Moi: Désolé, ça fait un bail que j'ai pas bu ce genre de truc.
J'ai légèrement chaud en redressant la tête.
Kyle: Un... diabolo menthe?
Moi: Ben... oui.
Il se moque une fois de plus de moi, mais qu'est ce qu'il y a de drôle? J'ai pas eu le temps de passer en terrasse et de boire un verre dans ma triste vie.
Moi: Bon, euhm, j'ai oublié de te remercier pour le verre, c'est gentil.
Kyle: Mais c'est tout a fait normal, Rebecca.
Je décroche un sourire sans répondre. Il a envie de me dire quelque chose mais il hésite, en regardant son verre et tournant doucement la paille.
Kyle: Je... je voulais pas t'effrayer avec l'histoire de ma mère mais, depuis l'accident je ne fais que regarder dans les voitures, c'est un genre de réflexe.
Moi: Je comprends, pas de soucis.
Kyle: C'était il y a seulement un an donc, je suis encore assez perturbé.
Moi: Oh, seulement...
Kyle: Mais le pire de tout c'est... que tu lui ressemble étrangement.
Je ne sais pas quoi répondre à ça, mais mon coeur se met à battre un peu plus fort. L'atmosphère est bizarre d'un coup et je sens des gouttes de sueur perler sur mon front.
Kyle: Enfin bref, je veux pas t'ennuyer avec ça, et excuse moi si tu t'es sentis observée.
Moi: Non tu... y'a pas de soucis vraiment.
Il sourit et finit son verre d'une seule gorgé puis le claque sur la table de bois.
Moi: Bon, je vais y aller je pense, j'ai de la route.
Kyle: Tu n'es pas d'ici?
Moi: Non, je voyage beaucoup.
Kyle: Qu'est ce que tu es venue faire dans cette ville?
Moi: Euh... le paysage, il... m'intriguait.
Kyle: C'est une belle ville je dois avouer, une ville riche.
Je regarde aux alentours et effectivement, je ne vois que de belles voitures auxquelles je n'avais pas prêter attention plus tôt. Les gens sont bien habillés et ont l'air d'avoir une vie bien remplie. Putain de bourges. Ça ne m'étonne pas qu'ils me regardent comme ça. Je me retourne à nouveau vers Kyle qui passe une main dans des cheveux bruns.
Kyle: Pourquoi tu ne passerais pas la nuit chez moi?
Ce type est dérangé, c'est clairement obligé ! Il fou les ch'tons même ! Je réfléchis à ma réponse pour ne pas le brusquer.
Moi: Euh... C'est à dire que... je veux pas t'apporter d'ennuis tu sais.
Ok bon, là il va être brusqué. Merde. Pourquoi j'ai pas fermer ma gueule?
Kyle: Comment ça des ennuis?
Moi: Je veux dire, euh... t'ennuyer quoi.
Je force mon sourire et commence à avoir les mains moites.
Mais bordel, d'habitude mentir ça me fais rien ! Je l'aurais déjà envoyé se faire foutre !
Kyle: Oh, tu ne me gênerait pas, loin de là.
J'hésite quelques secondes en me levant. En remettant ma veste malgré la chaleur, il se lève aussi pour m'aider à l'enfiler. Je m'éloigne d'un pas, il est louche, vraiment.
Moi: Ça va merci.
Kyle: Alors? Tu veux bien?
Après tout, comment mon gang pourrait me trouver ici? En compagnie de quelqu'un de "normal" même si ce type ne le semble pas. Je ris intérieurement puis me décide enfin.
Moi: Je vais prendre mes affaires.
Une fois les chiens et le sac prit, je le rejoint et nous nous dirigeons vers une allée, entre de nombreuses maison couleur sable et remplies de fleurs plus belles les unes que les autres.
Kyle: Tu peux dire adieu à ton ancienne voiture.
Moi: Pourquoi?
Kyle: J'ai des tonnes de voitures.
Moi: Et?
Kyle: Tu me fais pitier avec ta vieille voiture, tu vois ce que je veux dire.
Je suis assez perturbé mais, autant profiter !
En effet, au bout de l'allée, on peut apercevoir un petit parking en face d'une fontaine. Il se dirige vers une Ferrari. Putain. Une Ferrari. Je ne peux m'empêcher de la toucher, de l'effleurer, de la caresser. Il monte et met le contact puis fais rugir le moteur. Je fais monter les chiens à mes pieds et il démarre. Une telle vitesse me fais rentrer dans le siège. Je suis pressée de la conduire tiens ! Les paysages défilent et nous voilà près d'une plage. Une maison entre quelques arbres se montre enfin.Bon Dieu, la baraque de rêve !
Une fois garé devant elle, je descend, émerveillée par une telle bâtisse.
Moi: Oh... mon... Dieu...
Kyle: Ça te plais?
Moi: À qui ça ne plairait pas ducon...
Je le vois se retourner dans mon champs de vision.
Moi: Pardon ! Je voulais pas... C'est une salle habitude...
Kyle: Entre je t'en pris.
Il me pousse avec sa main sur mon épaule et cliche la poignée de porte. Le sublime salon me laisse bouche bée. Des lustres en cristaux pendent du plafond, le canapé géant d'une blancheur et des peaux d'animaux par ci par là. L'écran géant disposé au mur, le grand fauteuil en cuir, la vue sur la mer, j'en suis presque émue.
Kyle: C'est ma mère qui avait choisit cette déco.
Les chiens au pied, je m'avance pour découvrir les autres pièces du bas, toutes magnifiques et d'un goût parfait. À l'étage, deux salles de bains, trois chambres.
Kyle: Choisis celle qui te plaît.
La première est la sienne, lit en bois, une déco naturelle avec des plantes et des bambous. Un tapis si doux que j'aurais envie de me mettre pieds nus.
La deuxième est plus petite, un lit simple et blanc, un papier paint frais et une décoration multicolore avec une touche d'été, genre surfeur.
La troisième, chambre de princesse. Lit à baldaquin, lustre de plumes, coiffeuse et fauteuil en forme de chaussure à talon.
Moi: Je vais prendre celle là.
Je lui souris et les chiens se font un plaisir de sauter sur le lit.
Kyle: En tout cas, ils sont bien dressés.
Je continue de sourire en guise de réponse et fais un signe de tête pour le remercier.
Kyle: Je vais préparer un truc à manger, fais un tour si tu veux.
Après son clin d'oeil, je déballe mes affaires et prend soin de cacher le fusil sous le lit. Avant de faire le tour, je me permet un petit passage dans la salle de bain.
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Traquée par mon gang.
Подростковая литератураRebecca a 6 ans lorsqu'elle est enlevée par le chef du gang de son père. Son père les ayant trahis, ils l'ont retrouvé puis tué ainsi que sa mère. Elle a été formée pour tuer, dealer, se battre, c'est une réelle badgirl. À ses 18 ans, elle décide de...