Captive à Montedorma

Chapitre 32 : La renaissance

Angelo est là, avec Annie depuis deux jours. Deux jours dans cette chambre d'hôpital en sachant qu'elle est presque condamnée. Je ne sais pas ce qu'il ressent. Ce que je sais, c'est ce que je vois : son teint blême, ses yeux cernés... Il reste muet face à l'horreur du moment mais je sais qu'il ressent quelques choses. Il me regarde, me serre dans ses bras et repart voir sa cousine. Il reste fort pour elle, je le vois.

Je reste près des enfants, Anna est adorable et Noah en manque d'amour. Ils sont pratiquement guérit tout les deux sauf pour le bras d'Anna. Ils sont réellement des amours. Je ne sais pas qui va leur annoncer la mort de leur parent, ni comment leur dire. Je ne sais pas qui va en avoir la garde ni ce que cela veut dire pour Angelo et les enfants. Toute cette situation est vraiment tragique et compliqué. Je sais que toute cette situation fait réfléchir Lèna sur la sienne, sur son future enfant et son prochain mariage.... Je ne sais pas trop quoi lui dire pour la rassurer, je reste simplement présente pour elle.

Et puis un jour, je vais voir Annie, la mère des enfants. Je sais par les infirmières que seul son père et Angelo ainsi que Ian viennent la voir. Elle fait une dépression et refuse de voir ses enfants avant d'être guerit. Mais elle sait qu'elle ne sera sans doute jamais guérit. Elle passe ses journées dans le noir à pleurer son mari et écrire autant de lettre à ses enfants pour qu'ils se souviennent d'elle. Elle est allongée, remplie de perfusions dans un lit d'hôpital. Son teint est terne et ses yeux rouge d'avoir pleuré. Je rentre dans la chambre doucement et j'ouvre les volets. Il faut qu'elle s'oxygène, qu'elle prenne le temps de profiter de ses derniers moments. Alors je passe des heures avec elle tout les jours. D'abord nous parlions simplement puis avec Angelo et parfois Léna et Ian nous l'aidons à sortir dans le jardin de la clinique. Elle reçoit des photos de ses enfants tout les jours et pleure ce qu'elle a perdu et ce qu'elle va perdre. Je sais que c'est dure pour elle mais elle m'a confié qu'elle se sentait proche de moi et qu'elle était contente que je sois prés d'elle, des ses enfants et d'Angelo.

Et puis un jour, alors que nous discutions dans le jardin. Elle m'annonce :
- J'ai fais un choix. J'ai donné la garde de mes enfants à Angelo, car c'est un homme que j'aime énormément.

Je lui souris et pose ma mais sur la sienne :
- oui c'est un homme bon et droit. Il est aussi protecteur et je sais qu'il prendra soin d'eux.
- Louise, je sais que votre relation ne me regarde pas mais s'il te plaît, je vais bientôt mourir, ça fait deux semaines que je suis la, que mon mari est mort. Mes enfants sont chez la mère d'Angelo, je sais qu'ils vont bien mais bientôt, ils leur faudra une véritable foyer avec des parents, de l'amour. Angelo ne sera pas capable de faire cela seul, il souffre rien qu'à l'idée de s'attacher à un enfant comme avec le fils de sa femme. C'est dur pour lui ... Mais je sais que vous l'avez aidé et je comprends ce qu'il vous trouve. Vous êtes une femme droite, spontanée et aimante. Mes enfants ainsi que mon cousin vous mérite pour leur avenir...

Elle se met à pleurer. Je la serre contre moi. Entre deux sanglots, elle me dit :
- s'il te plait, Louise. Je vois ton attachement pour mon cousin et tu as pris soin de mes enfants. Alors quand je mourrais, prends soin d'eux, comme une femme et une mère. Aide Angelo à prendre soin d'eux et fais en sorte qu'ils soient apaisés le plus souvent possible.

Je me met à pleurer, c'est trop. Trop dur de voir une mère accepter de mourrir, de quitter ses enfants et de les laisser avec quelqu'un d'autre... Puis je fais la seule chose que je pouvais faire dans ce moment. J'accepta.

Et puis ce jour arriva. Je jour où elle se fit opérer car elle ne pouvait plus attendre. Apres des adieux déchirants avec Angelo, son père et moi-même. Elle fut emmenée au bloc par un des meilleurs chirurgiens de la clinique venu spécialement du continent. J'attendis dans le petit salon avec un Angelo stoïque puis en pleure. Je resta là à le tenir dans mes bras, a le serrer fort comme pour aspirer tout sa détresse. Je crois que je n'ai jamais autant prier pour quelqu'un.
Puis le médecin revient. Et tout le monde bien rangé et rassurant d'Angelo bascula. Annie avait besoin d'apaisement et elle ne l'a pas trouver sur terre. Elle a rejoint son mari.