Traquée par mon gang.

Chapitre 44.

Nous sommes dans un bois. Assise sur la banquette arrière, la tête lourde, j'essaie de ne plus penser à la douleur mais c'est insupportable. Et puis ces putains de questions qui fusent dans ma tête.

Mais bordel, c'est quel genre de mec ce type? Il est increvable? Invincible?

Moi: Nolan... Mais comment tu peux te remettre aussi facilement?

Il sourit depuis le rétro, puis tapote légèrement sur son épaule avant de se retourner vers moi.

Nolan: On combat le mal par le mal.

Un silence s'installe alors que nous nous fixons.

Moi: J'ai envie de te tuer.

Je garde encore la rancœur de toute à l'heure. Mon monde s'écroulait à cause de lui et maintenant, il débarque en héro. Je reçois un simple rire en tant que réponse.

Nolan: Ce que je t'aime toi.

Je ferme lentement les yeux, épuisée, à bout de forces.

Après être restés un moment cachés, Nolan sort de la voiture. Il nous en faut une nouvelle pour ne pas se faire repérer. Il m'aide à sortir mais mon ventre me fait extrêmement mal.

Moi: Je peux pas... J'y arriverai pas Nolan laisse moi.

Il passe sa tête sous mon bras pour m'aider à marcher.

Nolan: Ferme la un peu princesse.

Cette douleur est horrible, comme si on m'enfonçait une lame à chaque pas.

Et si le bébé est... mort?...

J'arrête un instant l'effort que je fais pour marcher mais Nolan me retient. Il me regarde du coin de l'œil et remarque les larmes sur mes joues.

Nolan: Hey, on sera bientôt en sécurité ok? Tout vas bien se passer Reb ! On aura plus aucun soucis à se faire.

Moi: Nolan je... je crois que j'ai perdu le bébé.

Son visage se renferme aussitôt et il m'assoit dans l'herbe, contre un arbre. Il touche mon ventre alors que je ferme à nouveau les yeux, laissant ma tête se cogner contre le tronc.

Nolan: Mais non... mais non il est là... tout vas bien.

Je n'ose pas ouvrir les yeux, car rien que dans le tremblement de sa voix, je sens l'émotion qui le traverse. Et si je le voyait aussi touché, alors je m'effondrerais. Il me caresse le visage de sa main écorchée.

La sirène de police me force soudainement à ouvrir les yeux alors que mon coeur s'emballe en un dixième de secondes. Nolan se relève de suite, me tirant pour me relever moi aussi. En puisant dans mes dernières ressources, je marche jusqu'à la voiture et m'allonge sur la banquette. Nolan reprend le siège conducteur et une fois la sirène passée, il démarre en vitesse pour sortir du bois et rejoindre la route principale.

Nolan: Guide moi... dis moi où se trouve l'endroit dont tu m'as parlé.

Je réussis, avec je ne sais quelle force, à me redresser et fixe à présent la route, la vue trouble.

Moi: Il ne faut pas... qu'on croise la police... on a pas... changé de voiture...

La gorge sèche, je m'efforce de me concentrer sur la route pour me souvenir.