trente et un ✵ gulli

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- Et genre il s'est réveillé d'un coup après quelques secondes de malaise, j'ai eu grave peur mais il est costaud et il ne s'est pas évanoui. Raconta Théodore à ma mère alors que je venais de sortir de la salle de bain, la bouche pâteuse.

Ma mère me lança un regard lourd de sous-entendus. Je fis mine de ne pas l'avoir vu et m'assis à côté de Théodore qui expliquait à 23 heures les détails croustillants de la soirée.

- Promis je ferais gaffe à lui la prochaine fois. Lança-t-il d'un ton solennel alors que ma mère lui adressait un sourire jovial.

Je baladai ma main dans mes cheveux mouillés et soupirai de fatiguer. J'avais failli resombrer dans le cercle vicieux d'il y a trois ans. Temps où je m'évanouissais souvent après avoir trop alterner clopes et alcool. Preuve que je devais réduire ma consommation de tabac et d'éthanol.

- Bon moi je dois y retourner, je vous le laisse. Rappela-t-il me tirant la langue avant de se précipiter vers la porte.

Entre-temps il me lança un léger regard inquiet mais comme pour celui de ma mère, je l'ignorais. Sur le coup y avait beaucoup trop de regards lourds en une soirée.

Cinq minutes passèrent. J'allumai la télévision, renouai contact avec la télécommande qui n'avait plus atterrie dans mes mains depuis longtemps. Je me mis sur la chaîne la plus pourrie de mon enfance, gulli.

- Il est vraiment sympa ton ami Aris. Remarqua ma mère en s'attachant les cheveux faisant briller la bague que je lui avais offerte.

Je restais impassible à l'entente de ses mots. Car oui, fallait se l'avouer, Théodore n'était pas juste sympa ou con, il était réellement quelqu'un de bien. Après avoir fait une lipothymie et échapper au noir brutal, j'avais envie de rentrer. Il décida de prendre le bus avec moi, avant d'entrer dans l'appart m'aider s'il n'y avait vraiment personne. Mais ma mère était encore réveillée et mon père à l'étage se foutait comme d'hab du bruit de fond que je pouvais produire.

- Duke m'a raconté que tu avais une petit-amie, tout se passe bien ? Demanda-t-elle en s'asseyant à côté de moi.

Elle était fatiguée et avait juste envie de dormir. Mais elle préférait se forcer à rester debout et essayer de passer un moment mère-fils avec moi. Je tournai ma tête vers elle avant de faire non de la tête.

- On a rompu. Je suis vraiment un salaud maman.

La réplique sonnait triste et elle ne me réprimanda pas pour l'insulte. Je chassai rapidement l'image brisé de Marylin et fis comme si de rien n'était. Elle hocha la tête continuellement. La situation était hilarante, ma mère venait d'approuver le fait que j'étais un vrai tocard.

- On est tous salaud Aris, tous. Marmonna-t-elle d'un ton rêveur.

Je sentais que si nous continuions sur cette discussion, elle allait débattre encore une bonne demi-heure dessus. Mais sa phrase me marqua l'esprit. L'Homme était salaud.

- La prochaine fois que tu as une fille dans ta vie, présente la moi avant que Duke ne me le dise. Ça me ferait plaisir.

J'hochai la tête arborant un petit sourire. J'aimais faire plaisir à ma mère et si lui parler de nanas lui plaisait, je le ferais sûrement même si c'était pas vraiment le meilleur sujet de l'univers.

Un silence s'installa.

- Si tu vois d'énormes hématomes dans le dos de quelqu'un tu ferais quoi 'man ? Lâchai-je un peu trop rapidement, ne prenant plus en compte le poids de mes mots.

Elle fronça ses sourcils avant de faire apparaître plusieurs traits sur son front.

- Je ferais tout pour comprendre Aris. Tout. Répondit-elle comme si c'était évident.

Naze. Le mot se répétait dans mon esprit en me remémorant les images de la veille.

- Mais quand c'est trop privé, ça ne serait pas braver un interdit ? Ajoutai-je les yeux fermés.

Elle soupira.

- Tu sais, braver un interdit n'a jamais été vraiment interdit. L'interdit est juste fondé dans notre esprit. Répondit-elle en se levant.

Sur ces mots, elle alla dans sa chambre en me souhaitant une bonne nuit. La nuit fut longue, je révisais quelques contrôles que je devais essayer de réussir avant de sombrer pour plusieurs heures dans les dessins animés de gulli.

***

j'ai vraiment pas envie de faire un énorme pavé parce que ça serait chiant à lire, sachez juste que je vous aime vraiment fort. que c'est dingue comme vous êtes des malades (10k quoi)

merci infiniment, bis, elo.



Trente minutesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant