Chapitre 43.

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~ Hello tout le monde ! Sorry pour cette longue attente, on a tous une vie... Je vous souhaite une très bonne année (un peu en retard) et j'espère que vous avez passer de bonnes fêtes... Love ❤️~

Nos regards ne se lâchent pas. Une boule de nerf se forme dans ma gorge et je ne peux m'empêcher de serrer les poings.

Comment peut-il me faire ça? Après tout ce qu'on a traversé, tout ce qu'on a vécu, tout ce qu'on a fait l'un pour l'autre... Après ce que je viens de lui annoncer...

Si le policier ne m'avait pas pousser vers la sortie, je lui aurait craché à la gueule. Tout bascule à l'intérieur de moi, comme si j'allais me réveiller de ce mauvais rêve.

Pas après pas, nous rejoignons les quatre voitures de police postées devant l'hôpital. En haut des marches, devant la porte de sortie, mon regard croise celui de l'infirmière ronde. Elle baisse le regard instantanément, frottant ses mains sûrement moites, partagée entre la honte et la peur. Sans baisser le regard, je continue mon chemin. Arrivée à la voiture, je ne tente rien. Je ne ressens plus rien. Je ne veux plus rien. Un dernier regard vers la fenêtre à l'étage et la voiture démarre.

J'aurais dû te laisser crever sale con.

La grille qui me sépare du conducteur laisse apparaître au côté passager une femme, rousse, d'une trentaine d'année. Elle me fixe depuis son rétro. Un bref instant, j'ai envie de lui faire un bon gros doigt d'honneur. Mais je préfère baisser le regard pour ne pas aggraver mon cas. Avec toutes les conneries que j'ai faites, les personnes que j'ai tué, les maisons cambriolées, les armes, la drogue, le gang. Je suis perdue. Tout est perdu.

Mon regard se perd à travers la vitre, captivé par un paysage que je ne suis pas prête de revoir avant un bon bout de temps. Les mains caressant mon ventre, je m'imagine déjà le visage de mon futur enfant. Ou peut être ne le verrais-je jamais après tout. On ne sait pas ce que nous réserve demain, je l'ai bien compris aujourd'hui. La douce brise que laisse entrer la vitre baissée de la passagère me fait fermer les yeux, un instant pour apprécier une dernière fois cette odeur de liberté, pour m'imaginer quelques instants un possible futur, un réveil à ce cauchemar.

Après quelques minutes de route, un grésillement perturbe mes rêves.

"Appel à toutes les unités, on....ap...v..."

Le policier: Unité 3 non reçu, signal interrompu.

"Att...voi..."

La femme tapote sur le talkie-walkie pendant que le policier fixe la route en plissant les sourcils.

La femme: Foutu appareil, ça fait plusieurs fois qu'il déconne. Apparemment c'est une urgence.

Le policier: Il faudrait prévenir une autre unité, nous sommes déjà sur une enquête.

La femme: Les autre voitures ne suivent plus, ils ont sûrement pris l'appel.

Le souffle agacé du policier est coupé net quand la voiture, victime d'un énorme choc, se retourne, nous projetant contre les portières.

Pendant un instant ma vue est troublée, mon côté droit me fait horriblement mal, et mon ventre aussi. C'est trop de choc en si peu de temps.

Le bébé... Qu'est ce qui s'est passé?...

La sirène de police continue d'hurler alors que la voiture est dans la chaussée. La policière semble inconsciente et le policier coincé, l'arcade en sang. Un visage flou apparaît à la vitre gauche, cherchant à ouvrir la porte. Les débris de verre me coupent l'épaule et le visage, la personne parvient enfin à ouvrir la portière. Le policier essaye d'attraper sa radio mais son bras est bloqué.

Pendant ce temps une main me détache de la ceinture pour me tirer vers le haut. Étourdie et titubante, la personne réussit à me sortir de la voiture et me pose délicatement au sol. Je croyais d'abord à un passant ayant assister à l'accident. Mais quel accident. Ma vue devient nette et le visage familier d'un gros con me tenant les joues me rend folle de rage. Pourtant impossible pour moi de bouger le petit doigt. Les yeux à moitié ouverts, je tente de prononcer quelques mots.

Moi: Co...nnard.

Je n'ai aucune idée de ce qu'il se passe, si les gens nous regardent, si d'autres voitures de police vont arriver ou si quelqu'un a appelé le samu. Une fois installée dans une nouvelle voiture, sur la banquette arrière, le noir total l'emporte sur moi.

Quand je reprends mes esprits, je suis toujours dans la voiture, à l'arrêt. Impossible de me redresser ni de changer de position, mon corps me fait mal.

Moi: No... Nolan...

Sans pouvoir le voir, j'imagine déjà sa réaction à l'entente de ma voix.

Nolan: Reb.

Je reste silencieuse, attendant la suite à sa phrase. Pourtant rien pendant quelques secondes.

Nolan: Je suis désolé.

Désolé? Il est sérieux? C'est une blague? Une caméra cachée?

Nolan: J'ai paniqué. J'ai paniqué et j'ai fait ce qui m'est passé par la tête, tu me connais... j'ai pas toujours les idées claires. Hum...

J'utilise mes dernières forces pour me relever le plus possible et apercevoir son visage.

Moi: Comment tu as pu? C... comment tu as fait?...

Je me laisse retomber de tout mon poids, c'est à ne rien y comprendre.

Nolan: Attends.

Je le vois vérifier les alentours pendant un moment puis il se retourne enfin vers moi. Je contemple ses yeux bleus uniques.

Nolan: Quand j'ai pris ton flingue, c'était par intuition. Je savais que ça allait mal tourner. Quand ils sont entrés j'ai simulé ne pas te connaître pour pas être impliqué. Après que tu ai été embarquée, j'ai été questionné mais j'ai dit être fatigué et vouloir me reposer après cet incident. Le malheureux policier... en partant je lui ai volé le flingue qu'il avait glissé dans sa poche arrière en me le prenant. J'ai attendu un moment et j'ai quitté la chambre. Mais on m'a vu partir. En même temps j'ai dû volé une voiture donc ça a fait du bruit.

Il marque une courte pause en fixant mon ventre.

Nolan: Oh le con.

Il frotte sa main sur son visage.

Nolan: J'étais obligé de foncer dans votre voiture pour l'arrêter... Reb... c'était pour te sortir de là.

Je suis obligé de sourire légèrement. Je venais de lui dire la même chose à l'hôpital.

Nolan: Autant te dire que je réfléchis pas quand je fais quelque chose. Et j'ai eu du mal à te sortir de la voiture avec un bras en moins. Enfin bref, on est bien cachés, pour l'instant...

Moi: Pour l'instant... oui...

Il s'élève de son siège et rapproche son visage du miens, caressant ma joue.

Nolan: Je te promet qu'ils nous retrouveront plus jamais.

Moi: J'ai un endroit... où on nous trouvera pas... la maison du gars... mais c'est loin...

Nolan: Plus c'est loin, mieux c'est.

Traquée par mon gang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant