Segment sans titre21

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Maggie cru que ses plaintes et ses larmes implorantes avait été entendues. Sous ses yeux, l'immense volet électrique se mit à ralentir et termina sa course avant d'atteindre le sol. Elle resta pétrifiée sous le coup de l'émotion. Il faut croire que le hasard avait décidé de jouer en sa faveur. Anxieuse à l'idée de mourir de froid, elle tendit l'oreille, perçue des bruits dans l'appartement. Une porte qui s'ouvre et se ferme, puis plus rien.

Elle aurait voulu encore attendre, mais son instinct de survie prit le dessus, sans qu'elle ne puisse les contrôler ses jambes se fléchirent et elle tomba à genoux sur une épaisse couche de poudreuse. Le froid ne semblait plus avoir de l'effet sur elle, comme si elle était devenue insensible à cette température nettement inférieure à celle de son corps.

L'espace que le volet électrique avait bien voulu lui laissé était suffisant pour que sa mince silhouette ne s'y faufile. Avec une agilité de félin, elle s'allongea et roula sur elle-même. En quelque secondes elle fut de nouveau à l'intérieur, allongée sur le dos dans le salon. Elle analysa du regard la pièce, personne en vue.

Elle se redressa maladroitement, ses jambes la démangeaient, le sang commençait à re-cicurlez normalement. Des fourmillements insupportables lui parcouraient les mains et les bras. Ses jambes ankylosée avaient du mal à la maintenir debout tant elle était faible. Cette fois, il ne s'agissait plus de s'éterniser ici. Persuadée d'être observée, Maggie vérifia que la voix était libre et quitta le salon. Sans se douter qu'un regard hargneux l'observait depuis la porte entrouverte de la chambre.

Une fois que Maggie eut quitté l'appartement, le Dr Schumake sortit de sa cachette, le dossier pour son confrère sous le bras. Au début, il n'était pas sur de l'identité de sa visiteuse, mais la jeune femme était à quelque détails près le portrait que le Dr Vekman lui avait fait de Maggie Willard. La ressemblance était frappante. Empoignant ses clefs de voiture, il se promit de la réduire au silence.

Il la suivit dans les rues de Londres, roulant au pas en gardant ave elle une distance de quelques mètres. Juste assez pour ne pas se faire repérer. Le volant glissait sous ses doigts humides, il hésitait entre faire une embardée pour la percuter de plein fouet sur le trottoir ou attendre qu'elle ne traverse la route pour la renverser.

Dans sa situation, mieux vaut jouer sur la discrétion. Il remarqua qu'elle sortait son téléphone portable et tentait de prendre contact avec quelqu'un. Il aurait donné cher pour savoir de qui il s'agissait.

Surrement pas la police. Il se rangea sur un emplacement réservé au stationnement et observa patiemment sa proie. Depuis sa voiture, il pouvait voir bouger les lèvres de Maggie, après quelques minutes, elle remit le téléphone dans sa poche et se remit en route.

En prenant la direction opposée.

Il la suivit encore à travers quelques rues avant qu'elle n'entre dans Gordon Square. Il comprit qu'elle était arrivée à destination, d'ailleurs elle alla sonner à la porte d'une des résidences. Un homme qu'il connaissait de réputation ouvrit à la jeune femme et la laissa entrer. Il ne lui restait plus qu'à attendre.

Maggie ne s'était pas douté un seul instant que le Dr Schumake l'avait prise en filature. Perdue dans l'océan de ses pensées, elle marchait sans savoir où se diriger, hésitant entre se rendre à son bureau ou reprendre contact avec Sean Andrews. Il était son dernier recours. En tant que spécialiste médico-légal ayant déjà apporté son grain sel dans bon nombre d'affaire, elle était sure qu'il serait de son avis.

Après avoir hésité en fixant ses pieds, elle avait sortit son téléphone portable pour le contacter. Leur rendez-vous avait été planifié en début d'après-midi, mais elle ne se sentait pas capable d'attendre encore plus longtemps.

Elle arriva sans encombre dans Gordon Square et ses pas nonchalant la menèrent jusqu'à la porte ou était fixé un écriteau semblable à celui d'un notaire. Le nom de son ami y figurait accompagné de la mention : Spécialiste médico-légal. Réputé comme étant un des plus compétant de Londres, Sean avait bâtit sa réputation sur des bases solides. Son père étant lui-même spécialisé dans la chirurgie, le petit Sean n'avait pas grandi comme tous les petits londoniens.

Maggie l'avait rencontrée alors que son équipe avait découvert dans un bois un corps défiguré. Les restes du macchabé permettaient seulement d'affirmer qu'il s'agissait d'une femme ne dépassant pas la trentaine d'année. Sean avait travaillé jour et nuit, étudiant toutes les possibilités avant de pouvoir l'identifier. Une enquêté poussée du côté du voisinage de la victime avait permit au duo de confondre son assassin. Une analyse d'ADN était venu corroborer leurs dire, c'est ainsi que leur première enquête s'était terminée. Une solide amitié s'était créer, si forte que le grand père de Maggie osait encore espérer qu'il pourrait un jour se passer quelque chose entre sa petite fille et ce séduisant jeune homme.

Maggie savait que malgré leurs ressemblances, elle perdrait son temps à lui courir après. Elle était légèrement tendue quand son index pressa sur la sonnette. Elle préparait dans sa tête ce qu'elle devait lui dire, elle n'était pas venue pour bavarder entre amis. Elle avait un but bien précis.

Même si elle n'avait aucune preuve, elle était persuadée que le Dr Schumake avait tenté de la tuer. Selon elle, il s'état douté dès le début d'une présence étrangère dans son appartement, il l'avait ensuite sans doute aperçue quand elle s'était faufilée sur le balcon. Il avait attendu avant de prendre une décision, celle de l'enfermer dehors. Avec le froid, elle avait peu de chance de survie. La suite des évènements reste encore un mystère, pourquoi le volet s'est-il bloqué ? Comment a-t-elle pu sortir de cet appartement sans qu'il ne puisse l'arrêter ?

Elle ne pouvait que se réjouir d'y avoir échappé belle. Une chose était sur, elle en savait trop. Sinon pourquoi ce médecin a-t-il tenté de la tuer ? Le seul moyen d'en savoir plus, c'est de remonter à la source.

Elle devait entrer dans cette clinique et y rester, pour cela elle misait tout sur l'ingéniosité de Sean.


N'avoue jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant