54 jours avant

3.3K 294 101
                                    

«Evelyn!» s'exclame Céline, à l'autre bout du couloir. Je me retourne et l'attends. «Tu vas bien?» demande-t-elle quand elle est face à moi.

«Je vais bien, et toi?» je lui souris.

«Je vais super bien!»

«Comment s'est passé ton rendez-vous?» elle se met à rougir instantanément.

«C'était...Cool.»

«Cool?» je demande. Je ne pense pas qu'un rendez-vous puisse être cool. Enfin, je ne sais pas, je n'en ai jamais eu.

«Ouais, c'était vraiment cool. Il a été super gentil avec moi et...» elle marmonne ses quelques derniers mots que je n'arrive malheureusement pas à comprendre.

«Et quoi?» nous nous avançons vers notre salle de classe. Nous y entrons et nous nous plaçons.

«Il m'a embrassé.» je grimace. Déjà?

«Sérieusement?»

«Je te jure.»

«Vous y allez vraiment vite.» je soupire.

«Tu dis ça parce que tu ne l'aimes pas.» je grogne.

«Non, je dis ça parce que c'est la vérité.»

«Tu en es même jalouse.»

«Arrêtes de dire des conneries.» qu'est-ce qu'elle a aujourd'hui?

«Je ne dis pas de conneries.» je ne réponds pas. «Tu es jalouses.»

«De quoi serais-je jalouse?» je demande en levant un sourcil.

«Tu es jalouse de moi, parce que je suis en couple avec un garçon et que toi tu ne l'as jamais vraiment été.»

«Arrêtes tes putains de conneries!» je cri, ce qui vaut aux personnes présentes, dont Brandon de se retourner. J'ai de la chance que le professeur ne soit pas encore là.

«Je dis la vérité!» elle cri elle aussi.

«La vérité? Tu te fiches de moi? Je ne sais pas ce qui te prends en ce moment mais tu es pire qu'énervante.» je sors en trombe de la classe et pars dans la cours. Elle m'énerve. Comme si le monde tournait autour d'elle! Idiote, putain d'idiote. Je reste ici, assise dans l'herbe pendant toute l'heure que nous avons ensemble. Qu'est-ce que Brandon lui a fait? La sonnerie retentit, me faisant sursauter, je me lève et pousse un profond soupir.

«Mademoiselle Kins, puis-je savoir où étiez-vous, l'heure précédente?» me demande le professeur. J'ai en effet deux heures d'anglais le matin, sauf que la deuxième heure, je n'ai pas anglais avec Céline.

«Je...» je fronce les sourcils. «J'étais assise sur l'herbe.»

«Que diable faisiez-vous assise dans l'herbe?»

«Je révisais mon cours d'anglais et je n'ai malheureusement pas vu l'heure passée, désolée.» son regard s'adoucit. Je suis une très bonne menteuse.

«Oh, très bien, asseyez-vous.» elle me sourit et je pars m'asseoir. Je regarde autour de moi et remarque qu'Harry me fixe en souriant en coin. Qu'est-ce qu'il me veut encore, celui-là?

-

«Evelyn, s'il te plaît.» me supplie Céline.

«Tu ne te rends même pas compte de tes conneries.»

«Je t'en prie, je suis vraiment désolée.» je lève les sourcils.

«Si tu l'étais vraiment, tu n'aurais pas dit une merde pareille.» elle soupire.

«Ouais, eh bien je l'ai fait mais je regrette. On fait la paix?» je ricane.

«Pas questions.»

«Quoi? Tu rigoles j'espère?» elle hausse le ton.

«J'ai une tête à rigoler là, maintenant?»

«Eh bien tu sais quoi? Tu es jalouse, je le confirme maintenant. Tu agis comme une salope, je ne te comprends pas.» elle crache.

«C'est plutôt toi qui agit comme une salope, Céline. Tu n'as cas ne pas m'écouter et sortir avec ce gars, mais ne reviens pas chez moi en pleurant, disant des choses que toi-même tu ne croyais pas avant.» je crache puis sors de la cantine. Je m'assois sur l'herbe, comme ce matin.

«Tu n'agis pas comme une salope, Evelyn.» me dit une voix rauque. Je sursaute légèrement et tourne la tête. Harry, ouais.

«Pourquoi dis-tu ça?»

«Parce que c'est la vérité. Elle est hypnotisée par Brandon, elle sera sous le choque quand elle saura ce qu'il est.» il s'assoit à côté de moi et regarde face à lui.

«Hypnotisée au sens propre ou figuré?» je demande parce qu'on ne sait jamais après ce que j'ai vu.

«Il ne sait pas hypnotiser les gens, ce n'est pas son truc.»

«Et toi? Tu sais le faire?»

«Non, ce n'est pas mon truc.»

«C'est quoi ton truc à toi, alors?» il fronce les sourcils.

«Tu n'as pas à savoir ça, tu ne devrais même pas savoir que je ne suis pas comme les autres, tu n'aurais jamais dû voir ce que tu as vu ce jour-là.»

«Je n'aurais pas dû, mais je l'ai tout de même vu. Tu devrais m'informer sur certaines choses tout de même!» il soupire.

«Je te raconterais ça un autre jour, c'est clair?»

«Non, je veux tout savoir maintenant.»

«Un autre jour.» murmure-t-il quand la sonnerie annonçant la reprise des cours se fait entendre.

Un autre jour, mais quand?

Electricity •hs•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant