Le passé

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Le Dr Vekman venait de raccrocher. Soudainement mal à l'aise quand le commissaire Malcom lui était anoncé par sa secrétaire, il avait sentit des frissons lui parcourirent la colonne vertébrale. La boule d'angoisse grossissante dans sa gorge avait en revanche disparu quand Malcolm lui clarifia ses intentions. Un de ses éléments souhaitait s'entretenir avec son confrère et ami, le Dr Schumake. La sueur qui était apparue sur son front n'avait pas eut le temps de couler jusqu'à ses joues, ce n'était pas à lui qu'en voulait la police.

Tout va bien, respire.

L'inquiétude qui s'était emparé de lui commençait à s'évanouir. Il avait cru que cet appel lui était directement destiné, alors qu'en réalité il n'était qu'un simple intermédiaire. Sachant que le Dr Schumake était ravi de recevoir des visites, il avait prit la liberté d'accepter ce rendez-vous sans prévenir son acolyte. Rassuré par la réponse et les remerciements de Malcolm, Vekman s'était remit à respirer normalement.

Jonhattan Vekman sortit de son bureau et quitta la clinique pour rejoindre la petite maison au petit toit d'ardoise. Le Dr Schumake avait fait construire cette petite résidence à côté de la clinique pour « être plus proche de ses patients ». Avant de le rencontrer, Jonhattan avait toujours pensé que ce n'était qu'un prétexte pour se faire construire une seconde propriété en plus de son grand appartement de Londres. C'était avant de travailler à ses côtés. Jonhattan avait toujours voulu devenir gynécologue obstétricien mais les études requises l'avait découragé. Résultat il était resté généraliste et un petit cabinet à son nom dans Londres, c'est tout ce que lui avait permit de réaliser autant d'années d'études. Pendant quatre ans il s'est occupé de patients plus exigeants les uns que les autres, qui ne le payait que 20 livres sterling en moyenne pour chaque consultation.

Il était écrasé par les impôts et les loyers qui semblaient arriver toutes les semaines. Jusqu'à ce qu'il demande pour rentrer dans un hôpital ou une clinique dans Londres, sa demande avait été rejeté par tous les médecins du coin. Il n'était pas très réputé, pourtant le Dr Nathan Schumake avait accepté sans hésitation.

Sa réponse avait été : « un confrère dans ma clinique est le bienvenue, quel qu'il soit, mes patients ont besoin d'une présence humaine en plus car mon cher futur collègue, un peu de chaleur humaine c'est le seul remède valable de nos jours ».

Jamais Jonhattan n'avait oublié cette phrase, elle venait d'un homme qui lui offrait la possibilité de mener une véritable vie de médecin. En revanche il était toujours amer à l'égard de ses rêves qu'il adulaient. Une fois de plus le Dr Vekman avait trouvé les bons mots pour le réconforté. Il lui avait montré que dans le monde de la médecine, il y a tellement de voie qu'un médecin y retrouvera son chemin. Il suffit de suivre les flèches qui y conduisent.

Nathan lui avait montré sa voie, comme s'il avait lu dans les pensées de son confrère. Il lui avait conseillé de passer une semaine auprès des enfants malades, qui souffraient de maladies gravent De petits être seuls, qui avaient besoin d'être guéri –si c'était encore possible –mais surtout besoin de réconfort et de tendresse. Nathan lui avait encore apprit quelque chose « La plupart des maux de l'Homme sont dus à un manque de tendresse et d'amour, un câlin suffirait à rendre le sourire à un enfant malade ». Et il avait raison.

Jonhattan avait passé plus de deux semaines au près de ces enfants placés au service de pédiatrie. Bien sur, Nathan le suivait de près, il ne s'agissait là que de simples visites pour « égayer les journées de ces pauvres petits ». Vekman avait apprit à parler avec les enfants, à les suivre, et surtout les accompagner dans leurs malheurs. Il n'arrivait toujours pas à comprendre comment la vie a pu être aussi cruelle avaec de petits être qui ne voulait que vivre. Il n'avait causé d'ennuis à personne, au contraire, leur naissance rendait heureux les parents qu'il les avait mit au monde. Et ils voient le jour avec une maladie atroce qui ronge peu à peu leur joie de vivre. Aucun d'eux ne se doute qu'une mort parfois imminente les guette.

Bien souvent, Jonhattan leur dit qu'une fois leur traitement terminé ils commenceront une nouvelle vie. Il aimerait tant que ce soit vrai, mais bien souvent la plupart de ces nourrissons ne déoassent pas l'âge de dix ans. Heureusement, ils ne sont pas tous malades, la plupart sont en parfaite santé, et ils sont heureux. Heureux comme jamais Jonhattan n'aurait pu l'être. Tout s'était bien déroulé, Jonhattan Vekman n'était plus généraliste mais pédiatre. Il avait continué ses études en se spécialisant dans cette branche et ses années d'études avaient fini par porter ses fruits.

Jusqu'à ce que l'innatendu ce produise. Deux enfants trouvent la mort dans les murs de cette clinique. En l'espace d'une semaine. Jonhattan avait sombré dans un dépression qu'il croyait sans fin, mais cela n'avait duré qu'un week-end. Dès qu'il noua le contact avec les parents des enfants, il trouva comme à son habitude les mots justes pour leur faire comprendre qu'ils ne traversèrent qu'une mauvaise période. Et que le bout de ce tunnel de l'horreur n'est surrement plus très loin. Il ne savait pas si ils avaient fini par retrouver une vie normale, mais il sentait bien qu'il avait fait tout ce qui lui était possible. Durant cette affreuse période, une policière avait fait des siennes et une fouille de la clinique avait été organisée par ses soins. Jonhattan redoutait ce qu'elle et son équipe pourrait bien trouver, il y atant de choses cachées dans cette clinique. Le Dr Schumake semblait être le plus affecté, sans oublier que sa femme décéda quelques jours plus tard dans un accident de voiture.

Le pauvre homme n'était plus qu'une ombre au milieu des ténèbres qui le défiaient sans répi. Il lui avait fallu du temps pour se reconstruire, aucune femme ne vint remplacer son épouse. Il avait fini par en conclure qu'il n'était plus apte à vivre en couple. Jonhattan avait cette fois échoué, aucun mot de la langue anglaise ne pouvait le réconforter. Et aujourd'hui le cauchemar continuait. Une petite fille est morte, quand dans la nuit il entendu l'alarme retentir, ses angoisses passées ont refaits surface.

Le passé se répète, et ce n'est que le début.



N'avoue jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant