Chapitre 45.

2.6K 135 7
                                    

Le regard de mes chiens si heureux de me retrouver me fait oublier un instant la douleur. Nolan se replace siège conducteur et me regarde dans le rétro.

Moi: Je ne sais même pas... comment te remercier après tout ce que tu as fait pour moi...

Une énième fois, des larmes chaudes dégoulinent sur mes joues. Lexa s'empresse de les lécher et me fait sourire.

Nolan: Tu as fait exactement la même chose, alors ne nous remercions pas Reb... juste... vivons ensemble et élevons notre enfant. Ce sera mon plus beau cadeau.

Mon cœur se serre et une sensation étrange dans mon ventre se fait ressentir. C'est comme si un volcan venait d'entrer en éruption à l'intérieur de moi. Je ne peux m'empêcher de pleurer encore une fois.

Moi: Je j'aurais jamais cru en arriver là...

Nolan: Moi encore moins.

Il frotte légèrement son épaule, comme s'il avait mal à nouveau. Je lui attrape la main, avec toutes les forces qu'il me reste.

Moi: Tout vas bien?

Il grimace un peu mais sourit pour que je ne m'inquiète pas.

Nolan: Ca va...

Je sais que ça ne servirait à rien d'insister, alors je préfère ne rien dire et me contenter de sécher le reste de mes larmes.

Nolan: Reb...

Je me retourne vers lui alors qu'il semble perturbé, presque inquiet de quelque chose.

Moi: Quoi? Tu te sens pas bien? Nolan?

Il lève sa main pour m'arrêter.

Nolan: Reb, je vais bien... c'est juste... que je dois t'avouer quelque chose...

Mon souffle se coupe net et ma main serre la patte de Black sans le vouloir, un jappement me fait réagir et j'enlève ma main.

Moi: Quoi? Nolan non... ne me dis pas que...

Nolan: Non Reb ! N'essaie pas de me devancer... ce que j'ai à te dire n'a aucun rapport avec ton gang ou je ne sais quoi d'autres...

Moi: Dis moi !

Nolan: Ça me perturbe depuis un moment... en fait... plus je te vois et plus je pense à elle...

Mon cœur s'arrête... il va s'arrêter maintenant... qu'est ce qu'il se passe...

Aucun son ne sort de ma bouche tant je suis sous le choque. Je ne sais même pas de qui il parle et une larme coule sur sa joue.

Moi: Q... Qui?

Nolan: Ma mère... je... la raison pour laquelle je suis parti... ce n'est pas parce qu'elle est morte...

Une telle révélation me donne l'impression de ne plus respirer, d'être aspirée par un trou noir, comme si j'allais mourir à tout instant.

Nolan: Je ne supportais plus de la voir se faire battre, je voulais... je voulais qu'on s'enfuit ensemble...

Il frappe le volant d'une tel force que je sursaute et revient à la réalité.

Nolan: Je n'ai pas pu la sortir de là ! J'ai été un putain de lâche ! Je l'ai abandonnée là-bas ! JE L'AI ABANDONNÉE !

Je tiens son épaule plus fermement pour le calmer.

Moi: Nolan... Je suis sûre que tu as fait de ton mieux... tu n'aurais sûrement pas pu faire plus...

Nolan: Si ! J'aurais pu ! J'aurais dû tout simplement attraper ce putain de gun et buter mon connard de père ! Si seulement j'avais eu les couilles de le faire ! MERDE !

C'est la première fois qu'il se confit à moi et j'ai peur que ma réaction ne soit pas celle qu'il attend. Je me contente de tenir son épaule et de fixer ses larmes.

Nolan: J'ai eu l'occasion de le tuer. Mais ma mère m'en a empêché... Elle ne voulait pas que je le tue... et je revoit son sale regard de batard me fixer, à attendre que je tire, un sourire aux lèvres. Il savait que je ne le ferais pas... c'est à ce moment que je me suis enfui...

Moi: Nolan... je suis désolée...

Il empoigne ma main et la serre, comme si c'était la seule chose à laquelle il pouvait se raccrocher pour revenir et sortir de ses horribles pensées. Je tends mon autre main pour essuyer ses larmes, comme il l'a fait pour moi.

Moi: Merci... de t'être livrer à moi et de m'avoir dis la vérité... je suis sûre que... que quelqu'un a buté ce salaud et qu'elle va bien maintenant...

Nolan: J'aimerais pouvoir le savoir...

Un instant, je revois vaguement le visage de ma mère qui s'était effacé de ma mémoire. Elle devait être une femme extraordinaire. Peut être que je lui ressemble à présent.

J'aurais tellement aimé pouvoir lui présenter son futur gendre, son futur petit-fils ou sa future petite-fille... et mon père... lui aussi j'aurais voulu le revoir... si seulement je pouvais comprendre ce qu'il a fait au gang. Est ce que lui aussi s'en était échappé? Mais pourquoi?

Je sors de mes pensées et constate que Nolan est plongé dans les siennes. Je caresse son visage et il repose ses mains sur le volant.

Nolan: Allons trouver cette maison.

Je fixe son regard bleu pendant qu'il observe mes lèvres.

Moi: Allons-y.

Une fois le chemin retrouvé, je reconnais la maison isolée près de la mer. Dans le rétro, je remarque que Nolan écarquille les yeux en voyant une telle bâtisse.

Moi: Et tu n'as pas vu l'intérieur, ni le garage !

Il arrête la voiture devant la grande maison et je fais sortir les chiens en premier. Nolan sort après avoir coupé le contact. Je reste assise sur la banquette arrière, mon mal de ventre et les émotions reprenant le dessus. Avant de s'approcher de la maison, Nolan m'aide à sortir en passant à nouveau sa tête sous mon bras.

Moi: Alors... avoue que c'est une merveille...

Nolan: Une pure merveille, cette maison atteint presque ton niveau de beauté.

Je souris sans répondre.

Moi: Allez, ouvre la porte.

Devant la porte blanche, Nolan me regarde avant de m'embrasser en tenant mes joues.

Nolan: On va être bien ici.

J'acquiesce de la tête et il pousse la poignée. Lorsqu'il découvre l'intérieur, ses yeux pétillent.

Moi: J'ai eu exactement la même réaction.

Il se retourne et sourit avant de me prendre dans ses bras.

Nolan: C'est ça notre nouveau chez nous? Je crois rêver...

Épuisée, je m'assois sur le canapé. Nolan scrute chaque coins de la pièce et décide d'aller visiter le reste. Je reste dans la pièce principale, à observer mon nouveau chez moi, et a réaliser que c'est bien réel.

Traquée par mon gang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant