Elsin

111 12 5
                                    

petite NDA : déjà j'avais envie d'écrire sur ce perso alors voila Xd et ensuite j'ai une nouvelle histoire sur le feu. 365 Hippocrate +2 si le coeur t'en dit...

          

Il était heureux. Il avait toujours été heureux de tout que ce soit dans se première vie, la seconde ou lors de son unique mort. Ce jeune loup, éternel enfant pour le plus grand damne de certain, aimait simplement le fait de vivre.

Pourtant sa première vie n'avait pas été de tout repos. Il s'en rappelait souvent et n'éprouvait jamais aucune amertume. Il avait aussi aimé cette vie-là.

Il avait été vendu pas son père contre deux porcs, une bête de force et trois pièces d'or. Ce jour-là non plus il n'avait pas ressentis de colère, pourtant il n'en était pas dépourvu. Il ne la laissait c pendant jamais le gagner, il l'a refusait avec tant de force que la terre aurait pu se mettre à trembler a chaque fois que cette idiote lui chatouillait le cœur.

Cette fin de journée là, il avait refusé le chemin qui lui avait été destiné.
Du haut de ses onze ans, ce gringalet aux pommettes hautes et au menton aussi fier que ceux de ses ancêtres avait dit non au destin sans trembler.
Il l'avait regardé droit dans les yeux et avait reniflé d'une façon très désagréable avant de se retourner et de claquer la porte de l'établissement sans un regard pour qui que ce soit.

Le destin, l'homme a qui il appartenait désormais, resta comme deux ronds de flan. Ce gosse, à peine assez haut pour pouvoir pisser debout, venait de refuser de travailler pour le seul trentenaire de la ville qui achetait des enfants à bas prix pour travailler dans sa scierie. Il en employait en moyenne dix par saison et en jetait neuf dans la fosse commune.

Elsin en avait assez des règles et des dictats d'inconnues. Sa mère avait rejoint le ciel bien avant qu'il n'atteigne l'âge de raison, depuis son père devint un parfait inconnu lui aussi.

Cette première nuit, fût son symbole de liberté. Il avait mal dormi, il avait eu froid et faim, mais il ne craignait plus rien. Il savait qu'il ne cagnerait plus jamais rien, il le sentait au plus profond de lui.

Il prit la route dès les premières lueurs du jour après avoir chipé de la viande séchée et du lait à un marchand bien trop gros et rougeaud pour son bien. Le bougre n'avait pas pu lui courir après et le môme en avait bien rit.

Depuis, il vivait comme il l'entendait de ville en ville. En peu de temps, le jeune homme avait appris à baratiner ceux qui se pensaient intouchables et incroyablement intelligents. Avec quelque tour de passe-passe, deux trois paroles savantes, il leur extirpait tout leur argent sans que ces bien pensants à la tête bien vide, ne s'en aperçoivent. 

Il se moquait bien d'être en marge de la société, cette même société qui l'avait éjecté comme une mauvaise récolte au matin de sa vie.

Il en vue du pays et des gens, toutes sortes de gens, des bons, des mauvais, des biens, des fous et quelque « comme lui ». Il ne s'était jamais sentit proche d'eux, d'aucuns, la liberté était tellement plus tentante et le monde avait meilleur goût seul.

Il avait appris a parlé plusieurs langues sans même s'en apercevoir, juste par besoin. Bientôt, il fût connu sous le sobriquet, infondé, du «gringalet ».

Tous, quel que soit leurs langues ou leur place dans la société, avaient eu à faire à lui et ne souhaitait pas réitérer l'expérience.

Les plus jeunes, sous les conseils des plus anciens, redoutaient et regardaient d'un mauvais œil ce gosse maintenant devenu un jeune homme fort et fier. Tout en longueur, le visage fin, les joues creuses et les yeux aussi aiguisés que ceux d'un aigle.
Il était reconnaissable entre tous, peu pouvaient se vanter d'avoir ses origines marquées sur son visage. Lui, les revendiquait jusqu'au malaise.

OrandaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant