Chapitre 2.

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Je m'éloigne de la ville. Je ne sais pas où je vais. La vitre que j'ai brisé laisse passer le vent dans mes cheveux. De cette chaleur, c'est parfait. Il doit faire 25°C. Je cherche mes gâteaux dans un des plastiques et me goinfre. J'ai vraiment faim. Je n'ai pas mangé depuis hier matin. Et ce que je mange, ce n'est pas vraiment un repas. Je n'ai pas de quoi faire chauffer ma nourriture, donc je fais avec. Chips, gâteaux, pain, sandwichs, je me limite à ça. Ce que j'aime par dessus tout c'est les croissants.

Merde. J'en ai pas pris.

Je tape le volant. Je regarde dans mon rétro, le bruit a réveillé Lexa.

Je m'arrête sur un parking près d'une gare, cela fait au moins deux heures que je conduis. Les flics n'ont pas l'air de me suivre. Je mets ma capuche, même de cette chaleur je ne veux pas me faire repérer ou reconnaître.

Je descend et ouvre la porte aux chiens, je leur jette la viande. Les pauvres, elle doit être chaude. Mais ils la mange quand même. Pendant ce temps je fouille la voiture. Rien dans le putain de coffre. Je regarde dans la boite à gants et y trouve un paquet de clopes.

Enfin une bonne nouvelle !

Je le prend mais remarque que je n'ai pas de briquet. Bon, plus qu'à trouver du feu. Je regarde aux alentours, un gars est en train de fumer devant la gare. J'appelle les chiens au pied et m'approche de lui. Il est assez grand et fin, habillé dans un style punk.

Moi: T'aurais du feu pour moi?

Lui: Pas de soucis beauté.

Moi: Évite ce surnom tu seras gentil.

Lui: Ok on se calme ma belle.

Moi: Tu me cherche?

Il me tend son briquet sans répondre, me faisant les yeux doux. J'allume ma clope et prend une première taffe, ça faisait longtemps. Je garde le briquet et m'en vais.

Lui: Eh mon briquet!

Moi: Quel briquet? C'est le miens.

Lui: Tu veux jouer petite conne?

Je me retourne et lui lance un putain de regard. Je claque des doigts, Lexa et Spike grognent, attendant le feu vert. Il recule.

Lui: Ok garde le! Rappelle tes cleps maintenant.

Moi: Oh à vrai dire j'hésite. T'as peur?

Lui: Ouais! Ouais ouais vas-y remballe!

Je reclaque des doigts, ils reviennent au pied.

Moi: Et avant que je me retourne et parte, je te préviens juste de ne pas murmurer une seule putain d'insulte, parce que tu pourras dire adieu aux couilles que t'as pas.

Il ne dit rien et fais un signe de la tête, toujours coller contre le muret. Je me retourne et m'éloigne. Il a de la chance qu'il y ai du monde à la gare, les chiens auraient pu s'amuser.

Je ne prend jamais le risque de me faire prendre. Je m'éloigne en fumant. Au moins un mois que je n'ai pas touché une putain de cigarette. Quand je reviens à la voiture, un gars se tiens devant elle, accompagné d'un pitbull encore plus gros que le miens. Les trois grognent. Je m'arrête net, la clope au bec. Je l'enlève et le montre du doigt avec.

Moi: Toi, tu fais parti d'un gang. Mon putain de gang?

Lui: J'te connais pas fillette, j'veux juste tes chiens, tes armes et tes clopes.

Moi: T'es qui?

Lui: Comme tu l'as dis. Mec de gang.

Moi: Le miens?

Lui: T'es sourde ou quoi? J'te connais pas, pourquoi tu m'emmerde avec ça.

Moi: T'es pas un de mes traqueur par pur hasard?

Lui: Tu me parle de quoi là, vas-y passe moi tout.

Je sors mon flingue de derrière mon short. Il tend le sien avant.

Lui: T'es pas si maligne que ça.

Moi: T'auras pas mes chiens, prend la caisse et les armes.

Lui: Nan en fait, j'ai changé d'avis, tu viens avec moi. Ça fait un baille que j'ai pas... Tu sais quoi ma belle.

Moi: Tu peux rêver connard.

Il s'approche de moi énervé. Mes chiens sont en position, le sien aussi.

Lui: Mon chien peut buter les tiens en deux crocs, si tu tiens à eux, obéis moi.

Moi: Écoute moi bien sale con, j'suis plus forte que j'en ai l'air et ton putain de chien va se faire crever les yeux, ok?

Lui: Bon... puisque t'insiste.

Il envoie son chien attaquer les miens, je fais de même. À ce moment, ma haine monte en flèche, on touche pas à mes chiens. Je jette ma clope à moitié fumée, m'approche de lui et le serre à la gorge. Il n'a aucune réaction.

Moi: Dis à ton putain de cleps d'arrêter!

Il ne bouge toujours pas, je lui mets mon flingue sur la tempe.

Moi: Fais le !

Il appelle son chien au pied. Les trois sont en sang et Lexa est blessée à la patte.

Moi: T'es vraiment un fils d...

Il me coupe la parole en osant poser un doigt sur mes lèvres.

Lui: Hop hop hop, tu vas te calmer ma jolie.

Je retire son putain de doigt de ma bouche.

Moi: Me touche pas.

Lui: Tu vas faire quoi?

Je le regarde dans les yeux, il ne détache pas son regard. Ça me rappelle mon putain de gang et mes putains de combats. S'il croit me faire peur, c'est raté. Il me prend le poignet, je sors ma lame de l'autre côté et lui mets sous la gorge.

Moi: T'es pas si malin que ça.

Lui: T'es une marrante toi.

J'appuie sur sa gorge, le sang commence à couler.

Moi: Casse toi d'ici.

Il pose son flingue sur mon ventre et le charge.

Lui: Retire ça.

Je retire ma lame. Il commence à tourner en rond autour de moi, je reste immobile et replace mon bandana jusqu'à mon nez.

C'est une invitation au combat alors... que le combat commence.

Traquée par mon gang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant