Chapitre 19

317 28 1
                                    


Je me lève tôt. Paolo m'attend, comme prévu. Il est mon seul moyen de transport, c'est pour ça que j'ai besoin de lui. C'est con mais c'est crucial. Il me laisse devant une boutique d'animaux. Je fais mes achats -avec l'argent que j'ai reçu par les membres du personnel, j'ai jamais compris pourquoi-, je suis surpris de trouver ce que je veux. Je rentre, ma mère est debout. Elle me donne ce que je lui avais demandé. Puis je prends à Martine ma commande. Ensuite je retourne en ville, j'ai oublié un truc super important. Je vais dans une boutique d'art et achète ce dont j'ai besoin. Il n'est pas loin de midi. Je mange un peu -Dylan a donné à Martine la mission de me faire manger- et pars chercher Paolo. On repart : direction hôpital. J'ai tout ce qu'il faut, j'ai vérifié assez de fois pour ça. Paolo me dépose et viendra me chercher en fin d'aprem. Je cours presque vers les jardins, mais je m'abstiens, je suis trop encombré pour ça. Mady m'accueille en premier, m'aide à porter mes affaires et on rejoint le groupe ensemble. Max me voit en moins de 2 secondes, les autres sont plus longs et réagissent seulement à son cri. Il y a 3 enfants, plus âgés que lui, et 4 membres du personnel de l'hôpital. Je m'agenouille, pose les affaires juste avant qu'il ne saute dans mes bras. Je ris et lui souhaite :

-Bon anniversaire lapin !

-Merci Tyler !

Il m'embrasse et va rejoindre ses amis. Je m'assois mais je laisse les affaires de leur sacs, je les sortirai plus tard, d'après Mady les gens devraient bientôt partir. Effectivement, moins d'une heure plus tard, nous sommes juste tous les trois. Je sors les cadeaux, en commençant par le paquet de maquillage que j'ai acheté plus tôt.

-Tiens toi tranquille Max, je vais te faire une surprise, tu vas adorer.

Il sautille d'impatience, et finit par s'asseoir devant moi. Je mets 15 bonnes minutes à finir mon œuvre. Il est resté calme tout le long. Mady lui passe son miroir de poche pour qu'il puisse admirer ce que j'ai fait. Je suis ravi quand ses yeux pétillent devant son visage peint, imitant un papillon. Je pense avec ironie à la tête que ferait Dylan à sa place. Il me saute dessus à nouveau, me remercie beaucoup trop, tellement que Mady doit le calmer. Je sors le muffin de Martine, qui dure deux secondes. Puis je déballe la boîte que j'ai trouvé à l'animalerie. Verre transparent, qui permet de voir les papillons qui volent dedans, de toutes les couleurs. Ils ne vivront pas longtemps, mais c'est mieux que rien. Un mini décor est dans la boîte, ridicule, genre deux feuilles et un peu d'eau. Max est ravi. Je lui donne aussi la carte que ma mère a faite : bon anniversaire est écrit en gros dessus, avec des papillons -quelle surprise!- et un paysage imaginaire. Je sais, ça fait beaucoup de papillons. Mais je ne le connais pas assez pour risquer autre chose,et franchement ça lui va parfaitement : il est aux anges, ils'éclate à regarder les insectes voler dans la boîte, et il tient fort la carte dans sa main. On passe le reste de l'aprem à rigoler,je lui raconte des blagues, lui me dit tout ce qui lui arrive à l'hôpital. Mady participe aussi, elle est super sympa, et a à peine 2 ans de plus que moi. L'aprem passe super vite. J'ai oublié que je devais aller au lycée lundi, mes problèmes avec Dylan, mon frère qui parle que de strings, tout. Ce petit est incroyable. Je comprends un peu les gens qui sont fans des enfants. Lui les vaut tous. Paolo m'appelle pour me dire qu'il est là, c'est ce qui m'oblige à le quitter. Mais avant que je parte Mady me rattrape, pendant que Max joue avec la boîte. Je n'ai jamais vu des yeux briller à ce point d'émerveillement.

-Tyler... Max t'adore.

-Oh, cool. Moi aussi, c'est le seul gamin que je supporte.

Elle rigole mais la lueur au fond de ses yeux ne trompe pas. Je fronce les sourcils, inquiet.

-Quel est le problème Mady ?

-Les médecins ont... enfin c'est bientôt finit.

J'ouvre la bouche, comme le plus grand des crétins. Mais j'avoue avoir complètement oublié que Max avait une maladie incurable. Et qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps. Mais à ce point là !

How To BiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant