Chapitre 30.

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Il faut qu'on se tire au plus vite d'ici. C'est vraiment la merde totale ! Putain de merde, je peux même pas prévoir un plan avec Nolan. D'ailleurs, tout ça c'est à cause de lui ! Je sais toujours pas pourquoi il est parti, pourquoi il m'a abandonnée. J'entre dans le bureau de Roméo, accompagnée par lui même et ses hommes. Il s'assoit sur sa grande chaise de cuir et s'avance un peu. Je reste debout, trop tendue pour rester en place.

Roméo: Alors, premièrement, tiens.

Il me tend mon bandana.

Moi: Qu...

Roméo: Il était dans tes affaires, nous avons fouillé les restes de la voiture.

Je replace mon bandana autour de mon coup et remonte le bord jusqu'à mon nez.

Roméo: Là je te reconnais mieux.

Je tente de ne pas croiser son regard. Je ne veux pas subir à nouveau tout ça. Ce n'était plus que de vieux souvenirs et me voilà replongé dedans. Putain. Et je n'arrive plus à réfléchir! Il faut que je me calme.

Roméo: Bon, assied toi.

J'obéis sans broncher et me pose sur la chaise en face de lui, toute recroquevillée.

Roméo: Pourquoi tu es partie?

Moi: Je... peut être une crise d'ado...

Il se met à rire grassement, je suis dégoutée par sa dentition et son air de roi.

Roméo: Une crise d'ado à 18 ans? Admettons le. Mais je dois te dire une chose.

Il marque une pause et je lève les yeux en le devisageant pour qu'il continue sa phrase.

Roméo: Je savais que tu partirais, et tu nous a échappé pendant un bon moment, je t'en félicite.

Eliza m'avait dis que c'était un test. Elle n'a pas menti.

Roméo: Tu es ma meilleure tueuse.

Moi: Et?

Le noeud dans mon ventre réapparaît, plus fortement. Je ne veux pas qu'il me touche ou quoi que ce soit.

Roméo: Je t'ai choisi comme prochaine.

Oui, il venait d'avoir un enfant avec une autre des femmes du gang. Un garçon. Il a dix ans si je me souviens bien.

Moi: Et Alice?

Roméo: Elle ne me sert plus à rien, j'ai besoin d'une nouvelle femme et tu es la meilleure.

Les images qui me viennent en tête sont affreuses et me donnent la nausée.

Moi: Et si je n'accepte pas?

Roméo: Tu accepteras, n'est ce pas?

Son regard provocateur me rappelle ce qu'il est. C'est lui le chef, lui qui décide. Mais comme il a dit, je suis sa meilleure tueuse, je devrais m'en sortir. Les espoirs reviennent. Ils ne sont que deux, je peux les désarmer et tuer ce gros porc pervers. Je me lève doucement en marchant vers le milieu de la pièce, tournant en rond.

Moi: Je voudrais d'abord quelque chose.

Il me regarde, la tête posée sur sa main et l'autre sur sa hanche.

Moi: Enfin, plusieurs.

Roméo: Dis moi, je verrais ce que je pourrais faire.

Moi: Je voudrais voir mon chien, et en avoir un nouveau ! Et qu'ils me suivent partout, qu'ils restent avec moi jour et nuit.

Roméo: C'est une drôle de demande, mais pourquoi pas.

Moi: Je voudrais aussi, voir celui qui est enfermé, et que je puisse lui parler en seul à seul.

Roméo: En seul à seul? Tu me prends pour qui?

Il se lève, les poings sur son grand bureau.

Roméo: Tu me crois bête? Hein? Réponds.

Je sursaute à chaque bout de phrase, fermant les yeux.

Moi: Très bien alors, relâche le !

Roméo: Jamais ! Petite peste ! Pourquoi tu ne respecte jamais les codes?

Moi: Non je... d'accord pardon. Alors, ne le tuez pas avant que je me souvienne de lui.

Roméo: J'accepte, c'est tout?

Moi: Non, je voudrais... voir Eliza.

Roméo: Eliza? Cette...

Moi: Oui ! Oui...

Roméo: Très bien, tu peux y aller.

Il fait un signe de la main, pour dire à ses hommes de m'emmener. Nous sortons, ils me guident jusqu'aux cages. Je vais revoir Lexa. Je l'aperçois dans un coin, se battant avec un autre doberman.

Moi: Lexa !

Elle se précipite vers moi à toute vitesse et saute sur la grille.

Moi: Ouvrez !

Le talkie d'un des hommes se met à grésiller, puis vient la voix de Roméo.

Roméo: Pour le deuxième chien, donnez lui celui dans la cage 14.

L'homme: D'accord chef.

Il ouvre d'abord la cage pour laisser sortir Lexa et elle me saute dessus. Sa patte est amochée et elle est toute égratignée sur les côtés, j'ai mal pour elle. L'un d'eux me pousse vers les autres cages. Dans la numéro 14, un seul chien, tout au fond.

Moi: Qu'est ce qu'il a?

L'homme: Trop méchant.

Moi: C'est un mâle?

L'homme: Oui, il est là depuis un bout de temps mais personne ne le veut.

Moi: Sortez le.

Ils s'exécutent et je m'abaisse en tenant Lexa pour qu'elle ne lui saute pas dessus. L'un d'eux prend un bâton pour le repousser et l'autre attrape la chaîne qu'il a autour du cou. Il se débat en se secouant et grogne.

Moi: C'est tout mon beau. Eh.... chut c'est bon... je vais pas te faire de mal.

Il s'approche de moi mais Lexa sursaute et grogne à son tour. Je l'éloigne, pendant qu'il avance. Je prends la chaîne et le caresse. Il est très craintif et essaye de mordre mes mains. Je me relève en tenant les deux éloignés. Il veut se battre avec Lexa.

Moi: Je vais t'appeler... Black.

J'avoue que j'ai pas cherché très loin, mais ça lui correspond. J'essaye d'avancer en distancant les deux mais c'est dur, surtout qu'il se débat. Je secoue la chaîne mais ses muscles ne sentent rien. Pendant que je me bats pour réussir à les tenir, j'entends quelqu'un arriver, ses pas craquant sur le gravier fin. Je relève la tête. BigB.

Eliza: Tu voulais me voir?

Elle croise les bras en me regardant de haut en bas, de son air autain.

Moi: Ouais.

Je détend la chaîne de Black, le voyant attirer par elle, grognant encore plus qu'avant.

Eliza: Tyson?

Moi: Quoi?

Eliza: C'était mon chien, mais il comprend rien, j'étais obligée de le taper et de l'enfermer tout le temps.

Pute. Sale pute. Je comprend mieux...

Je détend à fond et elle recule.

Eliza: Tiens le bien !

Moi: C'est Black son nom, et c'est à moi maintenant. Si tu veux pas qu'il te bouffe, tu vas ouvrir tes oreilles et m'écouter attentivement. Vous pouvez nous laisser?

Les deux hommes partent tout en me regardant de travers. Ils restent à côté au cas où.

Moi: Tu vas tout faire pour libérer Nolan en cachette, c'est compris?

Traquée par mon gang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant