Chapitre 32.

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Une fois en bas, j'aperçois Roméo accompagné de cinq hommes. Je ne me souviens plus de qui ils sont, ou même si c'est eux qui étaient présents à la réunion. J'avance discrètement vers eux quand Roméo se retourne en entendant mes talons claquer contre le carrelage.

Roméo: Bien, nous avons tout d'abord quelques dernières choses à régler, tu attendra dans la voiture.

Je fais un signe de la tête pour confirmer puis il se retourne vers les autres. Tous sont vêtus d'un costard noir. Roméo, lui, est en gris. Accompagnée par Lexa et Black, je me sens actuellement en sécurité, mais est ce que ça allait durer? D'un sifflement strident, Roméo appelle ses hommes armés et sort pour les rejoindre. Nous le suivons dans un silence de mort. Une fois dehors, je croise furtivement le regard d'Eliza qui entre dans le hall.

Elle a intérêt à profiter de notre absence pour faire sortir Nolan. Sinon... t'es morte !

En passant près de moi, elle me frôle et glisse délicatement quelque chose dans ma main. Je n'ose pas regarder tout de suite, par peur de me faire prendre. Roméo m'ouvre la portière de sa fidèle Rolls Royce brillante de propreté. Seule à l'arrière, j'en profite pour découvrir ce qui se trouve dans ma main. C'est un bout de papier.

00:30
Devant les cages
Sortez par l'arrière
J'ai déposé des armes dans
les buissons

Je fais une boule avec le papier et la met dans ma chaussure. Je ne peux pas me retenir de souffler de soulagement. Cette fois-ci c'est la bonne.

Eliza a vraiment changé, et grâce à son aide, Nolan et moi serons bientôt libres.

La nuit devient de plus en plus sombre et au bout de quelques kilomètres, la voiture freine pour s'arrêter devant une maison. La maison du fournisseur d'armes.

Encore des armes? Ils en ont déjà assez... À moins que ce soit pour les hommes aux costards? Et ce... comment déjà? Oh non? Comment il s'appelle? Putain... si je me souviens pas, comment je vais faire?

Les mains moites et les joues qui commencent à chauffer, je me penche vers la vitre en m'appuyant sur Lexa.

Ils en mettent un temps... Putain de merde !

Après quelques minutes d'attente, ils reviennent avec de nouveaux fusils silencieux. Au bout d'au moins trente minutes de route, les voitures s'arrêtent devant un grand bar au milieu de nul part. Le parking est presque plein et d'ici, on entend déjà la musique et les voix des hommes. Je sens une boule se former dans mon estomac et ma gorge, puis la porte s'ouvre et je sors, face à Roméo qui me prend le bras.

Roméo: Tu entre seule, plusieurs de mes hommes sont déjà ici et te surveillerons si ça tourne mal. On sera aux alentours, fais le sortir avant minuit.

Moi: Ce... Angelo?

Roméo: Adriano ! Ne te trompe pas !

Sur ces mots, il me pousse le dos et je me retrouve seule face à ce bar géant. Heureusement que mes chiens sont avec moi. J'avance et entre à l'intérieur, me donnant un air charmeuse, passant une main dans mes cheveux et tenant mes chiens dans l'autre.

Tout de suite, la chaleur m'empêche de respirer et l'odeur de mâle me fait me sentir faible face à eux. Tous ont les yeux rivés sur moi, seules quelques serveuses ne se retournent pas. Je me dirige lentement vers le barman pour demander un verre de wisky. Un homme mince, d'une cinquantaine d'année et à la moustache répugnante me l'envoye. Soudain une main se pose sur ma taille et un souffle fait le tour de ma nuque. Je n'ai pas eu le temps de me retourner que Lexa lui attrape déjà la jambe.

???: Retiens le ou ça va mal finir pour lui.

Je la tire tout en souriant, persistant dans mon rôle de charmeuse.

Moi: C'est une femelle. Je crois qu'elle te tuerait avant que tu ne la touche.

Il s'assoit sur le siège d'à côté sans me lâcher du regard.

???: Et toi? Si je te touche? Tu fais pareil?

Je prend mon verre et bois une gorgée.

Moi: Évidemment.

Son sourire apparait enfin, un sourire commun aux autres, sans charme particulier. Son débardeur lui collant à la peau laisse apparaître ses muscles tracés mais fin, et ses bras remplis de tatouages lui donnent un certain charisme malgré qu'il ne soit pas imposant. Il pose sa main sur ma cuisse, là où ma robe laisse apparaître ma peau. Je me laisse faire, malgré moi, pour l'amadouer.

Est ce que c'est lui? Adriano?

???: C'est quoi ton petit nom?

Moi: Eliza.

Faut bien rire un peu... ce rôle lui correspond tellement.

???: Jolie, moi c'est Pietro.

Est ce qu'il ment lui aussi? MERDE...

Pietro: Alors, tu viens faire quoi dans ce bar?

Qu'est ce que je suis censé dire?

Mon regard se pose sur l'horloge au dessus des différentes bouteilles d'alcool présentées. 23h05. J'ai encore beaucoup de temps devant moi. En le regardant à nouveau, je le vois impatient et repoussant une mèche brune vers l'arrière, avec les autres.

Moi: Je... cherche un certain Adriano.

Il est apparemment surpris par mon annonce car il retire sa main et recule pour se redresser sur son siège.

Pietro: Adriano? Le Adriano?

Moi: Oui. Un problème?

Pietro: Non, rien, je veux dire, tu n'as pas froid aux yeux ma belle.

Moi: Je devrais?

D'un rire étouffé il demanda un verre de wisky lui aussi, puis en prend une gorgée.

Pietro: Les femmes qui finissent dans ses pattes ont parfois du mal à en ressortir.

C'est quoi cette merde?

Moi: Oh, je n'ai pas peur tu sais.

Au loin, au fond de la salle, je remarque un des hommes de Roméo, installé seul à une table. Évidemment, c'est Léo.

Pietro: Tu veux le voir alors?

Moi: Montre le moi.

Je parcours la salle des yeux en attendant qu'il se décide à me l'indiquer.

Pietro: C'est lui.

Il montre une montagne de muscle, un homme aux longs cheveux blonds, jouant au billard, entouré d'autres hommes et surtout de serveuses en chaleur.

Traquée par mon gang.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant