Heureusement que je n'ai cours que je le matin, mon réveil n'a pas sonné, j'ai failli rater le bus, dans ma précipitation je me suis appuyé sur ma cheville invalide, je me suis pris un sermon de la part du chauffeur,j'ai oublié de changer mon sac, j'ai donc les cours d'hier, je devais demander à ma mère de venir me chercher à midi -monter les marches du bus en béquilles est trop dur, j'ai cru mourir- mais j'ai oublié. Bref la matinée s'annonce mal. Et quand Jess se place en face de moi quand j'attends devant ma salle, je me dis que le suicide chez les jeunes a ses raisons. Je ne peux empêcher mes yeux de tomber sur son décolleté, qui laisse tout voir, le haut est presque inutile chez cette fille. Elle me sourit d'un air faux -pour changer!- et parle d'une voix de pimbêche qui me donne envie de la gifler.
-Ta cheville va bien ?
-Ça t'intéresse depuis quand comment je vais ?
-Oh, mais quel rabat-joie ! Je me montre gentille, et voilà comment tu réagis !
Je lance un regard alentour, mais les élèves arrivent lentement, ça n'a pas encore sonné, tout le monde nous ignore.
-Je vais bien, merci. Même si j'admets que je me porte mieux quand tues loin de moi.
-Pff, t'es aussi insociable qu'on le dit. Je vois pas ce que Dylan te trouve de sympa.
-Tu peux pas saisir, c'est hors de ta portée. Mais félicitation d'essayer de comprendre quelque chose, j'imagine que pour toi ça doit pas être facile.
-Que... comment...
-Tu vois ? Tu plantes déjà.
-Pauvre type !
Elle rejette ses cheveux en arrière, et repart. Quand je pense qu'avant javais peur d'elle, les gars de l'équipe sont beaucoup plus dangereux ! Cette fille manque de réparti, mais c'est vrai qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de connections là haut. La pauvre. Moi, insociable ?Elle s'en rend compte que maintenant ? Si elle pensait me vexer avec cet adjectif, elle se trompe, rien ne pouvait me faire plus plaisir, ça veut dire que je suis pas comme elle et les autres. Les profs arrivent et font rentrer les gens.Dylan me lance un sourire rapide quand il arrive. Je passe l'heure à me le repasser en boucle dans ma tête, en pensant que bientôt ils'éloignera de moi. Ce qui fait qu'à la fin de l'heure je ne sais pas du tout sur quoi portait le cours.
La pause du matin est courte, le prof nous demande de venir plus tôt pour un DS surveillé par un pion. Le gros bordel. Je me plante,c'est une matière que je n'aime de toutes façons. Et puis hier je ne pensais pas à ça, fou ! Injustice, complot ! Je peste contre le prof tout le repas du midi ; Thomas ne peut pas comprendre, il a réussi haut la main. Alors je lui rappelle son niveau en littérature et il se calme. Tout de suite. Je me sens puissant mais ça ne dure pas. Petit moment dans ma journée, c'est mieux que rien.
-Cherchez un partenaire. Le projet est à rendre la semaine prochaine.Mathieu, arrête de te plaindre ou tu le fais seul et tu le rends demain.
Je souffle. Le prof d'histoire est énervé, et c'est sur nous que ça tombe. Encore un devoir maison noté en groupe. Je cherche quelqu'un,mais avant que je me lève, une main se pose sur mon épaule. Dylan s'assoit à côté de moi et fait un sourire froid à la personne qui m'a touché. Je me retourne : Thomas se décompose et s'éloigne comme si il avait vu le Diable.
-On se met ensemble ?
Je le regarde d'un air sévère :
-Thomas est mon ami, t'es pas obligé de lui faire ça à chaque fois.Il doit vivre dans la terreur par ta faute.
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How To Bi
RomantikJe suis grand, brun, yeux bleus, peau légèrement bronzée. Beau gosse. Tout le monde m'aime. Non, je déconne, je suis de taille banale, cheveux bouclés, yeux verts. Et je suis le gars que tout le lycée torture. Mais je le vis bien. Enfin avant qu'el...