quarante-trois ✵ aimer

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Une fois, un gars dans une soirée m'avait demandé si j'étais gay. Je lui avais répondu que je n'en avais aucune idée, n'ayant pour l'instant jamais rencontré une fille ou un gars pouvant potentiellement me faire chavirer.

Aujourd'hui j'avais un semblant de réponse. Non, je n'étais pas gay.

Rien chez Chrystal ne me rappelait une présence masculine, il n'y avait qu'elle, ses jolies courbes, son sourire doux et ses cheveux se mêlant les uns dans les autres.

Elle avait des jolies hanches, un cou fin, un corps harmonieux. Mais elle avait ce sourire fou dont je n'arrivai plus à me passer. Son dos remplis de cicatrices me foutut de nombreux hoquets mais je n'avais toujours pas pipé un seul mot à ce sujet. Elle me le dira une jour ou l'autre. Ce fut la première nuit de ma vie. J'avais déjà couché avec quelques filles mais jamais je n'avais ressenti ça. Ce manque, son sourire, mes doigts jouant dans ses cheveux et nos rires brouillés sous les couvertures.

Je l'aime.

Je me répétais ça depuis maintenant deux heures, allongé dans mon lit, le souffle encore saccadé. Quelques heures avant tout ça, elle était arrivée les joues rouges, d'un ton gêné. Et elle m'avait clairement dit qu'elle avait envie de précipiter un peu les choses pour une fois. Rien de romantique, même plutôt maladroit. Et pourtant j'avais accepté.

On était sobre et pour une fois, je ne regrettai pas. Ses lèvres ont capturé les miennes d'un désir infini et je ne l'ai plus lâchée du regard. Tout avait l'air si brusque au premier abord, une fille qui arrivait les joues rouges en rongeant ses ongles et qui proposait de faire l'amour comme si on nous invitait à voir un film. Puis les évènements qui suivent la proposition. Et ce moment déroutant où face à un mur, on comprend qu'on l'aime.

Aimer. Je n'en étais même pas sûr en réalité. Et si je me trompais, et si ce n'était pas ça l'amour ? Je réfléchissais depuis longtemps à cette question. Mais au fond, je m'en foutais. À quoi bon ne pas l'aimer quand une personne arrive à vous rendre moins triste par un tendre sourire.

Parce qu'au fond de moi, j'allais mal. Tellement mal que j'avais envie de vomir mes tripes.

- Qu'est-ce qui m'arrive bon sang ? Me murmurai-je en reniflant.

Je suis à bout de souffle, mes jambes tremblent. J'ai l'impression de ne plus rien contrôler. Je passe encore plus pour un minable. Je n'ai même plus le courage d'aller fumer, comme si mes membres paralysés ne répondaient plus à rien. Je respire mal, mes poumons se gonflent sans se dégonfler et j'ai envie de pleurer.

Et pour quelle raison ? Parce que je crois l'aimer.

***

C'est un chapitre court, important, simple, (nul), (chiant).... Normalement vous êtes en mode "wtf, elle a pris quoi elodie là, ça s'est passé trop vite" Mais bon, j'espère que vous ne trouverez pas ça trop précipité non plus.

Les chapitres qui vont suivre vont être difficiles à écrire pour moi clairement.

Je veux juste que ce chapitre vous fasse comprendre que quelque chose change chez Aris, quelque chose de bien ou mal, aucune idée. Mais quelque chose arrive et qu'il n'arrive toujours pas à l'interpréter facilement.

Bref, merci à tous en tout cas pour me suivre encore. L'histoire va se finir bientôt, quand? Aucune idée. Je vous nem.

Bis, elo.

Trente minutesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant