Chapitre 5.2

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Il Je vous donne la suite. Il n'y a pas beaucoup d'événements, mais ne vous inquiétez pas ça va arriver!
Bonne lecture!
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J'avais couru durant un temps que je ne pourrais dire. J'étais toute transpirante, haletante, mais je m'étais totalement vidé la tête. J'avais lâché toute cette appréhension. Tous ces doutes, qui certes faisaient tout le temps partis de moi, mais n'était plus comme un poids que je ressentais peut-être quelques heure plus tôt.

                  

J'étais finalement arrivée proche d'un endroit magnifique. Un petit ruisseau avec à côté un chemin qui surplombait la ville entière et m'offrait une vue surprenante et apaisante.

J'observais au loin sans réfléchir, je respirai à pleins poumons.

Se retrouver seule à ce moment-là était ce qu'il me fallait. Un sentiment de solitude m'envahissait. Une solitude qui ne se présentait pas comme un poids que je portais sans cesse. J'avais l'impression d'avoir certains flashes de ma vie. Comme si... J'avais eu une vie avant dont seulement certains souvenirs flou me revenaient de temps à autre.

Je m'assis sur un banc contemplant la ville et l'immensité de l'océan qui se trouvait derrière. Tentant de discerner le moindre détail pouvant me donner une idée sur ces ressentis de plus en plus étrange. 

Il faisait nuit depuis un bon moment désormais, mais il faisait toujours aussi doux. Bien évidemment pour courir j'avais enlevé les hauts talons et les avaient pris à la main.

Une brise légère passa et j'entendis derrière moi un craquement de branches.

Je ne me retournai pas. J'ignorai si quelqu'un était là. Je m'en fichais royalement. Jusqu'à qu'un  doux parfum circule dans l'air. Je reconnu immédiatement, mais je restai face aux lumières sublimes de la ville.

« Je viens ici à chaque fois que j'ai besoin d'être seul. C'est apaisant n'est-ce pas ?

- En effet. » Répondis-je.

Nicolas vient alors s'assoir à côté de moi. Il fixait le large, tout comme moi et semblait perdu dans ses pensées.

«  A quoi penses-tu ?

- Je n'ai pas aimé te voir partir tout à l'heure, surtout que cela faisait 4 heures que je te cherche. Me dit-il en ignorant ma question.

- Quel heure est-il ?

- 1 heure du matin.

Je ne répondis pas. Peu surprise par le temps.

- Comment vas-tu ? Me demanda-t-il.

- Je vais aussi bien.

- Vraiment ?

- J'ai l'impression qu'une partie de mon esprit, de ma vie a été effacée. Que j'ai perdu, ou plutôt oublier quelqu'un qui m'était plus que cher...

Il ne répondit pas immédiatement, comme si il en était déstabilisé.

- Peut-être. Mais c'est possible qu'une personne proche de toi te fasse cette impression la aussi.

- C'est-à-dire ?

- Tu sais, quand, alors qu'on vient de rencontrer une personne, on dit avoir l'impression de la connaître depuis des années...

- Oui je vois. Mais qui alors ?

- Peut-être que notre rencontre te fait cet effet-là. »

Je ne répondis pas à nouveau et lui ne réengagea pas la conversation. J'avais la nette impression qu'il me cachait quelque chose. Peut-être avait-il raison... Mais le sentiment que cela était beaucoup plus compliqué que cela me démangeait.

Virage incontrôlableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant