Le petit-déjeuner est le seul repas que je ne pourrais jamais sacrifier. Lui je le garde, pas comme le reste, et je le savoure toujours. Je descends avant Dylan, qui me rejoint rapidement. Il se fige d'effroi quand il voit mon frère assis en face de moi. Mais ce dernier le salut à peine et vide son bol de lait dans la plus totale indifférence. Choquant. Quand il a fini de boire il se lève et part. Tout simplement. Dylan n'a pas bougé de l'entrée de la cuisine, et moi je suis toujours assis, une tartine à la main. Puis c'est comme si les choses reprenaient leur cours. Je bouge, me lève et lui demande ce qu'il veut.
-Oh, un pain, c'est tout.
-Pas de jus, de lait, de chocolat ?
-Du jus, ouais.
-Pas de chocolat ?
-Non, merci.
Ils'assoit tandis que je le fixe. Pas de chocolat ?Je ne comprendrais jamais les gens qui sont comme ça. Jamais. Je mange et je remarque son petit sourire en coin quand il me voit faire. Il doit être content de voir que je ne suis pas anorexique.Quand j'ai finit il m'aide à plier, puis on monte se changer. Mais je n'ai pas le temps de poser mes vêtements sur le lit que je cours aux toilettes. Et je rejette tout mon petit-déjeuner. Heureusement Dylan n'a rien vu. Mais moi je commence à paniquer. Si il y avait bien UN repas où je pouvais manger tranquille, c'était le petit-déjeuner. Plus maintenant. Même ça je ne peux plus le garder. Faudrait que j'en parle à quelqu'un, mais je ne veux pas voir les regards de pitié ou de réprobation qu'on me portera, je neveux pas être jugé.
-Tyler ? Tu as du gel ?
Je sors de mes pensées et retourne dans le couloir, m'arrêtant devant la porte de Dylan :
-Non, désolé, avec mes cheveux c'est pas le genre de trucs que je mets.
-C'est sur. Bon, tant pis, ça ira comme ça ?
Difficile de dire non : avec le gel ses cheveux sont remontés d'une manière soignée, là ils sont un peu en pétard, et ça lui donne un air tellement sexy ! Je fais semblant de réfléchir avant de lâcher avec un sourire :
-Parfait. Ça te va mieux comme ça.
Il hausse les sourcils et hoche la tête. Je vais me préparer puis il m'accompagne à mon arrêt de bus, qu'il va prendre pendant qu'il sera chez moi. Il me confie que c'est la première fois de sa vie qu'il monte là-dedans. Je crois qu'il stress. Je le rassure comme je peux. Puis le car arrive. Je lui explique qu'il faut passer la carte au-dessus du détecteur, puis qu'il y a des places, et tout le bordel. Comme à un enfant. Il ne s'installe pas à côté de moi, il trouve un pote à lui. Je vais au fond, et me cale à ma place. Puis au lycée tout reprend son cours, on ne se connaît plus. Et c'est dur pour moi. La matinée passe vite, Mila me rejoint pour aller manger. J'ai à nouveau une heure de trou avant de reprendre les cours de l'aprem, vu que je n'ai plus l'option sport. Mila part encours et je reste au banc, avec de quoi dessiner. Je commence à faire des minis dragons tous mignons, puis je pars vers des trucs plus tordus, avec des gens démembrés. Je m'éclate, et la sonnerie retentit trop vite. Je vais devant mon prochain cours, mais au bout d'un quart d'heure personne : on n'a pas cours. Tout le monde saute de joie, et chacun part. Sauf moi, j'attends qu'ils s'éloignent. Sauf moi et Thomas. Il s'assoie en se laissant glisser contre le mur. J'hésite à aller vers lui, ce qu'il m'a fait est encore bien frais dans ma tête. Mais je suis incapable de laisser quelqu'un seul sans remord, alors je vais m'installer à côté de lui. Il semble surprit quand il me voit à son niveau. Il décide d'engager la conversation :
-Salut.
-Salut, ça va ?
-Bof, et toi ?
-Bien, j'ai connu pire. Tu le vis bien ?

VOUS LISEZ
How To Bi
RomanceJe suis grand, brun, yeux bleus, peau légèrement bronzée. Beau gosse. Tout le monde m'aime. Non, je déconne, je suis de taille banale, cheveux bouclés, yeux verts. Et je suis le gars que tout le lycée torture. Mais je le vis bien. Enfin avant qu'el...