis-je.

J'ai mal au ventre quand je monte dans l'ascenseur. Je me regarde dans la glace et me rend compte, que j'ai encore mal à la tête et que j'ai réellement une sale mine. Un homme d'une taille moyenne, habillé en costume noir, m'ouvre la porte d'une berline noir. Je lui souris et rentre dans la voiture. Tout cela sent le luxe et je me sens mal-à-l'aise. Peut-être aurais-je du demander plus de précision concernant cet homme. Et je ne me suis même pas maquillée. Franchement, je suis bête, peut-être que je vais me faire tuée dans un coin sombre et je pense à mon apparence ! Pour me calmer, je regarde par la fenêtre. A cette heure là, le périphérique n'est pas plein mais la circulation est dense. Aujourd'hui est un jour de match, bientôt toute la ville vibrera pour l'Olympique de Marseille. Cela me fais penser à mon père en déplacement en Espagne pour ses travaux de mathématiques. Il me manque, mais c'était une belle opportunité pour lui et il rentrera dans deux mois. Je suis heureuse qu'il puisse vivre sa vie tel qu'il aimerait.

Mes pensées sont interrompues, car la berline se gare devant une bâtisse noire. L'homme au costume - Collin - je crois, m'ouvre la portière et m'accompagne à une porte où est indiqué le nom de Mr Aziz. Au moins existe-t-il vraiment, me dis-je. Mais dans quelle histoire me suis-je fourrée ?

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Captive à MontedormaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant