Aujourd'hui est un jour aussi bon qu'un autre pour quitter ce monde.

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La possession de durait que quelques minutes, le loup n'avait pas le temps de finir de bailler qu'il se retrouvait déjà dans le corps de l'humain. Humain dont il ignorait encore le prénom. Il avait bien entendu l'avertissement d'Oranda mais il ne lui répondrait pas. Premièrement il n'est pas un chiot mais un loup et deuxièmement il agirait comme bon lui semblait, ni plus ni moins et comme toujours.

L'aura pourpre du loup s'infiltrait d'un coup sec par tous les pores de la peau de l'humain, ce dernier poussait un soupire de douleur et se crispait mais n'ouvrit pas pour autant les yeux. Tous les humains quel qu'ils soient tombaient dans les pommes lors d'une possession, du moins d'après le Premier.

Il fut surprit de constater que l'humain avait un corps robuste, pour le moment il dors, le loup s'étirait longuement et prit le temps de faire le tour du propriétaire. Ses muscles tout du moins, et l'humain n'avait rien à envier de ce côté là. Le Premier aimait la robustesse des bipèdes, plus ils le sont plus ils tenaient longtemps et donc la partie de cache cache était intéressante.

Eirik, ressentit un poids s'installer violemment dans tout son corps, il avait eu la trés désagréable impression de se faire écraser par le toit de son appartement. Il essayait de se réveiller mais son corps le lui interdisait, il sombrait dans un sommeil plus profond encore.

Un sommeil hanté par des songes violent et sanglant, il avait même l'impression de sentir ses os bouger. Que ce soit une impression ou non, une douleur terriblement aigue foudroyait tout son être, elle le traversait de pars en pars sans lui laisser le temps de reprendre son souffle. Il voulait hurler à s'en déchirer la gorge, il voulait bouger pour fuir cette horreur qui contaminait chaque cellules de son corps, il voulait massacrer celui qui était à l'origine de cette torture aussi soudaine qu'ignoble et surtout injustifié. Mais il ne pouvait rien faire, juste subir, chaque fibres de son corps étaient clouées à son lit, aucuns mouvements, aucunes respirations, aucuns bruits ne lui était autorisé. Tout ce qu'il pouvait faire était de subir les assauts de cet étrange mal qui lui faisait fondre les os.

De son côté le loup se délectait de la souffrance du bipède, rien que pour son propre plaisir il s'installait bien plus profondément en lui, il s'y incrustait jusqu'au os, jusqu'a les marquer à vie. Si vie il y avait encore.

Aussi violemment que son arrivé, le loup relâchait la pression et se laissait fondre en Eirik. Il ne le faisait pas pour abréger ses souffrances mais pour le contre coup, il aimait particulièrement voir les humains se réveiller d'un bon, couvert de sueurs, tremblant et perdu.

C'est exactement ce qu'il se passait, dés l'instant ou le viking ouvrit les yeux, il sentit à quel point il était trempé, il se rendait compte que sa respiration était erratique mais ce qu'il l'effrayait le plus était l'absence total de douleur. Il ne l'a ressentait plus, en fait il ne se sentait plus, il portait une main sur son coeur mais avant que le geste se finisse une nausée foudroyante lui vrillait les entrailles.

Debout en un bond, il se jetait dans la salle de bains au passage il percutait son bureau, une porte et le lavabo. Aucun des trois ne survécut au choc, le bois et la faïence ne furent plus qu'un amas blanc et marron éparpillés ici et là. Il ne le remarquait pas tout de suite, pour lui le plus important était de vomir.

Il ne savait pas où il trouvait la force de continuer à tout rendre mais il le faisait, par contre il était incapable de se rappeler où et quand il avait pu manger de la viande, non hier soir il était de sortit et à pars quelques amuses bouches et énormément de boissons il n'avait rien avalé d'autre.

Le loup sourit et lui tordait un peu plus encore l'estomac, ce que l'humain ne savait pas c'est que le loup et lui partageaient les mêmes organes.

OrandaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant