Chapitre 3.

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Il me regarde en continuant de tourner autour de moi. Je jette un oeil à mon chien blessé et ma haine ne tarde pas à monter, je suis concentrée, je suis prête. Nous sortons nos lames en même temps, avec moi, pas le temps de tourner en rond, je fonce directement vers lui mais il m'évite.

Lui: Tu es trop énervée, tu ne pourras rien faire comme ça.

Moi: Ta gueule connard, j'en ai tué plus d'un à la main.

Lui: Tu t'es battue contre un arbre oui.

Moi: Je vais t'exploser ta putain de sale tronche.

Il a l'air coriace celui-là. Il me fait signe de l'approcher. Je me positionne face à lui en me protégeant. J'essaie de lui donner un coup mais il l'évite à nouveau.

Moi: T'as peur de te battre ou quoi?

Lui: T'as pas de tactique, tu cherches à finir vite ton combat, on t'a mal appris dis moi?

Moi: On m'a très bien appris.

Il se précipite sur moi en me faisant une clé de bras et me plaque contre l'une des portières. Ma capuche s'enlève. Je lui dans un coup de pied la où il faut.

Moi: Ca fait mal hein?

Je me retourne et lui mets un coup de poing dans la mâchoire. Il me prend par les cheveux et me menace avec son putain de flingue. Les chiens aboient.

Lui: T'es une vraie tigresse toi hein. Laisse moi te montrer qui est le boss ici.

Le fait d'être écrasée entre son poids et la porte me donne du mal à respirer.

Moi: Plus personne n'est mon boss maintenant.

Lui: Quoi?

Il me lâche et me pousse, toujours son gun à la main. Je remets ma capuche en reprenant mon souffle.

Moi: Ouais, toi t'as un gang, moi j'en ai plus, j'me suis échappée tu vois?

Lui: Tu t'es échappée? Ouah, on peut dire que t'as des couilles.

Moi: Eh ouais j'suis plus comme vous, j'en ai marre de cette putain de vie, j'avais rien demandé!

Lui: Oh calme toi j'suis pas ton psy ok?

Moi: J'en ai rien à foutre je dis ce que j'ai envie de dire !

Lui: T'as vraiment de la chance, j'aurais pu te détruire à une main.

Moi: Peut être, mais je me serais pas laisser faire aussi facilement, je suis pas ta chienne.

Lui: Tu sais quoi, je t'aime bien.

Moi: Quoi? Mais ferme ta putain de gueule qu'est ce que tu me dis?

Lui: J'me suis échappé aussi.

Moi: Sérieusement?

Lui: Ouaip.

Il s'assoit sur le capot de la voiture, dos à moi qui suis toujours devant la portière. J'ouvre la portière et prend mon sac, je prend un vieux tshirt et vais vers Lexa.

Lui: C'est bon elle a rien.

Moi: Ferme la.

Lui: Pourquoi t'es si agressive? Je viens aussi d'un gang et je le suis moins que toi.

Je commence à arracher des morceaux de tissu et les enroule autour de sa patte.

Moi: On vient pas du même, on a rien vécu de pareil ok?

Lui: Pourquoi t'es partie?

Moi: Pourquoi je devrais te le dire?

Lui: Je sais pas, à l'instant tu commençais à me prendre pour ton psy.

Il descend et appelle son chien. Je ne m'en occupe pas. Je veux juste qu'il parte.

Lui: Écoute, j'suis pas ton pote, mais on est dans la même situation, on est traqués. Faut qu'on s'aide.

Je me retourne, toujours accroupi auprès de mon chien.

Moi: Tu te fous de ma gueule là? (Je me relève) T'arrive comme ça, tu me braque et tu veux que je t'aide? Jusque là j'me suis demerdée solo j'ai pas besoin de toi.

Lui: Attend écoute moi, j'ai un endroit sûr où tu seras pas repérée. Viens avec moi.

Moi: Dégage.

Lui: Bon... comme tu voudras.

Il ouvre la portière et monte dans la caisse. Je le regarde partir avec ma putain de bouffe. Il m'a laissé mon sac avec mes flingues, heureusement. Je finis de soigner Lexa puis reprends la route à pied. J'ai chaud. Il doit être aux environs de 16h. Lexa a du mal à marcher, je dois trouver une pharmacie ou un truc comme ça.

Après une heure de marche, je trouve cette putain de pharmacie. Avant d'entrer, je vole le porte monnaie d'une femme en toute discrétion. Un peu d'argent c'est toujours bien, ça m'évite les problèmes. Je paye un antidouleur et ressors aussitôt. J'espère qu'elle ira mieux. De retour sur la route, une voiture s'arrête devant moi. Je ris en reconnaissant la putain de Renaud et le gars de tout à l'heure. Il sort.

Lui: Tu veux toujours pas de moi?

Moi: Nan.

Lui: Désolé pour tout à l'heure sérieux il faut que tu m'aides.

J'explose de rire.

Moi: Tes sérieux? Tu viens pas d'un gang c'est pas possible, t'es pas crédible.

Il me prend par le poignet et me plaque contre la voiture, sa lame sous ma gorge. Spike le mord à la jambe.

Lui: Aïe ! Arrête le !

Je claque des doigts, il se stoppe. Il sort des menottes et m'attache. Au final, j'avais envie de trouver un endroit sur. Il me fait monter derrière avec mes chiens et nous partons je ne sais où.

Moi: Alors? Pourquoi t'as besoin de moi?

Lui: À partir de maintenant tu la ferme salope.

Moi: T'es sérieux? Oh sale bâtard comment j'ai pu me faire avoir quelle conne je suis !

Je me débat pendant qu'il rit. Nous arrivons vers un vieux garage. Je m'attend au pire.

Sérieusement là je me déçoit, putain mais pourquoi?

Il me fait descendre, je pourrais dire à mon chien d'attaquer mais, je n'en ai même pas la force. Rien qu'à l'idée de penser qu'ils m'ont retrouvée, j'ai envie de mourir. De toute façon, ce sera le cas non?

Traquée par mon gang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant