Les tueurs au visage d'ange

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Les faits : Le personnage de Dana Sue Gray décrit ci-dessous est réel ainsi que son histoire. Tous les détails de cette affaire décrits dans ce chapitre son authentiques.


C'est un Sean souriant qui lui ouvrit. Sa bonne humeur s'effaça quand elle lui exposa ses projets. Il avait peur d'avoir comprit ses intentions. Il connait le caractère de Maggie comme sa poche et savait qu'elle ne renonçait jamais. Mais tout de même, ce n'est pas tous les jours qu'elle lui demande de l'aide pour se faire interner dans une clinique. Même si elle ne lui avait pas donné le nom de l'établissement, il était presque sur qu'il s'agissait de la clinique du Dr Schumake.

Amicalement, il la prit par le bras et la fit assoir dans la cuisine devant une tasse de café qui n'attendait qu'elle. Avide de savoir ce qu'il pensait sur cette clinique, elle ne le quittait pas des yeux.

Tandis que Sean ajoutait deux morceaux de sucre cassonade en morceaux, Maggie remarqua qu'il était plus tendu qu'a l'accoutumé.

-Maggie, je pense que tu te fais des idées. Je connais personnellement le Dr Schumake et je peux t'assurer qu'il est tout le contraire d'un psychopathe qui assassine ses jeunes patients.

-Tu sais comme moi que ce genre de personne court les rues, on leur donnerait le bon Dieu sans confession mais ce sont la plupart du temps ceux qui ont le mal en eux. Rappelle-toi de cette femme, Dana Sue Gray, elle a assassiné trois dames âgées en Californie.

Sean devait reconnaitre qu'elle avait raison. Les « tueurs au visage d'ange » ne sont pas aussi rares que l'on ne le croit. Dana Sue Gray était une infirmière au chômage et amatrice du grand frisson. Elle avait besoin de ce déchainement de violence, elle volait les cartes de crédits de ces victimes mais ce n'était pas là le motif. Elle voulait juste être violente. Dès qu'elle avait réussit à entrer chez ses victimes, des femmes de préférence, elle attrapait le premier objet qui lui tombait sous la main et les battait à mort avant de les étrangler avec le fil de leur téléphone. Parfois elle les poignardait, c'est le cas de première victime retrouvée avec un poignard planté dans le cou avec une telle force que le substitut du procureur, M. Bentley avait dit « Mais on arrivera jamais à le retirer »

Les crimes pour lesquels elle a été incarcérée dans une prison de femme à Chowchilla étaient si morbides que les policiers de l'époque avaient soupçonné un culte qui se vouait à un rituel de sacrifices. Dana Sue Gray n'avait rien d'une tueuse en série, pourtant elle coupable. Aucun profiler n'aurait sut la démasquer.

Maggie était persuadée que c'était le cas du Dr Schumake, n'ayant l'air de rien avec sa blouse de médecin il est comme une bête lâché comme une bête sauvage au milieu de ses victimes.

Sean ne doutait pas un instant que le Dr Schumake était incapable de couver une telle noirceur, mais Maggie ne se laissait pas convaincre facilement.

-Sean, une petite fille est morte dans cette clinique. Un arrêt respiratoire pendant la nuit, et comme par hasard le Dr Schumake n'a pas pu être réveillé.

-Cela n'aurait rien changé, il était déjà trop tard pour la sauver. Le Dr Vekman est un spécialiste en ce qui concerne les maladies infantiles, si lui n'a rien pu faire son acolyte n'avait aucune chance.

Maggie haussa les épaules.

-Si ce n'est pas un des deux médecins, qui te dit que ce n'est pas une infirmière ?

-Maggie, je pense que tu as besoin de vacances. Heureusement que tu n'es pas au service des archives, tu en verrais de toutes les couleurs. Crois-moi des enfants qui décèdent dans une clinique des suites de leur maladies ce n'est pas chose rare.

Maggie serra les poings, elle ne comprenait pas la réaction de Sean. Aucun ne la croyait, aucun ne pensait comme elle.

-Sean, je veux seulement entrer dans cette clinique. Ton avis ne me fera pas changer de décision. Je veux savoir ce qui s'y passe.

-Et qu'est ce que je viens faire là dedans ?

Maggie lui afficha un sourire malicieux. Sean le redoutait plus que tous les autres, connaissant Maggie, il n'était pas au bout de ses surprises.

-Tu es une sorte de médecin légiste non ?

-Pas vraiment non, les spécialiste médico-légal n'ont rien avoir avec les autopsies

J'ai bien sur des relations avec des légistes mais ça s'arrête là.

-Aucune importance, je veux juste que tu me trouve une parade pour que je sois admise en tant que patiente dans cette clinique.

Sean lui resservit du café pour la calmer.

-Maggie, tu sais que tu peux risquer gros. Le Dr Schumake est considéré comme un héros pour la plupart des londoniens. Tu dois te souvenir de ce petit garçon qu'il a trouvé sur le trottoir, le visage en sang. Sa mère s'était échappée en le laissant à terre, et il lui avait sauvé la vie. Je vois mal un psychopathe, un obsédé du crime, sauver un gosse sur le point de mourir.

-Bien sur Sean, mais je te l'ais déjà dit. Le tableau dans son bureau n'a pas cessé de me hanter. Il y a forcément une fausse cloison derrière, il cache des choses.

Sean se laissa aller sur sa chaise.

-Cela pourrait-être n'importe quoi Maggie ! Un bureau secret où il peut être seul, je ne sais pas si tu réalise, mais il n'a pas le temps de souffler. Ou alors tu tes fais des idées.

-Sean...Dis moi juste si tu peux faire quelque chose pour moi. Si ce n'est pas le cas, autant que je m'en aille.

Abasourdi, Sean poussa un long soupir.

-Je ne vois qu'une solution, il te suffit d'avoir un accident, ou un suicide raté et on t'emmènera aux urgences. C'est réglé comme du papier à musique.

Sans le laisser terminer, Maggie se leva d'un bond et enfila son manteau. Son sourire rassurant avait disparu, ses traits étaient durcis par la colère et son regard fuyait celui de Sean.

-Laisse tomber va, j'ai bien comprit. Je suis seule contre vous tous. Mais peu importe, j'irai jusqu'au bout et ce n'est pas le risque de me faire virer qui me fera changer de décision.

Avant que Sean n'ait pu la retenir, elle traversa le salon et sortit dehors en claquant la porte derrière elle. Sans le savoir, elle se rapprochait du danger, le Dr Schumake était toujours dehors à attendre qu'elle passe dans son champs de vision.

Pour passer à l'acte.



N'avoue jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant