Chapitre 31.

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Ses sourcils se levèrent instantanément.

Eliza: Tu... vas bien? Nan mais parce que tu crois qu'il va s'en sortir?

Je serre de plus en plus fort la chaîne reliée à Black, ma colère monte.

Moi: Tu te débrouilles comme tu veux, mais tu le fais sortir.

Les deux hommes se rapprochent, intrigués par notre conversation. Je leur fait un signe de la main pour dire que tout va bien, puis je tire les chiens en direction de l'entrée.

Eliza: Nan mais comment...

Elle me retiens par le bras mais Black la repousse en grognant.

Eliza: Mais comment tu veux que je fasse?

Moi: Je sais pas.

Je la fusille du regard, je ne peux plus l'encadrer cette meuf.

Moi: T'as qu'à faire ce que tu fais de mieux.

À présent dos à elle, je devine les traits de haine sur son visage et avance, fière. Je rejoins le hall principal et, tout en essayant de retirer la patte coincée de Black dans la chaîne, je percute quelque chose. Je relève la tête, prête à balancer des tonnes d'injures.

Moi: Tu peux pas f...

Je tourne la tête et reste bouche béé.

Moi: Léo?

*flashback*

Léo: T'inquiètes pas, je vais pas te faire de mal.

Je serrais les jambes le plus fort possible contre ma poitrine, les larmes perlant sur mes joues. Il s'approche de moi lentement, presque trop lentement, je voudrais partir, courir, le plus vite possible. Ou que cela ce passe le plus vite possible...

Léo: Je ne peux pas te faire ça, je ne ferais jamais ça ok?

Il tapote légèrement mon épaule puis m'aide à me lever du lit.

Léo: Allez sauve toi.

J'étais soulagée, sans perdre une seconde, je couru vers la porte. Du haut de mes 15 ans, j'avais déjà été violée plusieurs fois, et seul Léo ne m'avait encore jamais touchée. Avant de me sauver, je lui adressais un dernier regard.

Moi: Merci... Léo.

*fin du flashback*

Je le prend dans mes bras mais, interrompue par Black, je recule aussitôt, tête baissée.

Moi: Black !

Léo: C'est bon, je n'ai rien.

Son sourire me rappelle de vagues souvenirs. Comme auparavant, il pose sa main sur mon épaule, pendant que je serre la chaîne avec de plus en plus de mal.

Léo: Ça faisait longtemps.

Âgé d'environ 30 ans, ce bel homme musclé et barbu m'a toujours fais rêvé, surtout pour ses yeux gris uniques. Il est d'une gentillesse infinie, respectable et admirable. Pourtant il peut être d'une méchanceté incroyable, il est l'un des meilleurs hommes de Roméo. Je baisse la tête à nouveau, les joues chaudes.

Moi: Oui...

Léo: Je sais que tu ne voulais pas revenir Rebecca, je te comprends.

Moi: Tu... voudrais partir aussi?

Une chance se présente pour moi, mais aussi pour Nolan.

Léo: Non, je veux dire, tu es une femme et ici, ce n'est pas la meilleure des vies pour vous. Je comprends que tu ne veuille pas être traité à nouveau comme une... enfin...

Moi: Ah... oh.. oui... oui c'est ça, tout à fait.

Léo: J'aimerais bien t'aider mais, je serais tué sur le champ par Roméo. Il ne veut plus qu'on t'approche, mais tu es au courant je suppose.

Moi: Je vais remplacer la précédente... je...

Je regarde furtivement les alentours puis ajoute en baissant la voix.

Moi: J'ai vraiment besoin de partir d'ici Léo.

Je le fixe, en détresse, les yeux remplis de larmes prêtes à s'échapper.

Léo: Rebecca...

Moi: S'il te plaît, je te donnerai de l'argent...

C'était son seul point faible, après les années passées à ses côtés, je savais où frapper. Ses yeux gris fouillent les alentours d'un regard absent, il réfléchit.

Léo: Tu viens ce soir?

Moi: Ce soir? Qu'est ce qu'il se passe ce s...

Au moment fatidique, Roméo descends des escaliers, jetant sur Léo un regard noir. Léo s'empresse alors de sortir, me laissant dans un suspens pénible. Roméo s'approche de moi, accompagné des deux hommes de tout à l'heure.

Roméo: Alors ce chien?

Moi: Il me correspond, je le garde.

Roméo: Bien, suis moi maintenant.

Les deux hommes nous suivent encore, ce qui me rassure un peu, au final. Je ne veux pas me retrouver seule avec ce porc. Nous entrons dans la pièce de réunion, dont je n'avais jamais encore vu la couleur. Sur les bureaux alignés comme dans une entreprise, des autres hommes sont présents, certains me sont inconnus.

Roméo: Très bien, nous pouvons commencer.

Ils commencent à parler ensembles mais je me perd dans mes pensées.

Mais c'est quoi ce truc? Qu'est ce que je fous ici? Je sers à quoi actuellement? Il va pas me vendre au moins? Quoi que, ce serait tant mieux... mais ils sont de notre gang? Ou est ce que? Je comprend rien là...

Roméo: Compris Rebecca?

Moi: Qu... je...

Roméo: Tu as juste à diriger Adriano dehors, et le tour est joué.

Putain j'ai rien suivi... quelle conne.

Moi: O... oui d'accord.

Roméo: Rendez-vous ce soir.

Ce soir? C'est donc de ça que parlait Léo?

Roméo me prend par le bras tout en sortant de la grande salle blanche. Maintenant dans la chambre où j'étais à mon réveil, j'aperçois sur le canapé une robe noire.

Roméo: Fais toi belle pour l'attirer, je t'envoie Marie et Andréa pour te préparer.

Ces deux filles étaient aussi avec moi à mon arrivée dans ce gang. Pourtant je ne leur ai jamais adressé la parole. Nous ne partagions jamais nos émotions, malgré la douleur similaire car nous vivions la même chose. Elles entrent, sans dire un mot.

Moi: Bonjour.

Elle me répondent par un simple sourire. Si je pouvais faire sortir toutes ces femmes d'ici, je le ferais. Après m'avoir maquillée et coiffée, elles sortent sans rien dire puis je suis rejoint par Roméo.

Roméo: Tu es sublime.

Son regard affamé posé sur moi me dégoûte, j'ai envie de vomir.

Roméo: Rejoins nous en bas.

J'acquiesce puis baisse la tête vers mes chiens. Black est déjà habitué à moi. Tout le monde étant sorti, j'inspire profondément avant de descendre, poings serrés. Je ne sais pas ce qui m'attend ce soir, mais je sens que ça va très mal se passer.

Traquée par mon gang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant