Traquée par mon gang.

Chapitre 49.

Devant la grande armoire, je choisis minutieusement les vêtements que j'embarque avec nous, avec regret. Cette maison est celle dont tout le monde rêve. Et je la quitte.

Je boucle ma dernière valise et observe Nolan a travers la fenêtre qui charge la voiture. Une fois en bas, je prend un sac de provisions pour la route et appelle les chiens pour qu'ils grimpent dans le 4x4. Une fois tous les bagages dans les coffre, je monte à l'intérieur. Les chiens sont agités à l'arrière, je leur lance une balle de tennis que j'ai trouvé dans la chambre de Kyle.

Nolan arrive enfin. Il démarre le bolide, puis pose une main sur ma cuisse avant de partir.

Nolan: Je te promets qu'à partir de ce jour, tu seras la plus heureuse des femmes.

Je souris sans répondre, puis détourne le regard dans le rétroviseur, laissant derrière nous la maison. Et peut-être le passé aussi. Tout ce que je souhaite, c'est que Nolan ai raison. Je regarde la mer à l'horizon.

Moi: Si je perds notre enfant, tu me laisseras ?

Il me regarde en deux fois, comme si je venais de dire une chose horrible. C'est vrai que c'est horrible, mais bon.

Nolan: Reb, t'écoutes ou pas quand je parle ? J'ai dis que je ferais tout pour toi, et j'ai aussi besoin de préciser que je pense ça quoi qu'il arrive, dans toutes circonstances ?

Moi: Tu parles trop bien, ça m'inquiète juste.

Il s'apprête a rétorquer mais sa mâchoire se referme aussitôt.

Moi: Voilà, ça c'est toi.

Il sourit puis laisse échapper un rire en tapant sur le volant.

Nolan: Alors c'est bon, j'ai enfin retrouvé ma Rebecca ?

Je nie du doigt en souriant. Je touche mon ventre instinctivement.

Moi: Pas tout à fait, non, mais elle revient petit à petit.

Il quitte la route des yeux un instant pour me regarder.

Moi: Elle revient pour toi... et... pour lui ou elle.

Il pose sa main par dessus la mienne. J'enlève ma main et il touche pour la première fois mon ventre, pour sentir et effet imaginaire, comme si le bébé était déjà grand.

Nolan: J'espère de tout mon cœur que c'est une fille.

J'hausse les sourcils tout en tapant dans sa joue pour qu'il se concentre sur le trajet.

Moi: Et pourquoi ça ?

Son petit rire me réchauffe le cœur, j'ai l'impression de revenir au début de notre rencontre., quand je l'ai entendu pour la première fois.

Nolan: Pour qu'elle soit aussi belle que toi voyons.

Un pincement me serre le cœur.

Moi: Et si moi je disais la même chose ?

Nolan: Alors on verra qui de nous a prier le plus fort.

Nous rions et je regarde dans le rétro, les chiens dorment paisiblement. J'ai enfin retrouvé espoir, car dans cette voiture, ma famille est réunie.

Nous arrivons en début d'après midi dans une petite ville du sud. La route a été longue et les plusieurs arrêts au stations services nous ont épuisés. Nolan gare la voiture près d'un grand lac en face d'un hypermarché.

Nolan: Petite pause, j'en peux plus.

Moi: Les chiens en ont vraiment marre aussi, je vais les faire courir un peu, t'as qu'à aller acheter des trucs en attendant.

Nolan: Je te rejoins après alors.

Il part vers le magasin tandis que je fais descendre Lexa et Black de la voiture. Je marche lentement jusqu'à lac et les chiens sont heureux de courir. Je ramasse un bâton et leur lance. Alors, ça ressemble à ça, une vie normale ?

Je regarde autour de moi les gens. Un couple discute sur un banc, l'homme passant son bras autour de sa blonde. Sous une arbre, une famille pic-nique. Leur enfant apprend à marcher. La joie se lit sur leur visage. J'ai un sursaut quand une main me tiens la hanche. Vieux réflexe et surtout la peur que ce ne soit Roméo, je me retourne et attrape Nolan par la gorge. Je me ressaisis de suite.

Moi: Pardon, je suis désolée, j'ai eu peur...

Je passe ma main sur mon front, à bout de souffle.

Nolan: Calme toi, désolé c'est moi j'aurais pas dû faire ça.

Il m'entraîne vers la voiture en regardant les gens que j'ai effrayé. Il rappelle mes chiens au pied et nous remontons dans la voiture.

Nolan: C'est rien... Reb, soit pas triste pour ça, je le ferais plus.

Moi: C'est pas ça... J'ai simplement peur de la vie normale... Je suis pas prête, je sais même pas comment je vais pouvoir oublier cette ancienne vie, ce... ce fardeau qui me pourris la vie... Je...

Il me tient les bras.

Nolan: Hey, Reb, on va faire ça ensemble. On va réapprendre à vivre, ensemble, ok ?

J'hoche la tête, consciente que ça va être dure.

Moi: D'ailleurs... On a rien... Pas de papiers...

Nolan: T'inquiètes pas pour ça... On va gérer ok ? Et puis quand tu accoucheras, tout s'arrangeras.

J'hoche encore une fois la tête, perplexe.

Nolan: Bon, allons trouver une maison.

Finalement, nous nous arrêtons dans la ville voisine, ayant eu un coup de foudre pour une maison en location sur la route. Après quelque jours de paperasses et autres, nous nous installons dans notre petite maison.

Moi: Voilà notre chez-nous...

J'entre dans la pièce du salon, vide. J'y dépose mes bagages et Nolan entre à son tour.

Nolan: Bon, j'ai réussi à trouver un camion pour amener les meubles, le voisin a proposé de m'aider.

Je me retourne vers lui en souriant.

Moi: Tu te fais déjà des amis, wow.

Il rit en posant son sac.

Nolan: Je suis sociable, moi.

Je me rapproche de lui et l'attrape par le col de son t-shirt.

Moi: Qu'est-ce que tu insinues ?

Il lève les yeux au ciel, sans pouvoir se retenir de rire. Je l'enlace et il blottit sa tête dans mon cou.

Nolan: Tu vois, j'ai tenu ma promesse.

Moi: Je t'aime, Nolan.

Nolan: Je t'aime, Reb.