On ne fait pas un voyage. Le voyage nous fait et nous défait, il nous invente.

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De David le Breton.

Merci à Yukitotoya et Love-is-for-children pour leurs avis !!
Sinon vous connaissez la chanson ;)

Bonne saint Valentin !!


Tout en passant le panneau de changement de territoire Eirik ne pu s'empêcher de se sentir soulager de s'éloigner de la Russie. Il ne prit pas une seule seconde pour admirer un quelconque paysage ou autre beauté de la nature, non tout ce que voulait le viking c'était de s'éloigner le plus vite possible de ses montagnes . Et  de cette horrible sensation, le monstre et lui avaient la très déplaisante intuition de se sentir épiés chaque secondes.  Cela rendait encore plus hargneux le Premier.

Oranda, de son côté, n'avait de cesse de passer au crible cet immense pays mais dés qu'elle commençait quelque pars de drôles de choses se déroulaient autre pars, à l'exacte opposé. Il y avait eu toutes ces attaques les plus troublantes les unes que les autres et ces disparitions...

Cela avait commencé plus au nord du pays par une simple disparition, une parmi tant d'autre. Mais le corps sans vie de cet homme fût trouvé à peine quelques heures plus tard à plus de cent kilomètres  de son lieu de départ. Il était dans un état pitoyable, à peine reconnaissable,  les organes déchiquetés et à peine dévorés, défiguré a coup de crocs, les extrémités mâchouillées jusqu'à qu'il n'en  reste que des lambeaux de peau . Ils ont crus a une attaque d'ours, puis à un fou sadique , s'ils savaient.

Au yeux des humains, tout ceci était faute à pas de chance. Les humains utilisent beaucoup ses quelques mots pour soulager leurs blessures et donner une explication plus au moins plausible. Mais la déesse savait que la chance, ou non, n'était pas le moins coupable du monde de tous ces drames sanglants et violents.

Pauvre d'eux.

Pauvres humains, se dit Oranda devant ce macabre spectacle tout en retroussant  son nez fin, l'odeur était insoutenable. La chaire en décomposition grouillait déjà de millions de petits insectes et autres charognards de la nature. 

Les traces étaient formelles, les traces ne mentaient pas.

Oranda les avait bien vu, oui les chaires déchirées, les tripes manquantes, les marques ... Exactement comme celles que laissait le Premier dans sa folie vengeresse, enfin pas tout à fait. Ces odieuses blessures ont été faites avec plus de rage, plus de haine et de violence que celles de Nautoo, ce n'était pas peu dire. Ce n'était définitivement pas le Premier, cette constatation fit trembler la Déesse.

Ses observations l'avaient menées tout droit dans une zone industrielle, vieille, nauséabonde et saturée d'une aura sombre et pratiquement invisible.

Mais Oranda vit dans tout ce qui est vivant et voit ce qui est invisible.

Nautoo, de son côté, le ressentit aussi au plus profond de lui, son instinct lui hurlait que plus rien ne serait comme avant, que quelque chose dans l'univers allait disparaître à tout jamais. Le Premier retroussait seulement  ses babines.

Il  tenait à ses habitudes, à ses démons, c'était sa façon de survivre, depuis si longtemps qu'il avait l'impression d'avoir toujours vécu ainsi. Il restait donc  étrangement sage dans le corps du viking, attendant un quelconque signe pour sortir.

Le regard de l'autre possédé, quand il avait reconnu leur créatrice le hantait. L'autre loup, celui qui était mort sous ses crocs,  n'avait pas rejoins la lune quand il a soupiré son dernier souffle et son sang avait  un goût  de terre et de pourriture, surtout, surtout il avait fait couler le sang de l'hôte d'Oranda. Il se mît à grogner en se rappelant cette horrible scène.

OrandaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant