Traquée par mon gang.

Chapitre 38.

Lexa nous sépare en sautant entre nous pour avoir une caresse.

Moi: Oui ma belle, je sais tu m'as manquée toi aussi.

Je m'accroupie pour la caresser. En me perdant dans son regard noir, j'ai l'impression que mes idées deviennent plus claires, que tout me revient.

Moi: Nolan...

Je me relève en soufflant pour le regarder, il se gratte la nuque en levant les sourcils.

Moi: Nolan... et les affaires? T'avais tout pris quand j'me suis réveillée...

Je m'approche de lui alors qu'il recule.

Nolan: Et merde...

Je le pousse contre la voiture, ce qui excite les chiens qui se mettent à grogner contre lui.

Moi: Putain Nolan tu joues à quoi?!

Nolan: Calme toi Reb'!

Moi: Quoi tu t'fous d'ma gueule?! Tu me demande de m'calmer?!

Je tape son épaule à chaque mots. Mes émotions me trahissent, tout se mélange. Il retient mes mains sans forcer, restant le plus calme possible et me regardant d'un air triste.

Moi: Putain Nolan comment tu peux m'faire ça? Et tu me demande si j'te crois? Mais... MAIS QUELLE CONNE !

Il me retient toujours sans rien dire, essayant de me rapprocher de lui pour me prendre dans ses bras mais je me débat.

Nolan: J'voulais te faire peur.

Moi: TU TE FOUS DE MOI LÀ?!

Je me dégage de ses mains puis marche le long de la route en sens inverse. Mes chiens me suivent pour me protéger.

Nolan: ATTENDS ! T'es sérieuse?

Je l'entend courir pour me rattraper. Il me tire le bras pour me retourner face à lui. J'essaie de paraître sans émotions mais avec mon visage défiguré, je ne suis pas crédible.

Moi: Je sais plus quoi croire, qui croire... Dégage, tu me détruis.

Nolan: Ah tu crois ça? Alors pourquoi je suis revenu te sauver? Tu crois que j'en ai rien à foutre de toi?

Je reprends ma route mais il me retient à nouveau. Je tire mon bras pour qu'il lâche prise.

Nolan: Tu veux savoir la vérité? J'suis partie avec les affaires pour te faire peur, j'étais vraiment énervé j'te jure ! Je les ai cachées quand j'ai vu les gang, j'peux les retrouver si tu veux !

Moi: Mais qui me dit que tu ne mens pas? Que tu serais vraiment parti si les gang n'auraient pas déjoué tes plans? HEIN?

Je le pousse tellement fort qu'il tombe en arrière.

Moi: J'ai tout fait pour te protéger et si ça se trouve...

Je prend un moment pour ravaler mes larmes en regardant ailleurs. Il se relève en essuyant son short plein de poussière.

Moi: Si ça se trouve j'ai fais ça pour rien et tu mens depuis le début, tu profitais juste de ce que j'avais.

Nolan: Écoute bien, j'ai pas profité de toi ok? J'avais tout ce qu'il faut moi ! De l'argent, des armes, un chien, un repaire bien protégé où personne m'avait encore trouvé, j'ai pris trois balles, malgré tout j'suis v'nu te chercher nan?

Il balance ses bras pour marquer ses mots, pour que je comprenne qu'il est sincère.

Nolan: Tu vois tu réalise ! J'ai perdu mon chien, j'ai perdu de l'argent... J't'ai donné du plaisir comme jamais un homme l'a fait ! Je t'ai jamais frappé, j'aurais pu, même te violer. Pourtant je l'ai pas fait ! J'ai beaucoup plus perdu que toi à ce jeu. J'ai rien, plus rien, même pas un chien pour me protéger comme le font les tiens.

Je reste immobile, les larmes aux yeux mais sans plier. Je jette un œil à mes chiens en revoyant le siens en sang sur la route. Puis je relève la tête vers Nolan, ses yeux bleus me fixent, en attente de réponse, pourtant je ne dis rien.

Nolan: Si tu veux croire que c'est moi le sale type... alors crois le.

Il se retourne et regagne la voiture alors que je reste toujours immobile. Touchée en plein cœur par ses paroles dures, mais réelles. Je ne sais pas ce que je dois faire. Le retenir? Le laisser partir? Je rejoins le bord de la route pour me laisser tomber dans l'herbe. Je m'assoie, tête entre les bras posés sur mes genoux. J'entends la voiture démarrer mais je ne relève pas la tête. Black passe sa tête sous la mienne pour la relever tout en chouinant.

Moi: J'ai tout gâché hein?

Il aboie. Je regarde la voiture s'éloigner pendant que le soleil est de plus en plus haut dans le ciel. La chaleur s'installe et je n'ai qu'une robe craquée sur le dos. Je me relève pour marcher pieds nus dans l'herbe, sans savoir où aller.

Qu'est-ce que je vais faire maintenant? Et si Roméo n'a pas été retrouvé? S'il me cherche encore à cette heure là? Putain... c'est sur que cette fois s'il me retrouve il me tue...

Je fonds une fois de plus en larmes, impuissante. Je n'ai pas encore la force de marcher pendant des heures. Je n'ai qu'un me envie, c'est de voir Nolan revenir. Pourquoi je l'ai pas cru? Et pourquoi je deviens si fragile face à lui? Pourquoi je ne suis plus insensible, comme avant?

???: Vous allez quelque part?

Je relève la tête, je n'avais même pas remarqué qu'une voiture s'était arrêtée.

???: Oh la vache, qu'est-ce qu'il vous est arrivé?

C'était un homme d'une quarantaine d'années, à la barbe et aux cheveux grisonnants dans un pickup dont la couleur rouge est cachée par la boue. J'essuie mes larmes et éclaircis un peu ma voix avant de parler.

Moi: J'ai eu un accident... Vous pouvez me déposer à un supermarché ou quelque chose dans le genre?

???: Un accident de voiture? Mais où est votre voiture alors? Et pourquoi pas vous amener à l'hôpital plutôt?

Moi: Ne soyez pas trop curieux, si vous ne pouvez pas m'emmener, je me débrouillerai seule merci.

Il hésite un moment en regardant ma dégaine dans ce bout de tissu, pieds nus. Puis il me fait signe de monter. J'embarque les deux chiens à l'arrière puis nous partons.

Moi: Si on croise une voiture noire de type sport, je m'arrêterai là.

Il acquiesce sans même me regarder, je dois faire vraiment peur, pitié même. En regardant la route, je me rends compte que nous avons rouler pendant longtemps avec Nolan, on est déjà au village où nous avions acheter la maison. En même temps, nous avions du partir vers 1h du matin et il doit être...

Moi: Il est quelle heure?

???: 6h31.

Moi: C'est bien ça, le village, déposez moi là !

???: Mais vous vouliez...

Moi: Non c'est bon ! Merci ! Ah au fait, vous n'auriez pas une cigarette?

Il me tend un paquet, je lui arrache des mains et descends alors que la voiture n'est même pas complètement arrêtée. Je sors les chiens pour courir pieds nus vers le village. Si Nolan est ici, je pourrais peut être me faire pardonner.