Chapitre 25

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Sport.C'est aujourd'hui que j'ai sport. Je me languis de voir les autres bouger pendant que je serais assis, tranquille. Je mange mon BN -mon petit-déjeuner officiel- et pars prendre le bus. Mais Paolo me rattrape et m'emmène. Je vais être escorter tout le temps que j'aurais mes béquilles. Cool. Il me manque l'argent, les filles,l'apparence, et je pourrais me prendre pour une star. Avec la popularité. Paolo me dépose devant tout le monde, il n'a rien écouté de ce que j'ai dit pour que ce soit plus loin. Je le remercie malgré tout, et cherche mon portable, pour voir combien de temps je vais devoir attendre avant de pouvoir m'asseoir sur une chaise. Je ne le trouve pas, commence à paniquer en pensant l'avoir perdu, puis je me souviens que je ne l'ai pas utilisé depuis hier. J'ai dû le laisser sur ma table de chevet, je pensais trop à Max pour le prendre. Tête en l'air.

Tout le monde me dévisage, je stress un peu mais garde mon visage « rien à faire vous me faites tous chier ». Quand un groupes'approche de moi je sens le stress monter, mais ils me sourient franchement.

-T'es dans la classe de Mathieu ?

-Oui ? Pourquoi ?

Je reste sur la défensive, mais une des deux filles lance avec enjouement :

-Je vous avais dit que c'était lui !

Devant ma mine septique l'autre fille ajoute :

-Comme t'as remballé le prof hier. Personne le supporte, mais t'es le premier à lui répondre comme ça. On voulait te remercier, t'as vengé des générations !

Tout le monde rigole, je souris et les remercie. Ils repartent et je me détends à nouveau. Je ne pensais pas qu'en laissant échapper des mots je deviendrais apprécié. Comme quoi il n'y a que la méchanceté qui amène la popularité. Monde de m***e. Je me traîne presque vers la salle, mes mains vont mieux mais restent douloureuses. Je traverse le couloir où je suis seul, mon sac me pesant plus à chaque pas. Soudain, je sens le poids s'alléger. Dylan me prend mon sac et passe devant pour le déposer devant la salle où on va avoir cours. Il a la mine sombre. Je me demande ce qu'il a et le rejoint contre le mur.

-Y a un problème ?

Il secoue la tête, tente de parler mais n'y arrive pas. Je ne sais pas quoi faire, je ne suis pas celui qui console d'habitude ! Avec Maddy hier, lui aujourd'hui, ça fait trop. Il prend son temps, je le laisse faire, et il articule enfin :

-T'as pas vu mes messages ?

-Non, j'ai oublié mon portable chez moi. Je l'ai pas regardé depuis hier. C'est quoi le problème Dyl ?

Il souffle et se laisse glisser le long du mur.

-Ce soir tu fais un truc ?

-Non, tu pourras venir chez moi, reste dormir si tu veux.

-Ouais, je sais pas... je t'enverrai un message.

Il se relève et part. Oh, il va où ? Il m'a pas dit son problème !

-Dylan, attend !

Je galère avec mes béquilles, mais il me fait un signe de main et accélère. Il ne veut pas parler. Je dois voir mes messages putain !!

Les cours sont très longs. Tellement que je dessine des horloges partout sur mes feuilles. Le cours de sport est rapide, ils font handball.Les équipes sont semblables à celles de l'année dernière, Dylan gagne les matchs et tout le monde l'acclame. Il rit mais je vois qu'il fait semblant. C'est encore plus flagrant quand il sort premier des vestiaires et fait un signe de main aux autres avant de se tourner et de reprendre une mine sombre. Il ne va pas bien, il le cache. La curiosité me dévore, mais j'attendrai ce soir.

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