Chapitre 28 : La rencontre

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Une semaine plus tard je rentre chez moi. J'y trouve Louise et Ian ?. Ils sont assis dans le salon devant un café et parle avec animation. Quand ils entendent la porte, ils bondissent de leur chaise. Louise vient à ma rencontre et me serre dans ses bras. Je regarde Ian, il paraît surpris.  Ian, que fait-il là ? Il n'est jamais revenu à l'hôpital. Il m'a téléphoné mais je n'ai pas répondu. Après ce qu'il a insinué ...  Le mufle ! Louise me relâche et va dans sa chambre. Elle referme la porte doucement. Ian paraît se ressaisir.

Il s'avance vers moi, prend mon sac des mains et me dit trop calmement :

- Comment es-tu rentré ?

- ça ne te regarde pas que je sache.

- Et Bien, tu sais mal. C'est mon problème.

- Ah oui ? Dans ce cas, où étais-tu ces dernières semaines ?

- Léna. C'est un choc d'apprendre que tu vas être parent. On n'avait pas prévu d'avoir un bébé. C'est un choc pour moi. Je savais même pas si je voulais un enfant. Toi, ton père a eu un accident cardiaque puis tu as eu un accident. J'ai voulu te laisser du temps.

- Et bien laisse moi en encore, de préférence beaucoup.

Je lui reprend des mains mon sac et me dirige vers la porte de ma chambre. Il s'avance, me barre le passage et me reprend le sac :

- Dans ton état, tu devrais ne rien porter, juste mon enfant.

- Je ne suis pas malade Ian, je suis simplement enceinte ! Je ne t'ai pas attendu.

Il s'assois sur le canapé, lache le sac et soupire :

- Léna, vais-je donc devoir me battre avec toi tout au long de la grossesse ? Tu veux que je m'en ailles ?

Je m'assoie a mon tour et lui répond plus doucement :

- Non, Oui, je sais pas... Mais je vais essayer de me calmer !

- Donc reprenons. Tu es rentré comment ?

- Avec Nadine, la copine de mon père.

- D'accord, tu n'as donc pas conduit, c'est bien.

Il vient vraiment de dire ça ? J'hallucine. Je lève les yeux au ciel mais je ne répond pas.

- Pourquoi es-tu déjà sortie ?

- C'est un interrogatoire ?

Il me regarde d'un air dépité. Je réponds quand même.

- Je ne suis pas malade Ian. Je suis enceinte et en bonne santé. Je ne suis pas en sucre. Mes résultats sont bons, mon enfant aussi. Je rentre chez moi, au calme, reprendre MA vie parce que c'est ce qu'il faut.Et puis c'est un accident. Les accidents arrivent, tu sais à tout le monde.

- Pas à la femme qui porte mon enfant. ça ne devrait pas t'être arriver.

- Et bien tu ne savais pas que j'étais le femme qui porte ton enfant donc...

- Léna.

-Quoi ?

- Tu me fatigue.

-  Toi aussi.

On se regarde dans les yeux et on se souris. Je crois qu'une étape à été franchis.


Enfin c'est ce que je croyais.

Cinq jours plus tard, je suis prête à reprendre le travail. Vous imaginez ma surprise quand j'arrive à la crèche et que Gregory m'apprends que  je ne travaillais plus là ? Je vais dans le bureau de la directrice et celle-ci me confie :

- Ecoute Léna, je comprends que tu sois fatiguée de ta grossesse et j'ai de la chance que tu ne portes pas plainte contre moi. Ton mari a été très clair avec moi. Je suis navrée de ce qu'il t'ai arrivé avec cette décoration. Je ne pouvais pas prévoir...

Je la coupe :

- Mon mari ?

- Oui, Mr Summeland. D'ailleurs je ne savais pas que tu étais mariée, on se connait si peu ... Il est charmant et je comprends son inquiétude. Il est venu me voir il y a trois jours pour m'être les choses au clair et arrêter ton contrat.

- Ah oui, il a fait ça ? Je suis désolée de tout ces changements.

- Je comprends Léna, j'ai aussi été enceinte et si j'avais un mari aussi prévenant ...

Je la quitte sans attendre la fin de la phrase. Un mari prévenant ? Depuis quand je suis mariée ? Pour qui se prend-il ? Il va m'entendre !!

Je suis tellement décidé que je vais jusqu'à ma voiture. Sauf que je me rend compte que mes clefs et mon sac sont encore dans la crèche.


Vingt minutes plus tard, aprés une pause toilette, je me dirige vers la chambre où dort Ian. Ah oui, je ne vous ai pas dit ? Il squatte chez moi ! Il n'est pas assez riche pour prendre un hôtel ? Il m'a répondu, qu'il voulait être au plus prés de moi pour surveillé mes inconsciences !  Il a décidé de me rendre dingue cet homme, je vous jure !

Bref, je rentre en volet dans sa chambre. Et là je m'arrête net. Imaginez la scène, l'homme qui vous fait clairement fantasmer, allongé sur un lit à moitié défait, torse nu avec son ordinateur sur les genoux. Comment réagissez-vous ? Moi, de vous à moi, je FONDS. Je sais, je sais, c'est un CON mais il est tellement mignon... Et vous savez le pire, c'est qu'il porte des lunettes dans le genre Rayban en plus large et il arrive encore à être sexy ! J'essaie de me reprendre. J'inspire, j'expire. Et une idée terrible me vient à l'idée, ça doit être mes hormones. Il est là, tranquille, pendant qu'il chamboule ma vie avec ce contrat débile. Très bien, je vais lui faire payer son initiative totalement déplacé. Je vais dans la cuisine aussi vite que mon ventre me le permet. Je remplit la carafe d'eau avec des glaçons et me dirige dans sa chambre. Je décale l'ordinateur de ses jambes, et j'attends histoire que les glaçons fondent. Je le regarde une dernière fois puis verse le contenu de ma carafe d'eau sur son visage, son torse et son entrejambe.

Il bondit du lit en hurlant. Je suis tellement morte de rire, que je ne remarque pas son regard déterminé. J'en prend conscience quand il m'attrape par la taille et me jette sur le lit. Je me retrouve sous son corps, coincée. Je sens son pantalon mouillé sous mon corps. Je gigote jusqu'à ce que je croise son regard. Il est voilé. Un quelque chose me retient de bouger. Il m'embrasse sur le front, la tempe puis le cou, la poitrine. Il y est en mode conquérant comme s'il savait que je ne pouvais me soustraire à ses gestes. Puis une chose se passa dans mon ventre. Il se figea comme s'il se rappelait soudain la vérité. La vérité ? J'entends son enfant. Il s'assoit à califourchon sur moi et me demande :

- Qu'est-ce que c'était ?

- Notre bébé, Ian.

Je soulève mon tee-shirt, dévoile mon ventre rond. Pose ma main dessus et pose la sienne par dessus la mienne. Il me regarde sans comprendre puis le bébé re bougeât. Et là, il sursaute puis sourit largement. Il attendit et le bébé recommence. Ma gorge se serre, je suis en train de vivre le moment le plus magique de ma vie. Ce n'est plus simplement un rêve, un être imaginaire, ça devient notre enfant, son bébé. Son visage est illuminé de plaisir melé à de surprise. C'est beau, j'en ai les larmes aux yeux. Ian rencontre notre enfant pour la première fois.


Captive à MontedormaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant