Chapitre 1.2

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J'étais assise au fond de la salle avec Marie. Alors que la première heure de cours était déjà bien entamée, quelqu'un arriva dans la salle. 

Tous les regards se tournèrent vers l'intéressé. Je me retournai également afin de savoir de qui il s'agissait. C'était un garçon. Un nouvel élève sans doute. On voyait pertinemment qu'il aimait se sentir regarder. Un sourire de séducteur au coin des lèvres, toutes les filles avaient l'air de le dévorer des yeux. Oui je n'allais pas me mentir à moi-même, il était très beau, même magnifique, mais je ne comptais pas en rajouter au vus des différents regards qui semblaient visiblement subjugués par le charisme et la beauté qu'il dégageait.

Je ne m'y attardai pas plus de temps mais en me retournant pour faire de nouveau face à mon professeur, son regard turquoise croisa la mien. Il me fixa d'une façon particulièrement intense. Comme s'il n'y avait plus que lui et moi. Et je pouvais percevoir dans ces prunelles, une profonde tristesse mélangé à des doutes et de la froideur. Pourquoi me regardait-il ainsi ? Plus les secondes défilaient, plus je me sentais défaillir face à cette intensité déstabilisante.

C'est alors que malgré le fait que ce soit pour la première fois que je le voyais, notre premier échange fut un duel de regards. Et je ne comptais pas lâcher prise ! Je tiendrai tant qu'il ne craquerait pas. Le temps me paraissait être une éternité, et pourtant seulement quelques dixièmes de secondes s'étaient écoulées lorsque la voix de mon professeur se fit entendre. De ce fait, il détourna immédiatement le regard.

Yes ! J'ai gagné ! Pensais-je.

Je laissai alors paraître mon plus beau sourire même si cette pseudo victoire ne m'apportait rien. Puis j'attendis les présentations afin de savoir qui se cachait derrière cette façade de glace qui me semblait bizarrement famillière.

« Nous avons comme vous pouvez le constater, un nouvel élève, Nicolas Spidwood. Bienvenu en terminale S monsieur Spidwood."

Aucune réponse. Elle laissa place à un ricanement assez hautain, me permettant déjà d'avoir un avant-goût sur ce nouvel arrivant.

L'heure passait. Nicolas s'était endormi sans l'ombre d'une appréhension envers le professeur, qui ne perdit pas trop de temps à le remarquer.

« Monsieur Spidwood!  En haussant légèrement la voix proche de son tympan droit.

Nicolas se réveilla tranquillement. N'ayant pas le moindre souci, il le regarda avec une haine assez remarquable que l'on pouvait voir dans son magnifique regard perçant.

- Croyez-vous qu'il s'agit du meilleur moyen pour bien démarrer une année ?

- Et bien monsieur, sans vouloir vous offenser et avec tout le respect que je vous dois, je n'ai jamais dit être bon élève et encore moins vouloir faire une bonne année. Affirme-t-il.

- Je vois que votre insolence dépasse démesurément vos paroles! Ainsi si mon cours ne vous intéresse  pas, je vous invite à prendre la porte. Elle permet de faire rentrer des personnes mais également de les faire ressortir!

- Dans ce cas, une invitation ne se refuse pas..! » Enchaina-t-il toujours avec cet air hautain et ce ricanement de plus en plus agaçant.

Il prit ses affaires, se leva et se dirigea vers la porte. Arrivé à la sortie, il me refixa de la même intensité que précédemment. Et ne voulant ma me lancer dans un nouveau challenge inutile, je détournai le regard. Il laissa alors glisser un léger rire avant de dire  au revoir au professeur avec une arrogance gênante.

« Au revoir Monsieur ! Votre invitation m'a fait très plaisir. Passez une bonne journée. »

Son interlocuteur ne répondit pas et reprit le fil de son cours.

Bien évidemment après ces évènements j'avais légèrement du mal à me reconcentrer malgré toute ma bonne volonté.

Pourquoi m'avait-il fixé de cette façon ? Il dégageait un air terrifiant faisant froid dans le dos. Je me posais énormément de questions.

Marie à mon côté m'adressa un léger coup de coude pour afin d'attirer mon attention.

« Mignon non ? Me glissa-t-elle accompagné d'un sourire qui en disait bien trop sur son arrière-pensée.

- Oui pas mal. » Répondis-je simplement.

Elle m'adressa un dernier sourire avant de se remettre dans son travail. J'essayai quant à moi, une nouvelle tentative pour me reconcentrer, mais visiblement Nicolas Spidwood avait décidé de hanter mes pensées pour une raison que j'ignorai encore. Mais pourtant, elle me semblait légèrement étrange.

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Virage incontrôlableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant