- Chrystal nous invite dans son chalet, fais moi confiance, c'est vraiment un truc de dingue. Lança mon frère en prenant une bouchée de sa purée.
Cela faisait un mois que je bossais comme un malade et que je m'étais remis de ma rupture avec Marylin. Ce n'était pas si dur que ça mais les premiers soirs furent un réel vide et une grande remise en question.
- C'est normal que tout le monde a des chalets sauf nous ? Ne me dis pas qu'il y a un lac, un bois avec des sapins super hauts et tout... Répliquai-je en épluchant ma pomme.
Duke me fit un petit sourire nerveux avant d'hocher la tête.
- Son père est champion de ski... Il en a des tas. Expliqua-t-il d'un ton léger.
Je ne comprenais pas pourquoi elle m'invitait. On ne se parlait jamais et les seules fois où on se croisait étaient devant l'auto-école qui n'était pas trop loin de sa prépa. Mon frère et elle s'étaient réconciliés.
- Et je peux ramener Théodore ? Proposai-je en croquant dans ma pomme golden.
Il passa un coup de fil et j'attendis patiemment dans le canapé. J'étais en vacances et ça me faisait du bien. La fête du père Noël arrivait dans cinq jours et je redoutais encore un peu cette festivité. Je n'aimais pas les fêtes, je devais toujours passer chaque année dans le centre commercial.
- Elle est d'accord mais elle aimerait qu'il paye son billet de train. Annonça-t-il souriant.
Je soupirai. Ça aurait été plus simple si elle avait refusé l'invitation. Je me serai cassé en avance avec Théodore dans les Alpes et on n'en aurait plus jamais parlé.
- Maman est d'accord ? Essayai-je désespérément.
Le sourire de Duke grossissait à vue d'œil et je lui en voulais de me coincer aussi facilement.
- Elle part avec papa chez sa meilleure amie et elle est plus que d'accord.
Je compris sur le coup que j'avais perdu la bataille et que j'allais dans un chalet au milieu de nulle part. Cliché.
Je prévins Théodore qui après de longs essais auprès de ses parents, réussit à les convaincre. Il était enthousiaste et je n'aimais pas ça, en fait, je n'aimais presque plus rien.
Je ne prenais plus le bus, me faisant accompagner jusqu'au bahut par la voiture de ma mère. Je ne vivais presque plus, bossant comme un fou pour décrocher des notes et des moyennes passables. J'avais frôlé le 13 de moyenne en maths ce trimestre et je n'avais jamais été aussi heureux.
Quelques jours plus tard, avec nos valises et nos gros manteaux, on se dirigea mon frère et moi vers la gare.
La gare de la ville en ces temps de fête était particulièrement bondée, les gens se plaignaient pour les retards tandis que d'autres se prenaient des petits cafés près des stands Relay. On attendit près du quai, Théodore arriva le dos chargé de gros sacs de randonné, les énormes bottes aux pieds et le bonnet sur la tête. L'image me fit rire, il était ridicule.
On monta dans le train sans attendre Chrystal qui avait un léger imprévu sur la route. J'espérais qu'elle ne viendrait pas pour ne pas partir mais le train eut du retard comme d'habitude et elles arrivèrent à temps.
Car oui, la tempête rouge n'était pas seule. Une fille courrait devant elle, lui criant de se bouger le cul. Je restais de marbre face à la scène trouvant la fille étrange. Elles montèrent les marches avant de trouver leurs places qui étaient juste à notre gauche.
- Salut, désolée pour le retard. Marmonna Chrystal essoufflée, les joues en feu avant de nous faire la bise. Elle avait toujours les mêmes joues douces.
La blonde s'installa sans piper un seul mot avant de sortir une liseuse de son sac et de commencer à se plonger dans son bouquin numérique. Je ne quittai cependant pas des yeux Chrystal, qui me souriait. Elle avait l'air heureuse de me voir.
Elle s'installa et donna un coup de coude à sa voisine qui râla.
- Diana, sois polie et présente-toi. Je sais que tu connais au moins Duke alors va lui dire bonjour. Ordonna Chrystal à la blonde.
La « Diana » la foudroya du regard avant de se lever et de faire la bise à mon frère puis de se tourner vers moi et Théodore.
- Je suis la meilleure amie de Chrystal et je vous jure que si vous la touchez, je vous tue. Menaça-t-elle d'un ton sérieux.
Puis elle se rassit et les deux nanas se rechamaillèrent. Théodore rigola et j'haussai simplement un sourcil. Cette fille était désagréable.
Trois heures de trajet, c'était une playlist de trente minutes à passer en boucle et des oreos à grignoter, les yeux rivés sur la jolie tempête rouge.
***
désolée pour le retard les namis :c
bon j'avais pas l'ordi mais là c'est bon je l'ai et yessssss je suis trop contente.
bref voilà merci encore pour tout, je vous nem (ah la la trop classique)
(j'ai trop hâte d'écrire la suite wtf)
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Trente minutes
Teen FictionQuand un trajet de trente minutes s'avère être l'équivalent de toute une vie. © larmesmauves - 2015