Chapitre 9

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   Le réveil est dur. Je fonce direct dans ma salle de bain, je souffle de soulagement en voyant que mes yeux ne sont pas gonflés. Ma mère est déjà partie, c'est vrai que je commence à 9. Je m'habille sans conviction, fais mon sac et vais à mon arrêt de bus. Je n'ai pas faim. Le bus arrive, je monte au fond et mets mes écouteurs. Arrivé au lycée, je vois Scott assis sur des marches, devant le lycée, entouré de toute sa clic. De tous ceux qui étaient autrefois avec Dylan. Quand je descends, je remarque que Thomas n'y est plus. Ça ne sent pas bon.

    Je me rends à mes cours, et midi arrive vite. Je ne vais pas à la cantine, mon ventre dirait non à n'importe quoi. Je m'installe dans le coin où personne ne regarde jamais. Mais je ne reste pas seul longtemps. J'avais la tête posée sur mes genoux, quand un coup de pied dans mes côtes me réveille. Je lève la tête et vois Thomas. Avant que je ne puisse bouger, il m'attrape par les épaules et me met sur mes pieds. Il me pousse direct contre le mur, en plaçant son avant bras contre mon cou. L'air passe difficilement, mais je ne montre aucun signe de faiblesse. En fait je m'en fous. Je me sens tellement faible que pas grand chose ne m'atteint.

- Alors ? T'as rien à me dire ? Tu crois pouvoir tout enlever alors que je te l'avais interdit ? T'as des idées de ce que je pourrais te faire, ici, loin de tout le monde ?

- Je pense que tu en as assez pour nous deux.

  Il rit jaune, et renforce la pression. Je sens que je deviens tout rouge. Mes mains tremblent. Mes jambes vont bientôt lâchées. Mais il m'agrippe par mon haut et m'emmène vers les vestiaires.

  Quand on y est, il me jette dedans. Je regarde partout mais on est seul. Ça me fait peur, avec les autres il aurait sûrement été plus raisonnable. Mais là il peut faire ce qu'il veut. Il ferme la porte derrière lui. Puis il se tourne vers moi, le regard mauvais.

- Enlève tes fringues.

- Quoi ? Je croyais que tu aurais mieux.

   La jouer provocation n'est pas la meilleure idée, mais je sais pas quoi faire d'autre. Il sort un taser de sa poche, et l'agite devant lui avec mouvement de tête vers moi. Je fais ce qu'il me dit, et me retrouve en caleçon.

- Pas bien épais le Caniche ! Mais ça suffira. Maintenant tu vas faire tout ce que je te dis, sinon j'utiliserais ce bel objet, ajoute-t-il en faisant danser le taser. Commence par danser. Je sais pas quoi, bouge comme une tapette.

- Non.

- C'est mignon. Allez, vas-y.

   Il a sorti son portable, et le pointe vers moi en position d'appareil photo. Il filme. Je refuse de faire ça, de toutes façons la peur qui me noue le ventre m'en empêcherait. Il hausse les sourcils.

- Non.

- Espèce de...

   Il pose son portable et fonce sur moi, fou de rage. Il m'enfonce le taser dans le ventre, pas loin de ma cicatrice sur le torse. Il appuie et la douleur me transperce. Je hurle mais il continue. Je tombe à genoux, il lâche son arme et me ru de coups. Des poings, des pieds, des coudes, mes yeux ne suivent plus et se ferment le plus fort possible, mais ça n'éloigne pas la peur.

  Il finit par se calmer, et essuie la sueur qui perle sur son front. Moi je ne bouge pas, gardant ma position fœtale.

- Debout.

   J'écarte mes bras, m'appuie sur mes pieds et tente de me remettre debout. Du sang coule de mon nez, comme de ma bouche. Mes côtes me brûlent. Ma tête va exploser.

- T'as une gueule encore pire que d'habitude, qui aurait cru ça possible ?

- Scott peut pas se démerder tout seul ?

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