Derrière la colère se cache le cimetière de la vie.

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Un grand merci à @Adoko-Palie pour tes corrections ;)!!!

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La fuite lui paraissait une très bonne chose. En très peu de temps Eirik regroupait quelques affaires dans un vieux sac de cours, embarquait au passage un peu d'argent et quelques paquets de gâteaux. Il le faisait sous le regard partagé de la Déesse.

Tout là-haut Oranda avait des envies de massacres, elle se promit tant de choses qu'elle en perdait le fil de ses pensées.

Tout en enfilant ses chaussures le viking regardait une dernière fois l'appartement qui l'a vu grandir. Ce fut ici qu'il avait passé toute sa jeune vie, ici que tant de choses se sont passées et dites.
Il ne prit pas ses clefs, il les laissait bien en évidence sur le meuble de l'entrée comme pour dire qu'il ne reviendrait pas. Un genre d'adieu à sa mère.

Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il venait de se passer comme un mauvais trip sous acide, il n'était pas lui même et totalement flippé, mais voilà le cadavre de son beau père, du moins ce qu'il en restait, était la preuve de quelque chose de dégelasse. Quelque chose qu'il ne comprenait pas mais quelque chose qu'il devait fuir. 

- Merde... Souffle le jeune homme en sentant son coeur se serrer. Cette confession au néant ne fit que grogner le loup.

Le premier se moquait de lui, il se moquait de tout le monde par ailleurs ... Seul lui comptait. Lui, toujours lui et encore lui. Son grondement figeait Eirik dont sa colère explosait sans prévenir.

- C'est de ta faute !! Je te hais !!! J'te détruirais ! Il ne savait pas vraiment a qui il s'adressait mais il se priait de tenir cette promesse coute que coute. 
- C'est une promesse ? Lui demande le Premier d'une voix pleine de défis.
- Oui.

Cette affirmation fit frémir le loup, il avait trouvé un nouveau jouet.

La Déesse les regardait dépitée. Assise en tailleur les coudes sur les genoux, elle soufflait et ne cherchait pas à coiffer sa longue mèche blanche qui pendait devant ses yeux. Elle en avait déjà assez, du coin de l'oeil elle regardait la pauvre veuve. La vieille femme hurlait et courait dans tous les sens, ses propos étaient décousus et invraisemblables pour le genre humain. Alors qu'une petite troupe commençait à s'agglutiner autour d'elle, un homme au volant d'une voiture l'a faucha.
Tout se passait vite, la Déesse n'eue pas le temps d'analyser la situation qu'une nouvelle âme foulait le sol de la lune. Elle vit la veuve et le beau père se croiser sans ce reconnaître. Tel est le destin d'une âme esseulée ;  voguer à jamais sur cette planète sans aucun souvenir, sans aucun avenir.

Triste fin.

Le jeune homme passait à toute allure devant ces gens sans lever le nez. Il marchait vite et espérait ne croiser personne, il le priait presque.

Oranda regardait tristement un fils passer devant le corps sans vie de sa mère sans s'en l'apercevoir. Elle se dit que c'était mieux ainsi, que jamais elle ne le lui dirait et encore moins au loup.

Le soir même tout le monde parlait d'une flaque de sang, de chaussures et d'un corps manquant. Rien sur lui, il partit avant d'en entendre plus, les cancans de la rue sont à la fois trop oisifs et vraisemblables.

Quelque chose poussait le loup à se diriger plus bas dans le monde, c'était viscéral. Il eut l'espoir que sa douce lui lançait un appel.

Ozalée lui manquait énormément, bien plus que tout le reste en fait. Il aimait se rappeler de la jeune louve à l'oreille entièrement noire et au tempérament joueur. Il ne se mettait sur le dos que devant elle, même devant son dominant de père, Nootau ne se soumettait jamais. Qu'importe le loup en face de lui, qu'importe son statue et sa force.

OrandaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant