Chapitre 27 : Retouvailles

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Ma vie a radicalement changée. Je ne suis plus la même Léna qu'au début de mon récit. Je n'ai plus seulement 25 ans, mon père n'est plus un homme parfait et je ne suis plus une jeune diplômée. En seulement neuf mois tout a changé. Ou peut-être que c'est moi qui est évolué. Je ne sais pas, comment savoir la différence ?

Aujourd'hui je suis Léna Ridar, 26 ans depuis ce matin. Mon père n'est pas invincible même s'il vient de résister à une attaque cardiaque sévère. J'ai vécu une aventure fabuleuse et entière sur une île nommée Montedorma. Un paradis terrestre. J'ai rencontré un homme froid puis gentil et sexy. J'ai profiter puis je suis partie entraînant ma meilleure amie dans mes histoires. Et surtout je suis une future maman enceinte de six mois.

Je n'aurais jamais cru pouvoir devenir mère psychiquement, me relever de mes aventures avec Ian et être aussi tranquille. Je travaille depuis deux mois dans une crèche privé à horaires atypiques. Je suis heureuse dans mon métier et grâce à mes proches, heureuse dans ma tête. Mon corps lui fait encore un peu la tête face à ses changements. Mes seins sont bien plus lourd, ma balance ne supporte plus mon poids, mes hormones me jouent des tours... Mais je me sens mieux. Accomplie et fière d'être une future maman qui déchire.

Mon père s'est installé avec Nadine. Ils ont réaménager son appartement en véritable foyer heureux. Je ne peux pas dire qu'il a été heureux d'apprendre ma grossesse mais il l'a bien géré. Je pense pouvoir dire que Nadine y est pour beaucoup. Ils sont tout les deux très attentionnés et à mon écoute. Trop des fois. J'ai du me battre pour garder mon appartement, pour travailler et ne pas être surveiller tout les jours. Mais tout est rentré dans l'ordre. Mon frère, lui, ça été autre chose. Il m'a répondu :

- Je le savais. Ian est un homme qui profite des femmes, c'est un enfoiré. Je vais aller le voir et le tuer.

Mon père, Nadine, Louise, Annie et moi avons passé des heures et des jours a le calmer. Mais ça a payer le jour où il a entendu le cœur de mon bébé battre pendant l'échographie. Je vous jure qu'il a même lâcher une petite larme en bougonnant :

- Au moins Ian à fait quelque chose de magnifique.

IAN. Comment vous dire. On s'était quitter quand Angelo avait appris ma grossesse par mégarde. Je me suis dit que malgré sa promesse de se taire, il allait le lui dire. Mais Ian ne s'est pas manifesté. Je ne sais pas si c'est une bonne chose avec le recul car plus j'attends et plus je stress à le lui apprendre. Quoi ? Vous pensez que je ne dois rien lui dire ? Je ne sais pas. C'est son père, tout enfant mérite de connaitre l'homme qui l'a crée. Mais en même Ian et moi ne nous sommes pas quitter dans de bons termes. Que dois-je faire ? Tout le monde à un avis sur ce sujet.

Louise pense qu'il faut. Je sais qu'elle n'a pas connu son père et que cela doit lui rappeler quelque chose. C'est aussi l'avis d'Angelo. Mais Angelo est son meilleur ami alors n'est-ce pas normal ?

Basile pense qu'après ce qu'il m'a fait, il ne mérite pas un si beau cadeau. Annie est d'accord avec lui sur ce point. Mais Annie ne connait pas Ian. C'est un homme exigeant mais pas mauvais.

Mon père et Nadine évite d'aborder le sujet mais je sais qu'ils souhaitent que je lui en parle.

J'ai appelé Lola hier soir, vous savez sa cousine, la cousine de ce bébé. Elle a sauté de joie et je crois même qu'elle a pleuré. Je ne m'attendais pas à une autre réaction de sa part. On en a parler longuement à cœur ouvert. Elle me manque énormément. Elle était devenue mon pilier dans cette villa sur l'île, ma confidente et celle qui me redonnais du courage. J'ai donc décidé de le lui dire. Bientôt.


Je suis à la crèche aujourd'hui. Nous faisons les décorations pour pâques. La directrice a achetée un énorme œuf en papier mâché et nous l'installons avec Gregory mon collègue. Il est drôle et décalé. Tout ce que j'aime. Avec les enfants et les parents ça passent bien et c'est agréable de travailler avec lui. Nous avons terminé de le fixer dans l'entrée quand rentre un homme pour une livraison de couche. Etant enceinte, Gregory se charge de prendre la commande et de l'emmener en réserve. Je me tourne pour saluer le livreur quand j'entends un bruit derrière moi. J'ai à peine le temps de prendre conscience que l'œuf se dirige vers moi qu'il me percute de plein fouet. Je tombe à terre.

Je reprends conscience. Gregory est prés de moi. A genou. Il a l'ai inquiet et me parle lentement. Ma tête me fait mal et des gens s'activent autour de moi. Il me demande qui appeler et je leur donne le numéro le Louise. J'ai mal à la tête.

C'est la dernière chose que je me rappelle avant mon réveil dans une salle blanche et bruyante. Louise est là, près de moi. Elle a les yeux vitreux et se redresse quand elle me voit la regarder :

- Mon Dieu, Léna tu es réveillée ? Je vais appeler le médecin.

Je lui attrape le bras :

- Attends. Que c'est-il passé ?

- Une histoire d'œuf de pâques qui t'es tombé dessus. Tu as chuté et tu as perdue connaissance. Les pompiers sont arrivés 15 minutes plus tard. Tu leur a parler puis tu t'es de nouveau effondré. 20 minutes plus tard, il t'ont amenés là après que Gregory m'ai appelé

- comment va le bébé ?

- Tout va bien Léna. Plus de peur que de mal. Mais le médecin préférerait que tu te reposes un peu. Tu as dormi 10h, tu as eu une commotion. Mais tout est rentré dans l'ordre. Mais tu sais, quand il m'a appelé, Gregory je veux dire j'étais en skype avec Angelo ...

- Et ?

Elle paraît hésiter quand la porte s'ouvre en volet. L'homme que je redoute le plus vient d'entrer dans la chambre. Il me lance :

- Tu es réveillée ?

- Oui, tu vois.

Il se tourne vers Louise et lui demande de nous laisser. Mon cœur s'affole et la machine le fait remarquer bruyamment. Foutu machine ! Je ne sais pas comment me comporter. J'ose pas le regarder. Il me prend le menton et me dis doucement.

- Quand comptais-tu me le dire ?

- Quoi, demandais-je innocemment.

- Je vais être père ?

- Non, mentais-je.

- Léna... Arrête ça tout de suite.

Je remarque qu'il a l'air au bout du rouleau. Il est pâle et parait fatigué. Je respire profondément et me lance :

- Oui, Ian. Je vais être maman et toi papa. Dans trois mois, ce bébé sera naît. Et je ne sais pas quand j'allais te le dire.

- Alors c'est Louise qui doit prévenir Angelo pour que je l'apprennes ? Je ne méritais pas de l'apprendre de la bouche de la femme avec qui j'ai couché ? Qu'ai-je fais pour ça ?

- Tu m'as viré de chez toi Ian !

- Tu as voulu partir !

- Mon père était mal en point. L'homme que j'aime le plus au monde avait besoin de moi. Je ne pouvais pas rester jouer avec toi.

- Léna, je t'ai proposé qu'il vienne sur l'île.

- Mais ce n'est pas chez lui l'île. Il ne la connait même pas. Ce n'était pas sa place et il n'avait pas besoin de changements.

On se juge du regard puis soupirons en même temps. Il reprend la parole :

- Mais on s'est protégé.

- Je sais. La gynéco pense que je suis le 1% de chance ou de malchance que la pilule ne marche pas.

Il baisse la tête :

- Je suis désolé. Tu as tout ses désagréments ..

Je le coupe :

- Je ne suis pas désolée Ian. Je suis heureuse d'être enceinte et de devenir mère même si ce n'était pas prévu. Alors si tu vois ce bébé comme un désagrément... Part. Sort de la chambre.

Il essaie de se rattraper :

- Mais Léna, écoute moi ...

Je le coupe une fois de plus :

- DÉGAGE Ian. SORT D'ICI !

Ian paraît désemparé. Mais je tiens bon. Je suis une mère, je dois protéger mon enfant et s'il n'en veut pas... tant pis. Il s'approche de la porte et juste avant de partir me dit :

- Je reviendrais Léna. J'ai besoin de temps. Tu as besoin de temps pour te reposer. On en reparleras !

Et il sort sans attendre de réponse. J'éclate en sanglot. Je me sens mal, triste. Louise rentre dans la chambre et me prend dans ses bras. Que va-t-il m'arriver durant ses derniers mois de grossesse ?

Captive à MontedormaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant