Ma main caressant sa paume, puis la serrant avec le reste de mes forces, je le tire vers moi en tentant de me relever. Une fois en équilibre sur mes deux jambes, je le tire à nouveau, cette fois vers la voiture qu'il avait laissé sur le côté de la rue. Le bordel à l'intérieur de la maison fait hurler les chiens qui courent à présent dans tous les sens. La traînée de sang que je vois derrière moi affaibli mon rythme, j'ai peur de le voir mourir. Je le glisse à l'intérieur de la voiture malgré que mon épaule me fasse un mal de chien. Je me battrai pour lui, jusqu'à mon dernier souffle.
Moi: Je te le promets Nolan...
Une larme de haine mélangée à la tristesse et la peur roule sur ma joue. Une fois les chiens dans la voiture, je démarre et me dirige vers l'hôpital le plus proche. J'observe dans le rétroviseur, les voitures noires qui se suivent et nous doublent à vive allure. J'appuie sur l'accélérateur à mon tour, m'efforçant de ne pas regarder Nolan.
Moi: C'est bientôt fini, tu vas t'en sortir... et puis on est tranquilles maintenant... Roméo est mort.
Dans mon champs de vision, je vois que Nolan n'a aucune réaction. Tant mieux, il ne doit pas faire d'efforts. Après quelques minutes de route, je parviens à repérer un hôpital. Je risque gros, mais c'est une question de vie ou de mort.
Je donne un coup de frein à main devant les grandes portes et sort en criant à l'aide. Une infirmière sort de suite accompagnée d'autres personnes. J'en profite pour glisser une arme derrière mon short et mes chiens me suivent jusqu'à l'entrée. La dame de l'accueil m'interpelle mais je ne prends même pas la peine de m'arrêter et continue de suivre les médecins en courant. Ils l'emmènent dans une salle d'opération d'urgence et me demandent de patienter. Une infirmière, petite, blonde et ronde, reste avec moi à ma grande surprise.
L'infirmière: Madame... vous êtes blessée vous aussi, je dois vous emmener.
Moi: Q... Quoi? Non, je vais bien.
L'infirmière: Votre visage... et... vous tenez votre épaule, je peux vous aider.
Elle me tire par le bras sans même attendre ma réponse. Heureusement que mes chiens n'ont pas réagit. Nous nous retrouvons dans une chambre.
Moi: Vous allez me faire quoi? Je vais bien.
L'infirmière: Juste désinfecter les plaies et mettre des pansements mais pour votre épaule, il faut attendre le médecin.
Moi: Pas besoin, ça ira.
Elle commence à me poser un coton au coin de l'œil, la douleur est supportable mais je grimace tout de même.
L'infirmière: Je devrais vous faire quelques tests, regardez ces hématomes sur votre ventre.
Mon t-shirt est déchiré. Elle passe sa main sur le côté de mon ventre, je la repousse aussitôt.
L'infirmière: Je vais devoir vous demander, comment cela est arrivé, à vous et votre compagnon.
Moi: Je n'ai pas à vous répondre.
Je sors directement mon arme pour la menacer, ce qui est sûrement une erreur.
Moi: Je veux que vous écoutiez, faites moi ce que vous voulez, mais je repars avec mon compagnon après son opération, et vous ne poserez aucune question, ok? Faites passer l'info aux autres.
L'infirmière: D... D'accord.
Elle tremble en posant le dernier pansement. Je range mon arme. Elle décide de me faire une prise de sang.
Moi: Je veux les résultats au plus vite, je reviens.
Elle reste bouche bée en me regardant sortir de la pièce. Je sens le besoin de me rafraîchir le visage.
Il n'y a personne dans les toilettes, je m'approche du lavabo et passe l'eau froide sur mon visage après avoir essuyer le sang sur mes mains. Sur le côté, je trouve mon reflet dans un miroir. Je recule d'un pas, effrayée par mon propre visage défiguré.
Pauvre con. Comment peut on faire ça à une femme.
Je touche mes pansements et examine mon corps quand je suis prise d'une envie de vomir. Une envie inhabituelle, moi qui ne suis jamais malade. Je me rue dans les toilettes.
Putain... je crois que j'suis vraiment mal en point.
Je retourne dans le long couloir pour patienter. Une infirmière sort de la salle d'opération après quelque temps. Je cours vers elle.
Moi: Il s'en est sorti? S'il vous plaît dites moi que oui...
Elle pose sa main délicate sur mon épaule, et un cri de douleur m'échappe.
L'infirmière: Madame, vous êtes blessée aussi?
Moi: Ça va aller, une infirmière m'a déjà examinée.
Le ton commence à monter et les chiens s'agitent. Je claque des doigts pour les calmer.
L'infirmière: Il lui faut du repos, mais il va s'en sortir... J'ai... néanmoins besoin de savoir comment s'est arrivé.
Moi: Je crois que la petite blonde n'a pas été assez clair avec vous. Je n'ai rien à vous dire, et nous sortons ce soir, ou au plus vite !
Je fais un pas vers elle qui la fait reculer. Elle pousse ses boucles brunes d'un air gracieux et me regarde sans baisser les yeux.
L'infirmière: Il a besoin de repos, et nous, de réponses.
Moi: Ne jouez pas à ça ou vous perdrez.
Nos visages sont presque collés quand un médecin sort de la salle.
Le médecin: Madame, tous va bien, il faut juste le laisser se reposer mais...
Moi: Vous avez pas compris?
Il met ses mains en avant comme si il se sentait menacé.
Le médecin: Mais j'ai reçu l'information par l'infirmière à propos de votre port... d'arme... et de vos menaces... nous ne voulons pas d'ennuis... J'ai d'autres... patients, si vous voulez bien m'excuser.
Il s'éclipse en laissant un courant d'air faire voler sa blouse. Je reste à fixer la grande brune.
L'infirmière: Je n'ai pas peur de vos menaces.
Moi: Cool, j'en ai rien a foutre, j'veux juste me casser d'ici le plus vite possible.
Je l'attrape au col de sa blouse et la plaque au mur.
Moi: Tu n'as aucune idée de qui je suis, à ta place je la fermerai.
Son visage devient blême et elle part en grognant de rage. Moi je reste là, à patienter avec mon envie de vomir encore et encore. Je m'aperçois que je ne sentais pas la douleur car je n'y pensais pas, j'étais dans l'action. Mais maintenant la douleur me rend folle.
Après deux heures d'attente, la petite blonde me tend un papier. Le résultat de ma prise de sang. Je lis le tout en vitesse mais quelque chose m'interpelle.
Moi: Quoi?
L'infirmière: Vous... vous êtes enceinte.
Je sens mon cœur s'arrêter de battre et mes joues prendre feu.
Moi: Comment c'est possible? On m'a tapé dans le ventre si... violemment... non c'est une erreur.
L'infirmière: On peut dire que c'est un miraculé...
Je fonce sans plus attendre aux toilettes pour y vomir à nouveau.
C'est impossible... impossible...
Je me relève et dans un élan de colère, je tape et brise le miroir qui tombe en morceaux. Puis je fonds en larmes en caressant mon ventre plein d'hématomes.
Mais qu'est ce que je vais faire?
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Traquée par mon gang.
Подростковая литератураRebecca a 6 ans lorsqu'elle est enlevée par le chef du gang de son père. Son père les ayant trahis, ils l'ont retrouvé puis tué ainsi que sa mère. Elle a été formée pour tuer, dealer, se battre, c'est une réelle badgirl. À ses 18 ans, elle décide de...