Traquée par mon gang.

Chapitre 10.

J'ai les yeux qui me brûlent. Rester 3h les yeux ouverts, fixés sur cette putain de porte, c'est clairement chiant. Personne n'est venu. Je regarde l'heure sur l'un des téléphones: 6h57.

Bon, on va commencer à rassembler toutes les affaires.

Je prend les fusils accrochés au mur et les mets dans des sacs, il y en a tellement. J'en garde un et le glisse dans mon pantalon. Je range toutes nos fringues, l'argent, sa drogue dans d'autres sacs. La bouffe aussi assurément. Nolan commence à se reveiller. C'est vrai que je fais un putain de boucan.

Nolan: Il est quelle heure?

Il s'assoit dans le lit et s'étend en bâillant.

Moi: 7h on bouge.

Il se frotte les yeux, on dirait un bébé. Je finis de ranger les affaires et pars les mettre dans la voiture. Les chiens me suivent. Je les caresse et les fait monter dans la voiture. Je m'allume une clope en retournant au garage.

Nolan est à terre. Je cours pour le ramasser et jette ma clope.

Putain j'en use à rien merde !

Il est lourd, je le pose sur le lit. Je lui donne une claque. Puis deux. Trois. Il ne se réveille pas. Son bandage est rouge, il a dû perdre énormément de sang. Il faut recoudre ses plaies. Je ne sais pas quoi faire pour le moment.

Moi: Nolan ! Nolan!? Il faut que tu te lève ! Un dernier effort allez ! T'es pas une pédale merde !

Il se réveille, perdu.

Moi: Mais t'as foutu quoi putain?

Nolan: Rien j'ai juste perdu connaissance. Il me faut à boire la. Pis j'ai envie de pisser.

Je souris en le regardant. En fait il s'en fou complément d'être dans cet état. Je lui passe la bouteille de coca.

Nolan: Emmène moi pisser. Faut que tu me la tienne.

Moi: Tu peux plutôt te pisser dessus.

Je l'aide à se lever et l'emmène hors du garage. Il se dirige sur le côté pour aller pisser. Je me retourne vers la voiture. Je sors mon flingue, le laissant caché derrière mon dos en voyant une voiture s'arrêter. Un homme descend.

L'homme: Bonjour, excusez-moi je suis perdu, je cherche la ville.

Moi: C'est pas par ici, faut continuer tout droit puis prendre à droite. À gauche c'est que la cambrousse.

L'homme: Merci bien, bonne journée.

Je range mon flingue. Encore un con de riche pommé. Je me retourne, Nolan est encore à terre.

Il se fou de ma gueule?

Moi: Mais putain j'en ai marre !

Je m'apprête à lui mettre une patate quand il se réveille.

Nolan: Nan ok c'est bon je rigolais me frappe pas !

Moi: Tu te crois marrant abruti? Lève toi !

Il se lève et nous montons dans la voiture. Je conduis, c'est logique.

Moi: Bon, on doit trouver quelque chose pour te recoudre?

Nolan: Nan c'est bon ça va cicatriser tout seul.

Moi: Ok on trouvera une maison pour demander.

Nolan: T'es vraiment sourde toi.

Moi: Nan mais comme t'es con je fais l'inverse de ce que tu dis pour être sûre de faire les bonnes choses.

Il me regarde bouche bée. Je démarre en riant. On se dirige vers la ville, une nouvelle fois. Bon, en pleine journée c'est un peu risqué pour nous de se balader avec les armes, la drogue et l'argent. Mais à force, on a l'habitude.

On s'arrête au village pour demander du fil et des aiguilles. Je vous épargne ces détails clairement nuls. Mis à part le fait que Nolan crie comme une fillette, rien de bien intéressant.

On passe à l'épicerie pour faire le plein de bouffe. Puis nous partons pour de nouvelles aventures dans une nouvelle ville. Il est déjà midi quand nous partons. D'ailleurs j'ai un peu faim. Beaucoup faim. On s'arrête sur un parking pour manger. Je fais descendre les chiens puis Nolan. Il a encore du mal avec son épaule.

Moi: T'es quand même con d'être revenu pour moi.

Nolan: T'aurais fais la même chose.

Je le regarde dans le yeux en mangeant mon sandwichs. Je m'arrête de mâcher une seconde.

Nolan: Non?

Moi: Je pense que... j'aurais été te rechercher ouais.

Nolan: Ah tu vois ! Je savais que t'étais quelqu'un de bien !

Je continue de le regarder, ce type m'étonne de jour en jour. Il est si tendre à l'intérieur. Il m'apaise en quelque sorte. C'est un dur avec un coeur énorme.

Je voudrais tellement en savoir plus.

Moi: Raconte moi un peu ton histoire.

Nolan: Oh tu sais, j'ai pas grand chose à dire.

Moi: Allez arrête de mentir.

Nolan: Nan j'te jure.

Moi: T'es né dans ton gang?

Il fini de mâcher son dernier bout de sandwichs, se lèche les doigts puis me regarde.

Nolan: Ouaip.

Moi: T'es parti en laissant ta mère?

Nolan: Elle est morte il y a 2 mois.

Il choute dans un caillou. Je le regarde gênée. J'appelle Spike au pied et le caresse en m'asseyant au sol.

Moi: C'est pour ça que t'es parti?

Nolan: Ouaip.

Moi: Elle... est morte comment?

Nolan: Mon père la battait. Je n'ai jamais supporté ça... Et ce jour a été la fois de trop, il n'a pas su s'arrêter. C'est pour ça que je n'ai jamais lever la main sur une femme, ni même violer contrairement au gars de gang.

Moi: Oh... j'suis désolée..

Nolan: Et toi?

Moi: Quoi?

Nolan: Raconte moi?

Moi: Oh tu sais j'ai rien à dire.

Nolan: Me copie pas ! Si je mens c'est que tu mens. Raconte, t'es née dans ton gang?

Moi: Non.

Il s'assoit à côté de moi, une canette à la main. Il me la donne. Je la prend en souriant.

Moi: J'ai... été kidnappée par ce gang. J'avais 6 ans. Ils sont entrés chez moi et ont tués mes parents... Je... Je les ai pas vu mourir.

Nolan: Oh... Vie difficile... Mais, alors pourquoi t'es partie?

Moi: Je sais pas trop, j'en avais... marre.

Nolan: Impossible, on a toujours une raison de partir.

Je sens mes larmes monter et je n'arrive plus à contrôler et cacher mes sentiments. Il a ce truc qui me donne envie de tout lui dire. Il me prend par le cou et me colle à son pec.

Nolan: Tu peux me le dire plus tard, de toute façon, on a toute notre vie devant nous hein?