Chapitre 16.

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Nous roulons encore et encore jusqu'à trouver un putain de magasin. Je me gare sur le parking. Le magasin est fermé, Il est 21h passé. Je regarde Nolan et son putain de bandage.

Moi: Comment tu vas faire?

Nolan: De?

Moi: Ben avec ton bras !

Nolan: Je gère je te dis.

Je souffle en regardant en l'air. Il m'épuise ce type. Nous descendons avec les chiens, armés et cachés sous nos capuches.

Moi: Ok alors, on fonce vers les matelas et ensuite on se casse, on prend rien d'autre on perdra trop de temps, c'est sûr qu'on va se faire prendre.

Il acquiesce et nous y allons. Les chiens nous suivent. Ils servent beaucoup en cas d'attaque, ils nous font gagner du temps et nous protègent.

Je tiens bien mon arme arrivé devant la porte, Nolan essaye de l'ouvrir, toujours avec sa petite épingle à cheveux. Je surveille les alentours, rien pour l'instant. Nolan a réussis, je soulève la paroie en acier qui nous empêche d'entrer. Nolan, les chiens, puis moi entrons. Il faut tout noir.

Merde. Et re merde, une alarme retentit. Les chiens sont énervés et apeurés. Je cours avec Nolan vers les matelas. Des hommes arrivent en courant derrière nous. Je suis déjà essoufflée, Nolan aussi. Je me retourne toujours en courant et tire sur eux. Je lance les chiens.

À toute à l'heure mes bébés, amusez vous bien.

Nolan et moi tournons a droite. Pile face aux matelas. Il s'empresse d'en prendre un, peu importe lequel, peu importe la marque, on a appris à vivre avec presque rien. Je l'aide à le porter. Nous courons vers la sortie.

Nolan se plains de son épaule, il n'arrive plus à avancer. J'entends les chiens grogner et tout à coup une lumière éblouissante éclair l'immense pièce. Nolan tombe au sol. De nouveaux hommes arrivent face à nous. Je laisse le matelas tomber et avance vers eux.

Sans peur. Sans pitié. Je tire dans le tas. Je dois à tout prix protéger Nolan, comme il l'a fait pour moi. Une voix parle dans un haut-parleur. Je n'écoute même pas, à quoi ca sert, comme ci j'allais sagement écouter et faire ce qu'ils disent.

Allez vous faire foutre.

Je continue d'avancer, leurs fusils sont braqués sur moi. J'entend derrière moi mes chiens arriver, ils ont dû en finir avec les deux autres types. Je me retourne. Nolan n'est plus la, ni le putain de matelas d'ailleurs. Je me replie et les hommes commencent à tirer. Tant pis, je rappelle les chiens et nous nous cachons derrière un rayon. Je pose mon arme et attrape mon téléphone dans ma poche. Je tremble. Je vais tenter d'appeler Nolan.

Mais putain où est ce qu'il est !

Je tombe sur la messagerie, je commence vraiment à m'inquiéter là. Les hommes se rapprochent avec leur putain de lumière, je n'y vois presque rien tellement il fait claire. Soudain une camionnette arrive à vive allure. C'est sans aucun doute Nolan. Elle s'arrête devant moi, je monte avec les chiens, des balles percutent le camion. Il redémarre aussitôt et nous fonçons droit sur eux.

Moi: Non Nolan, pas quand même ! Tu vas pas les tuer !

Nolan: Nan mais attend tu leur tire dessus depuis tout à l'heure tu crois que tu fais un paintball ou quoi?!

Moi: STOP !

Il bifurque sur le côté pour ne pas les écraser. Des balles traversent le parbrise mais aucune ne nous a touchés. Je souffle un grand coup. Une voiture nous suit. Puis deux. Des gyrophares bleus et rouge. Vous l'aurez deviner, la putain de police.

Moi: Cette fois c'est mort on pourra pas y échapper.

Nolan: Mais si pas de panique.

Il accélère à fond puis coupe la route dans un champ sur le côté de la route.

Nolan: Tu crois qu'ils nous trouverons ici?

Je me tiens au siège pour ne pas me cogner la tête. Il fais des zig zag puis se stop.

Moi: Mais tu fais quoi ils vont nous trouver.

Nolan: Viens.

Il descend puis passe par l'arrière pour prendre le matelas. Je l'aide. Nous marchons dans le champs avec un matelas sur les épaules. Super. Franchement, avec toute notre thune, non, il fallait qu'on vole quand même. Que des radins.

Sérieusement, je ne me vois pas revivre une vie normale, sans ces moments d'actions, sans ces moments de folies, sans ce plaisir de sentir l'arme se décharger. Même si j'ai envie que ça change, au fond, je me dis que jamais je n'y arriverais. J'ai besoin de ça pour vivre. Je sors de mes pensées quand nous avons regagné la route. Nous rejoignons la voiture en toute discrétion. C'était vraiment chaud pour une fois. Je plie le matelas et essaye de le mettre à l'arrière, il est trop grand.

Moi: On va faire comment?

Il prend mes chiens et les mets sur le matelas. Ils ne sont pas assez lourds, le matelas se déplie.

Nolan: Bon je vais monter dessus aussi. Prend le volan avant qu'ils arrivent.

Je monte et accélère. Je mets la radio.
"Deux personnes ont commis un braquage ce soir, ils sont toujours en fuite. Nous n'avons aucunes informations sur les deux personnes. Ils se seraient enfuis avec une des camionnettes de l'entreprise. Tout de suite plus de..."

Moi: On est bien, ils nous croient dans la camionnette.

Nolan: Ouaip.

Moi: Ca va au fait? Rien de casser?

Nolan: Juste un peu mal à l'épaule mais, tout vas bien. Merci.

Je ne répond pas et lui sourit en le regardant dans le rétro. Les chiens sont en sang mais Nolan est quand même collé à eux.

Une fois rentrés, nous installons le fameux matelas. Que c'est bon de s'allonger sur quelque chose de mou. Il est 22h22, j'ai une petite faim, il nous reste quelques sandwichs. Je veux me relever quand Nolan me plaque contre le "lit".

Nolan: J'en peux plus Rebecca, j'ai trop envie de toi. Maintenant.

Mes yeux s'écarquillent, il me caresse les bras tout en m'embrassant le cou, je ne peux plus resister.

Traquée par mon gang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant